il n'y avait aucun avenir pour moi dans ce pays..;Je songeais à partir en France pour mieux y revenir. La République m'avait déjà sauvé une fois, dans ma tendre enfance, pourquoi pas cette fois? Nos destins, me disais-je naïvement, n'étaient-ils pas liés? Ce serait un mariage à durée déterminée, le temps de me former à l'école de la Terreur de Robespierre, pour revenir au bercail et m'imposer comme leader charismatique lors d'un coup d'Etat déguisé en élection. La jeunesse du Cameroun attendait qu'on la décalcine.