Quand je suis venue à Londres, la plupart des affaires que j'ai jetées dans ma valise lui appartenaient à elle, pas à moi. Je n'ai eu d'autre choix que d'abandonner le contenu de la maison, mais les vêtements... Les vêtements c'est différent. Ils conservent la personne. Portent son essence. Bien que certains ne soient guère plus que des morceaux de tissu, des bandes de cuir. Ceux-là, j'y ai renoncé sans peine. Mais les autres, ils me donnaient l'impression qu'elle était encore en vie. Qu'elle les portait, même si elle était désormais invisible.