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3/5 (sur 3 notes)

Nationalité : Suisse
Né(e) à : Genève , le 21 mars 1920
Mort(e) à : Genève , le 25 juin 1979
Biographie :

Charles Mouchet, né le 21 mars 1920 à Genève et mort le 25 juin 1979 dans cette même ville, est un poète, écrivain et enseignant suisse.

Après des études confuses suivies de vagues bureaux, il se dirige vers l'enseignement tout en initiant sa carrière d’écrivain. Son premier recueil, LE MOT POÉSIE, est publié en 1953 par JEUNE POÉSIE, un mouvement dont il est le principal instigateur pendant quinze ans.

Un séjour en Tunisie, de 1957 à 1961, imprègne fortement son œuvre.

De retour en Suisse, il fonde et dirige sa propre école privée, tout en continuant à écrire inlassablement jusqu'à la fin de sa vie.

Pour Charles Mouchet, le but de la poésie a toujours été de donner un sens supérieur à l’existence. Dès son troisième recueil de poèmes, À LA CRAIE, il établit avec une clairvoyance fulgurante les jalons de son œuvre:
" Il s’agit de délimiter puis d’explorer un champ poétique possible.
Donc tenter de rejoindre la vie, les hommes de ce temps à travers une expérience restreinte, lente, écartée.
D’où monte un sentier difficile. "
Cette exigence implacable se retrouve particulièrement dans des œuvres comme : MORTE OU VIVE, MARCHE, LA PENSÉE POÉTIQUE ou la trilogie ARABESQUES.

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Source : Archives de la famille Mouchet/wikipédia
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation


toute déperdition cherche sa balance,
tout déséquilibre son contrepoids — voyez ces
fléaux d'or bercés dans l'obscure plaie
de l'homme

            *

les images tournent et dansent à partir du
pivot en feu de la folie, surlucidité,
raison farouche

            *

considérer cette marge d'ignorance qui
permet au savoir activement de
bouger, de même que la mémoire trie,
pour tenir l'acuité de ses pouvoirs

            *

Voici vraiment le critère : déceler en ce qui apparaît :
non pas seulement le présent (et sa complexité) mais
l'avenir, les germes, le développement possible

p.26
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HIVER


La lampe,
les troncs froids,
Le Jura bleu et blanc

et sous le ciel une branche brûle.
Nous les hommes
dans une nuit de forêt

nous sentons le soleil
mêlé de gouttes noires
fleurir

comme le soir un bouquet
chante
sur la fenêtre aimée.
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Capter le silence n'est pas le capturer
mais le saisir délicatement comme un
oiseau à cajoler pour qu'il chatoie
avant de le faire fuir, vol de soie

            *

ruisselante parole, silence, tu
tournes à la façon de la danse
des fleurs, des lumières et des eaux

            *
[…]
            *

un mot ne s'apprend pas, il se vit, se
découvre lentement, prend tout son
poids, s'illumine pour enfin se revoiler comme
une fleur

p.25
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Qu'est-ce que le sacré sinon ce
lieu où toute vie se recueille pour
renaître

oui recueillement et secret

silence sonore de tous les cris
futurs

            *

La poésie c'est l'anti-calcul. C'est une
affaire non pas de chiffres mais de
nombres, mathématiques des profondeurs

            *

du chiffre au nombre il y a la distance du
mot à l'idée : l'idée grouille, prolifère,
tonne sous le mot jusqu'à créer l'image
comme une flamme, fleur fragile

p.27
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médecine et poésie  le lien, le
                            lieu, c'est le domaine psychosomatique.
                            la poésie y prélude comme une
                            gamme intelligente


La poésie c'est aussi un mince tremblement jaune
sur base grise

un frôlement d'or dans le brouillard
cri secret et
flamme

il reste à vivre une certaine
crucifixion incisée et mauve

p.39-40-41
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laisse en toi s'éployer le rêve
le velours de ses ailes
ses fenêtres
la musique de ses
carreaux polychromes
ses degrés ses dégradés sa
sa chanson fine et forte


rouge une lame
tranquillement bercée
bougeait

fine
profondément ce
mince feu

éclatait
c'était
la vie
retournée   pantelante

ivre de songe
et de peur et
sœur de la mort duvetée


variabilité  oui faire tourner le langage et
           le sens pour que toutes les facettes tour
           à tour s'assombrissent, s'illuminent.

p.11-12-13
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FEMME



remonter en enfance. En effet
on ne retombe pas en enfance,
on y revient pour y retrouver
la fraîcheur frêle des myosotis

lentement éprouver les mots, ce
qui revient à les vivre en profondeur à
tomber et monter en leurs vrilles, leurs
spirales, leur étourdissement jusqu'à cette
stupeur primale, exacte, tournante
croix — roue.


la vie ressemble parfois à un
grand dôme blanc légèrement bosselé
que la lumière parcourt de ses
doigts fins, lentement, longuement
jusqu'au plaisir déchirant


p. 18-19-20
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NOTES


on obtient la vérité
figure de temps, en
creusant sans cesse
le quotidien

      *

l'instant tout à coup
surgit et danse vêtu
de gaze et de lin, puis
rentre dans la nuit

      *

rien n'est que poème : fragile, délicat
tremblant enveloppement de la mort par la
vie dans cette dérive diaprée
qui lentement reluit, chant des ombres

p.23
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homme et sang
            air
cassé
            poésie
terre
dans un feu d'eau
dérivée
            jusqu'à la bouche
basse
            belle
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Six variations nocturnes


6

arche lamée nuit
tourne sur l'unique pointe
le cristal rose
fine chanson
finale
tourne
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