Citations de Christelle Mercier (30)
Des jeunes filles disparaissent à quelques mois d'intervalles dans plusieurs comtés. Cependant, leurs corps sont retrouvés un an après à leur domicile. Toutes sont mortes d'une manière éffroyable. Alors que la police pense qu'il s'agit de crimes isolés, Kenneth Shepard, investigateur pour la police de Punta Gorda n'en est pas convaincu. Poursuivant la tueuse en série la plus recherchée de toute la Floride, ses convictions et son expérience professionnelle vont le ramener là où tout a commencé. Il sait que sa fugitive n'a qu'un seul but et il connait déjà sa prochaine victime
Au fil des messages de lecteurs et lectrices sur facebook (un réseau devenu incontournable pour nous amis lecteurs, bloggeurs, auteurs et éditeurs) une couverture de livre m'a interpellée.
Est-ce la noirceur de la couverture, le regard apeuré de cette fille, sa posture, je ne saurai dire mais cela m'a donné envie de lire le résumé et là le choc, la couverture a elle seule résumé en fait l'histoire....
Que dire de ces victimes, de ce tueur, de l'histoire ? Rien ou plutôt si, tout est à dire....
Incube : démon / bas fonds : la pire des descentes aux enfers qui soit pour un humain.
Mais le tueur n'est-il (elle) pas lui même victime ? Son manque d'amour, son hermaphrodie, sa violence. Tout cela a contribué à faire de cet être un tueur. Son besoin absolu et constant d'être reconnu comme un homme, un vrai, son besoin de paternité sont autant d'appels à l'amour. Ses victimes, si jeunes, si pleines de vie et si rétrogradées à un simple ventre qui, une fois la satisfaction paternelle accomplie deviennent inutiles, sans importance, donc un fardeau. Et notre belle héroine qui représente tant pour ce tueur : l'être idéal qui sera en fait sa perte....
Un livre fluide (petit bémol : les nombreuses fautes d'orthographe qui n'enlèvent cependant rien à l'intrigue) qu'on lit d'une traite.
Le chasseur a encore chassé, une autre âme s’en est allée.
quelle déception!!! incomplet, on a l'impression de lire un résumé d'un thriller, rien sur l'enquête policière, c'est bâclé, j'avais l'impression de lire un article dans un journal, vraiment, quelle déception!
La peine s’était à jamais marquée sur leurs visages, les sillons creusés aux coins des yeux pour tous les jours à pleurer leur fille, les cernes à peine dissimulées pour toutes les nuits d’insomnies.
Le chagrin encore à fleur de peau même après toutes ces années. Une photo, l’absence, un rire d’enfant et la douleur explosait de nouveau comme un coup de poignard.
Même si tout le monde espérait la peine de mort, aucune famille n’en serait pas moins soulagée. Les victimes ne reviendraient pas.
Il n’y a pas de crime parfait. Il n’y a que des crimes impunis, ceux dont l’imperfection n’a pas été découverte.
Rien n’efface les blessures, rien n’efface les images ancrées dans la mémoire. On les oublie par moments mais elles finissent par revenir en boucle sans que l’on puisse appuyer sur la touche stop. Elles sont vicieuses, répétitives, vous avez beau les chasser, elles se cramponnent à votre cerveau comme une sangsue, jusqu’à vous rendre fou
Depuis la naissance de sa fille, Josie trimbalait des poches sous les yeux, les traits tirés en permanence. À sa reprise du travail juste après son congé maternité, si elle avait su qu’à six mois sa fille ne ferait pas encore ses nuits, son choix aurait été différent.
Passé le cap des trois jours, la police savait pertinemment que la fille serait déjà morte.
Malheureusement – où négligence de la part des médecins –, les traumatismes liés au viol ne seront découverts que quelques heures plus tard lorsqu’une infirmière remarquera que la fillette présentait des hématomes à l’intérieur des cuisses. Marques évidentes laissées par l’agresseur comme s’il avait maintenu sa victime les jambes relevées.
Ils passèrent une bonne partie de la matinée à quadriller le secteur à la recherche d’indices et à interroger les voisins alentour. Le temps semblait s’être figé. Les rayons du soleil et le ciel bleu ajoutaient un caractère étouffant.
La plupart des habitants de ce district représentaient les treize pour cent de mormons encore actifs dans la région. Discrets, Gamgam n’avait jamais eu à se plaindre d’eux, contrairement à des réfractaires qui rêvaient de les chasser en raison de la polygamie dont les mormons ne se cachaient pas. Ceux-là étaient des mormons indépendants, pacifistes qui refusaient le mariage forcé ou celui des mineurs. Certains n’arrivaient pas à comprendre leur communauté et tentaient de les chasser. Il y avait deux ans, trois églises mormones avaient été l’objet d’incendies criminels où une dizaine de personnes avaient péri un jour de messe, adultes et enfants. Un coup dur pour la communauté, mais, dès le lendemain, des centaines de volontaires avaient bâti une autre église en souvenir de leurs défunts afin de démontrer que les liens qui les unissaient étaient plus forts que toutes les attaques contre leur mode de vie. À croire que les habitants avaient oublié que Mesa avait été fondée en 1878 par ces pionniers mormons et, aujourd’hui, on les chassait sans remords.
La plupart des habitants de ce district représentaient les treize pour cent de mormons encore actifs dans la région.
Le soleil venait de se lever. Scrutant les alentours, Gamgam se demanda comment cette gamine était arrivée là. Les champs s’étalaient sur plusieurs hectares, en arrière-plan les montagnes. Ces roches rouges semblaient se dresser comme des hommes dans l’immensité du canyon, la base des pierres liée dans l’ombre, offrant un sommet illuminé comme la braise d’un feu. Plus au sud, les cactus avec leurs bras coudés qui montaient, vissés au ras de la terre en exposant leurs verrues d’où émergeaient leurs épines.
Par où est-elle venue ?
Avec qui ?
Autour, les champs ressemblaient à une jungle impénétrable sur plusieurs hectares où se terraient des animaux sauvages surveillant leur territoire. Pas une voiture n’était passée depuis Sheldon. Celui-ci était adossé contre la voiture de patrouille, l’exposition répétée au soleil avait patiné son visage. Il fixait ses mains calleuses comme des fruits exotiques séchés, des mains d’homme qui avait travaillé dur.
Depuis cinq ans, il dirigeait le BCV, le Bureau des Crimes Violents où cent quatre-vingts employés affectés à six unités distinctes (homicides, vols, voies de fait…) bossaient pour lui avec l’appui de cinq sergents. Un rôle très bureaucratique. Cependant, Lee tenait à suivre ses officiers sur le terrain.
Il avait passé une année de spécialisation en criminologie à Quantico au sein du FBI. Une année qui vous enseigne certes les rudiments du métier, mais ne remplace jamais l’expérience du terrain. Auprès d’agents aguerris et vu le nombre de disparitions en nette croissance, il s’était perfectionné dans ce genre d’enquête.
Lee Gamgam ne supportait pas l’imprudence de souiller des éventuels indices, surtout quand l’occasion se faisait rare. Le lieutenant Gamgam avait la quarantaine bien tassée, la plupart des arrestations à son actif concernaient des dealers, braqueurs, agressions standard. Il avait passé une année de spécialisation en criminologie à Quantico au sein du FBI. Une année qui vous enseigne certes les rudiments du métier, mais ne remplace jamais l’expérience du terrain.