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Citation de ILESTMIDI


Quallisto se promène paisiblement, ses naseaux libèrent de longues volutes de fumées dans le brouillard humide et froid de ce matin d'octobre et Pierrick se plaît à observer, tout là-haut, la citadelle de Montségur, fière et altière, perchée sur son puig, comme si elle s’entraînait déjà à narguer ses ennemis inquisiteurs et croisés.
Quallisto arrête sa marche derrière un gros buisson en retrait de la rivière. Il semble qu'il ait remarqué quelque chose d'anormal. Les pensées volubiles de Pierrick fondent immédiatement, son sang ne fait qu'un tour, sa main se crispe sur le pommeau de son épée sans laquelle il ne quitte jamais la citadelle, il est aux aguets, craintif et prêt à combattre. Il descend de son cheval et essaie d'alléger ses pas sur le tapis de feuilles mortes pour ne pas être trahi par sa marche. Il contourne le buisson mais ne remarque absolument rien. Quallisto est toujours dans l'expectative mais ne semble nullement craintif, ce qui le rassure dans sa quête. Et puis, tout à coup, derrière un arbre encore feuillu, Pierrick aperçoit sur l'autre rive de la rivière l'objet de ses craintes infondées et sourit.
Accroupie au milieu de son immense cape de laine verte, une jeune fille s'affaire à ramasser des plantes une à une et à en former de petits fagots enroulés dans des bandelettes de tissu pour les déposer dans son panier. Elle est concentrée et imperturbable ; elle ne semble pas avoir remarqué la présence de Pierrick et de son cheval. Il hésite mais décide de ne pas se manifester et de garder cette entrevue secrète. Ce sera le cadeau que lui aura offert sa journée naissante.
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