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EAN : 9782266320931
192 pages
Pocket (03/02/2022)
2.87/5   31 notes
Résumé :
D­ans le cadre d’une demande de permis de séjour, un jeune clandestin est convoqué à un test de maîtrise du français. Piqué au vif, il répond à l’administration en adressant le livre que vous tenez entre vos mains. Un roman au style aussi éloquent que décapant, l’histoire de son arrivée en France.
Dans Clandestinement vôtre, vous n’entendrez parler ni de colonisation ni de couleur de peau, mais vous goûterez à l’humour cinglant d’un jeune homme qui rêve de qu... >Voir plus
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« Dans Clandestinement vôtre, vous n'entendrez parler ni de colonisation ni de couleur de peau, mais vous goûterez à l'humour cinglant d'un jeune homme qui rêve de quitter le Cameroun pour étudier les sciences politiques en France. Vous le suivrez dans ses aventures hexagonales, s'acharnant à survivre, à jouer de son intelligence, parfois de ses charmes, pour donner vie à son ambition : rentrer un jour au pays pour mener une révolution. » (4ème couverture)

La lecture de Clandestinement vôtre de Charles Eric Tsimi, livre choisi par notre club de lecture en ce mois de mars 2022, m'a laissée une désagréable impression : celle d'avoir affaire à un pastiche destiné à appuyer la campagne présidentielle d'Eric Zemmour et de Marine le Pen. Les Protocoles des Sages de Sion sauce moambe, pour conforter ceux qui croient à la thèse du grand remplacement et en convertir d'autres.

Quant à l'humour mentionné en quatrième couverture, je le cherche encore …

Ce livre est censé être la réponse d'un jeune Camerounais de vingt-six ans à l'administration française qui lui réclame un test de maîtrise de langue pour obtenir un permis de séjour. L'auteur, qui manie l'imparfait du subjonctif appris chez les Jésuites de Yaoundé, multiplie les poncifs sur les Africains comme personne. Même Hergé dans Tintin au Congo dans les années 1930 semble bien anodin à côté de ce brulôt, sorti en même temps que les premiers meetings de la campagne présidentielle.

Le « héros » de ce livre est menteur : il arrive en France avec un visa de tourisme arraché sans peine à l'ambassade de France ; paresseux – les petits boulots ou les trafics, non merci – il préfère vivre aux crochets de ses parents et amis qu'ils soient en France, aux Etats-Unis ou au Cameroun. Chanceux : il ne se fait jamais contrôler ni à Lyon ni à Paris. Castor il n'a aucun complexe à se faire entretenir par des femmes de dix-sept à soixante-deux ans. Il n'est pas difficile tant qu'on lui offre le gîte et le couvert, sans l'empêcher d'aller tremper son biscuit sur toutes celles qui veulent bien lui ouvrir ses jambes et lui préparer un repas. Après avoir échoué à obtenir un visa étudiant, il subit toute une batterie d'examens médicaux et dentaires aux frais de la princesse France pour obtenir un permis de séjour pour raison médicale, qui lui est refusé. En dernier recours, il ne lui reste qu'à faire un enfant français, c'est-à-dire faire un enfant avec une femme française … et juive.

Sans compter qu'il ne compte pas s'arrêter à l'obtention du précieux sésame. le livre se termine par cette phrase : « Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre : je ne suis pas venu apporter la paix, mais l'épée ».
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Je n'ai pas réussi à éprouver de la sympathie pour ce sans-papier original. Ce livre est sa réponse à la convocation de l'OFIL pour tester son niveau de langue: il la vit comme une attaque personnelle, lui qui n'a toujours pas de titre de séjour mais qui revendique une grande maîtrise de la langue française.
En France, il refuse les petits boulots et va vivre grâce à ses nombreuses conquêtes. Certes ses conditions de vie ne sont pas bonnes, c'est le lot commun des migrants mais il me semble prétentieux. Il fuit les autres clandestins: "je ne voulais pas être mêlé à ces gens." Il envisage de créer un parti politique révolutionnaire
En attendant, il reçoit l'obligation de quitter le territoire français OCTF. Il décide de devenir écrivain pour raconter sa vie et ses désillusions.
Il raconte aussi la femme de sa vie, juive séfarade...son fils "français!.
Il y a un peu d'humour et beaucoup d'orgueil mal placé
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Je viens de terminer ce livre prometteur par sa quatrième de couverture mais qui m'a plutôt "soulée" à certains passages au point que j'aurais pu abandonner ma lecture en chemin. C'est sans doute le style de l'auteur, très enlevé, qui m'en a empêchée. Ce style n'est pourtant pas exempt de critiques. L'auteur a beaucoup de facilité à écrire (à parler aussi, probablement) et son abus des synonymes et des envolées lyriques est assez lassant. Cela dit, le style est bien adapté au personnage ( l'auteur) dont nous suivons l'arrivée et le cheminement depuis le Cameroun jusqu'en France. le héros n'est pas sympathique..Plutôt imbu de sa personne,même si la façade se craquèle parfois, ce qui force notre empathie à certaines pages (rarement). Son comportement est carrément odieux à certains passages (La relation très utilitaire avec les femmes de l'ouvrage, très méprisante envers les frères d'immigration ).
Bien sûr, il est plus confortable de naitre sous nos latitudes (même s'il est de bon ton de se lamenter avec force, de nos jours) qu'au coeur de l'Afrique, laminée par des régimes souvent corrompus et on ne peut qu'avoir envie de partager le gâteau. Toutefois ,avoir sa part du festin demande aussi des efforts que l'auteur ne semble pas voir ni avoir envie de consentir. Cela donne un caractère très déplaisant à cet ouvrage où il s'agit plus de profiter et d'obtenir ( avec éventuellement "combines" à l'appui) que de partager ou de contribuer .
Je serais toutefois curieuse de savoir si Charles Cédric Tsimi serait capable d'écrire un roman dont il ne soit pas le héros . Mais si les personnages en sont aussi déplaisants, je ne le lirai probablement pas, même en dépit des qualités de son style.
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Me voilà très déçue par cette lecture...
Je m'attendais bien à découvrir le parcours d'un camerounais trimant pour l'obtention de son permis de séjour français, mais sûrement pas un tel parcours et encore moins un tel personnage. J'imagine d'ailleurs qu'il n'est pas très représentatif de ses compatriotes.
Ici on ne parle pas de n'importe quel camerounais, on parle de Monsieur Charles Tsimi, et là ça change tout. Monsieur ne veut en aucun cas s'abaisser. Pas question de faire des petits boulots pour gagner sa vie, ni même de résider en province pour mettre les chances de son côté. Non ! Monsieur ne s'abaissera en aucun cas à ce genre de petitesses, lui qui rêve de grandes choses, lui qui veut se charger d'une révolution dans son pays. Mais se "prostituer", comme il le dit lui-même, en profitant de la générosité de nombreuses partenaires pour lesquelles il n'a aucun respect et évidemment aucuns sentiments, ça, ça ne le dérange qu'à moitié.
Les premiers chapitres m'avaient semblés assez sympas, je trouvais l'écriture de l'auteur amusante. Mais plus j'avançais dans l'histoire et plus le personnage m'est apparu orgueilleux, désagréable, imbu de sa personne, immoral, voir même fainéant. J'avoue avoir sauté quelques pages sur les nombreuses aventures sexuelles de ce Monsieur.
Je suis désolée d'une telle critique, c'est mon ressenti alors que je viens tout juste de terminer cet ouvrage.
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J'ai adoré ce roman que j'ai lu d'une traite. On voyage entre le Cameroun et la France au travers d'un récit à la fois drôle et poignant mais qui ne verse jamais dans le misérabilisme car le narrateur nous rappelle à quel point la dignité est mère de respectabilité. Si vous vous attendez à lire un témoignage larmoyant et consensuel sur la condition des sans-papiers en France vous faites fausse route. Vous ferez la connaissance d'un personnage haut en couleurs, qui n'épargne personne, pas même lui-même et qui pratique avec talent l'art de la dissimulation car il en va de sa survie. Un roman picaresque moderne. On attend impatiemment la suite!
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Dans son premier roman « Clandestinement vôtre , publié dans la nouvelle collection Grenade des édtions JC Lattes, Charles Cédric Tsimi raconte l’histoire d’un jeune homme qui rêve de quitter le Cameroun pour étudier les Sciences Politiques en France .

Charles, jeune camerounais décide finalement d'accomplir ce rêve et de partir en France.

Sauf que tout n'est pas si simple et que l’administration française exige de sa part, un test qui prouve un niveau de langue française suffisant pour accéder aux papiers.
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il n'y avait aucun avenir pour moi dans ce pays..;Je songeais à partir en France pour mieux y revenir. La République m'avait déjà sauvé une fois, dans ma tendre enfance, pourquoi pas cette fois? Nos destins, me disais-je naïvement, n'étaient-ils pas liés? Ce serait un mariage à durée déterminée, le temps de me former à l'école de la Terreur de Robespierre, pour revenir au bercail et m'imposer comme leader charismatique lors d'un coup d'Etat déguisé en élection. La jeunesse du Cameroun attendait qu'on la décalcine.
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L'écriture sans-papiers était un tour de force, une magie noire, une première, une révolution... Non, plutôt une contre-révolution puisque l'imprimerie n'avait pas été inventée pour nous. Un sans-papiers, ça n'imprimait pas. Notre écriture étant clandestine, pas inclusive, il me fallait entrer dans le milieu de l'imprimerie avec fracas, quitte à fâcher les tonitruantes féministes de ce pays qui avaient pris la mauvaise habitude de m'agacer prodigieusement.
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Oui, madame, après ma formation je reviens au Cameroun... du travail m'attend par ici Je gagne bien ma vie dans le cacao. Cette formation lyonnaise va juste me donner encore plus de valeur et le ministère des relations extérieures ne pourra pplus vraiment se passer de moi . Promis je ne vais pas caler dans votre beau pays, Madame..Je viens d'une famille respectacle et non misérable...je vous jure!"
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Je me rendais à l’université la peur au ventre. Les bus qui assuraient le transport quotidien des étudiants entre la capitale et le site universitaire ne payaient guère de mine. En cas d’accident, l’État répondait aux abonnés absents. Pas de bouquet de fleurs. Pas de dédommagement. Pas de polémique nationale.
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"Clandestinement vôtre", premier roman de Charles Cédric Tsimi
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