Je remercie Serge, des éditions Artalys pour l’envoi de ce livre. J’avais eu l’occasion d’en parler avec l’auteur au salon fantastique en coup de vent, mais je n’avais pas tout suivi, je dois l’avouer. En le lisant, je dois dire que je comprends mieux ce que l’auteur m’a raconté, il faut être dans le livre pour l’interpréter au mieux.
Nous débutons avec une femme de notre époque, qui va devenir Marie Tudor, une de ces femmes exceptionnelles dont on n’oublie pas le nom. Devenir est bien le mot, car d’un sortilège, elle va retourner dans le passé, d’où le côté fantastique de l’histoire, pour débuter. Elle est en quête de son Don Juan, celui qui la fera vibrer sexuellement. Il se doit d’être parfait, physiquement, sachant manier les coups de reins, mais avoir aussi de la prestance, un charisme, des pensées et des paroles qui seraient sensées, l’homme idéal en quelque sorte, un mythe, tout le monde en parle, mais personne ne l'a jamais vu :p Après avoir réclamé à corps et à cris des hommes, elle s’amusera à jouer un rôle et leur fera en jouer un également. Se pensant dans un concours de beauté, aucun d’entre eux ne se rendra compte de ce qu’elle leur fait, ni même ce qu’ils risquent. Elle aura également le retour du bâton, et bien fait pour elle, mdr. Les dix derniers ne seront pas au bout de leur peine, car avec ces hommes, un seul va être crée pour son plaisir. Un soupçon du créateur de Frankenstein que j’ai beaucoup apprécié, un peu de magie et le tour est joué.
Ce que je peux dire, c’est que l’on m’a bien prévenu que c’était un érotique, donc là-dessus, pas de problème, je veux dire, je n’en suis pas fan, mais l’auteur écrit très bien, je dirais presque trop bien pour une histoire érotique, mais après chacun ces choix. Ce livre n’est pas que de la luxure, il y a beaucoup de sentiments, de questionnements, de doutes, de demandes, de remise en questions qui font un livre complet. Sa plume est bourrée de métaphores, de culture et j’ai appris quelques mots (merci mon gentil dictionnaire de m’avoir aidé). J’ai eut cette impression de retourner dans le temps, avec les dialogues, la manière précieuse pour certains de laisser les mots voguer au travers d’une pièce, entendant les musiques entrainantes à mes côtés.
Concernant les personnages, Marie est une femme qui sait ce qu’elle veut et fera n’importe quoi pour l’obtenir, quitte à passer le pacte avec le diable lui-même, ce qui n’est pas loin d’ailleurs. J’ai adoré le moment où elle se retrouve dans la pièce en bas de ce château, menant ces expériences pour obtenir l’homme parfait. Ce Don Juan qui sera le sien, pas celui d’une autre, cet être unique qui se dévouera corps et âme à cette personnalité effrayante parfois, calculatrice à d’autre, mais surtout passionnée dans tout ce qu’elle entreprend. Cet « homme » est LE Don Juan de chaque femme. Celui que l’on reconnait à son sourire en coin, ses regards langoureux, sa moue séductrice et ses mains baladeuses. Mais ici, il se doit d’être à Marie, mais est-ce que cela sera le cas ?
J’ai beaucoup aimé La Tisbé et je dois dire que je n’ai pas été surprise de savoir qui elle était réellement. Le yin et le yang était bien présenté. Mais à toute chose bénéfique qui se crée, il y a automatiquement son contraire qui apparait, d’où mon manque de surprise. Je voyais déjà où l’auteur voulait en venir et puis certains gestes se répétaient.
Alors me diriez-vous, mais pourquoi juste du bronze ? Je vous vois venir en me disant c’est de l’érotique, tout simplement et bien non. J’ai beaucoup apprécié les divers passages, par contre, il y a quelques pages (de la 51 à la 65) qui m’ont donné envie de régurgiter. Pourtant je ne suis pas une pauvre petite fille qui s’émeut pour quelque chose, surtout lorsque l’on voit ce que j’aime. Mais le scato, c’est un phénomène qui commence à sortir dans les livres et je suis au regret de le dire, mais cela me dégoute. Alors l’expliquer dans un livre érotique, le lire si explicitement, j’ai jeté ma tasse de thé directement dans l’évier. Traitez-moi de petite nature si vous le voulez, mais c’est un point auquel je serais intransigeante. Pour moi, l’acte sexuel en lui-même peut aller loin, mais passé ce niveau, ce n’est plus un acte de luxure pour ma part et y trouver un certain bien-être (je parle des personnages je précise) m’a rebuté. Un autre point m’a quelque peu ennuyé, c’est le fait que Marie ne cesse de se poser des questions, mais régulièrement les mêmes. Comment faire pour le garder, l’avoir pour elle, est-il amoureux, entre autre.
La fin est par contre adorablement anti-contes de fées et j’ai adoré ! En bref, une bonne lecture, beaucoup d’imagination de la part de l’auteur, pas mal de mélanges littéraires qui aurait été mieux jugé de ma part sans la partie scato. Comme je dis toujours, chacun ses gouts et je ne juge personne, ceux qui aime, tant mieux ils seront servis :)
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