Explication des planches.
Planche II - Médailles de l'empereur Antonin frappées en Égypte.
Ces médailles présentent le même sujet que la planche précédente; mais il est ici mis en action. Chaque planète est exprimée par une Divinité, qui plane sur le signe, où elle a fixé son domicile. Cette alliance offre un essai des créations Mythologiques.
BACCHUS OU LE SOLEIL
Le culte de Bacchus ne fut pas moins répandu, ni son nom moins fameux par toute ta terre, que celui d'Hercule; ce Dieu fut également l'objet de chants poétiques. On montrait en Orient les colonnes de Bacchus et d'Hercule, et Alexandre était jaloux de pousser aussi loin qu'eux ses conquêtes. Depuis les contrées les plus occidentales de l'Océan et l'embouchure de la Loire, jusqu'aux rives de l'Oxus, du Gange et de l'Indus, l'Univers est plein de sa gloire.
L'origine de l'initiation et des mystères se perd dans l'obscurité des siècles, et remonte jusqu'à l'époque éloignée, où l'homme appliquèrent la religion au maintient de l'ordre social.Ils sont proprement le fond de la religion des anciens et de leur croyance sur les rapports de l'homme avec les causes premières, et sur la Providence universelle.
À ces témoignages joignons celui du philosophie Numenius qui loue Platon d'avoir soutenu qu'il y a deux âmes dans te monde, l'une bienfaisante qui est Dieu, l'autre malfaisante qui est la matière. C'est cette âme de la matière qui est le principe de son mouvement propre et intrinsèque, lequel n'a rien de régulier ni d'ordonné, mais que l'âme divine du ciel modifie et dirige sans cesse est le principe de son mouvement propre et intrinsèque, lequel n'a rien de régulier ni d'ordonné, mais que l'âme divine du ciel modifie et dirige sans cesse vers le bien. C'est cette matière, suivant ces philosophes, qui est la cause et ta nourrice des passions de l'âme, qui luttent contre la raison qui nous vient d'en haut, ou de l'intelligence universelle. L'opinion de ces philosophes sur cette seconde âme distinguée de l'âme lumineuse, est, dit Beausobre, la plus ancienne et la plus générallement reçue.
Or, nulle pars le culte n'a été aussi magnifique , aussi savant et aussi varié qu'il l'a été en Égypte dès la plus haute antiquité. Nul peuple n'a passé pour être aussi religieux que le peuple égyptien. Donc sa théologie et ses fables cosmogoniques ne faisaient pas de l'Univers une simple machine qui ne renfermât que de la matière et du mouvement, et qui manquât de cette vie et de cette intelligence qu'on remarquait dans l'homme et dans les animaux c'est-à-dire, dans une partie infiniment petite et passagère de l'Être immense, immuable et éternel qu'on appelait Dieu ou l'Univers.
Le nom de Dieu est un mot vide de sens, s'il ne désigne la cause universelle, et la puissance active qui organise tous les êtres qui ont un commencement et une fin, c'est à-dire, l'ètre principe de tout, et qui n'en a point d'autre que lui-même. Telle la Nature s'est toujours montrée aux hommes, qui ont jugé de ce qui est, par ce qu'ils voient et par ce qu'ils sentent; les nations qu'il nous plait d'appeler sauvages, en sont restées la, et les plus grands philosophes; fatigues de longues et d'inutiles recherches, ont été forces d'y revenir.
L'universalité du culte de la Nature, à ses parties et aux principaux agens de la cause universelle, est appuyée sur les monumens les plus authentiques de l'histoire de tous les peuples du monde.
Voici ce que dit Mïmonide, le plus savant des rabbins:
On ne doit pas entendre ni prendre à la lettre ce qui est écrit dans le lvre de la création, ni en avoir les idées qu'en a le commun des hommes; autrement nos anciens sages ne nous auraient pas recommandé avec autant de soin d'en cacher le sens, et de ne point lever le voile allégorique qui cache les vérités qu'il contient.
Dans toute les explications que nous avons données jusqu'ici des fables anciennes et des monumens religieux des premiers peuples, nous avons supposé les constelations déjà inventées par les astronomes pour les besoins de l'agriculture et navigation avant que les prêtres les fissent entrer dans les chants sacrés et dans les images de la Nature et ses principaux agens.
Plusieurs savants ont déjà fait imprimer leur opinions sur le grand zodiaque, sculpté sur le plafond du portique du temple de Dendra, l'ancienne Tentyrys d'Égypte. Le peu d'accord que présentent leur opinions et les bases de leur travail m'ont engagé à étudier aussi ce précieux monument, et à publier quelques observations qui pourront peut-être aider ceux qui voudraient pénétrer plus avant dans l'étude des antiquités égyptiennes; car c'est enfin un premier pas de fait dans la connaissance de la langue sacrée.