tu te tais
et le besoin que j'ai
de tes mots me lancine
je te supplie
mais tu gardes le silence
et comme je me détourne
tu me convaincs
que tu vas consentir
me fixer dans ta lumière
mais aussitôt tu te reprends
te verrouilles
et je ne suis plus soudain
que cette chose pantelante
cette chair à vif
mais alors que des milliers de fois
tu m'as ainsi mystifié
comment puis-je encore
te tolérer
vivre dans la fiévreuse attente
de ton murmure
toi qui t'acharnes
à pareillement me décevoir
m'humilier