Charles le Blanc

M. Charles Le Blanc a succombé le 12 juillet dernier à une maladie cruelle qui le minait depuis quelques années, et contre laquelle vinrent échouer les remèdes les plus énergiques. Vingt-cinq ans passés tant au cabinet des estampes de la Bibliothèque impériale que dans le commerce des œuvres d'art l'avaient mis à même d'acquérir des connaissances spéciales fort étendues, et un goût personnel, que chacun a pu apprécier, donnait à son opinion une certaine autorité. Habitué dès l'enfance à vivre au milieu des livres, Le Blanc avait puisé dans la maison paternelle la connaissance et l'amour de la bibliographie. Son père, imprimeur et libraire, avait dirigé, comme expert, un grand nombre de ventes importantes, et certains catalogues rédigés par lui, le catalogue de M. Huzard entre autres, sont restés comme des modèles en ce genre.

Le burin de Wille est correct, hardi et brillant. Aucun graveur n’a su, mieux que lui , donner à chaque objet son caractère propre , faire comprendre la différence des étoffes , rendre leurs plis , et surtout éclairer les reflets chatoyants du satin. Il était habile dessinateur, et amateur enthousiaste des beaux arts. Ce goût, joint à beaucoup de tact, fait qu’il a mis dans toutes ses estampes un sentiment et un coloris extraordinaires. Cependant on pourrait dire qu’elles manquent de variété dans les travaux, et que le maniement de l’outil y est trop uniforme.

ALLEMAND (Louis-Hector).
Peintre paysagiste et Graveur à l'eau-forte , Amateur, né à Lyon le 5 août 1809. Il n'a pas eu de maître. Ses eaux-fortes, dont il n'a été tiré que très peu d'épreuves, destinées à des amis , ne se trouvent pas dans le commerce, et nous aurions été dans l'impossibilité de publier ce catalogue , sans l'obligeance extrême de l'artiste , qui a mis à notre disposition ses propres nets et ses renseignements..