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Critiques de Christian Di Scipio (31)
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Le crime du métro

C'est à l'époque mouvementé du Front populaire de Léon Blum en France, des Mussolini et Hitler chez nos voisins et de la guerre civile en Espagne, que le dimanche de Pentecôte, 16 mai 1937, à 18 h 30, Laetitia Toureaux est poignardée dans le métro à la station Porte-de-Charenton, Boulevard Poniatowski à 75012 Paris.



Laetitia Toureaux est une jeune veuve de 29 ans, née Yolanda Nourrissat le 11 septembre 1907 au hameau Oyace en Vallée d'Aoste en Italie. La dernière-née d'une famille pauvre qui a émigré en 1919 en France, où elle a épousé en 1930 Jules Toureaux, mort de tuberculose, 2 ans avant son propre décès.



Laetitia travaille comme simple ouvrière à Saint-Ouen-sur-Seine dans une usine, où elle emballe des boîtes de cirage Lion Noir. Simultanément, elle accomplit certaines missions clandestines pour un ex-officier de police à la solde de l'ambassade d'Italie à Paris.



Ces missions secrètes constituent un premier facteur qui pourrait être à l'origine de ce meurtre jamais élucidé et que l'écrivain, journaliste et scénariste Léon Treich a qualifié dans "Historia" en 1957 de "crime parfait".



L'autre facteur susceptible d'être la cause de son assassinat est lié à la personne de la victime elle-même. Il se trouve que Laetitia Toureaux était une jeune femme de grande beauté et au charme indéniable qui a eu des amants et toute une série d'admirateurs, d'autant plus qu'elle s'occupait le soir du vestiaire d'une boîte de nuit à la mode. Sans être pour autant une allumeuse ou une traînée, il est certain qu'elle ne passait pas inaperçue.



Patiemment, dans son ouvrage, l'auteur suit ces deux pistes de bien avant l'événement tragique, particulièrement au cours des mois de mars, avril et début mai 1937 et dans une seconde partie, dans la suite réservée à ce crime et l'enquête policière qui n'a jamais abouti.



Je veux bien comprendre qu'en haut lieu, on ne voulait à cette époque surtout pas un incident diplomatique avec l'Italie fasciste de Mussolini et que dès lors les commissaires de police chargés de l'enquête n'ont évidemment pas fait preuve d'excès de zèle pour arrêter un suspect, pouvant avoir un lien avec les opposants du "Duce" en France. Il s'agit cependant d'une hypothèse qui, quoique vraisemblable, n'explique pas tout.



J'ignore comment interpréter les rencontres entre la séduisante Laetitia et le non moins séduisant comte Galeazzo Ciano (1903-1944), ministre des Affaires étrangères et gendre de Mussolini, l'époux de sa fille Edda ? Est-ce que ces deux se sont réellement rencontrés comme décrit dans le livre ou s'agit-il d'une liberté poétique de l'auteur ?



Personnellement, rien que par la façon dont le crime a été commis, un couteau de cuisine enfoncé brutalement dans le cou de la victime, je pencherai plutôt pour un crime commis par un amoureux éconduit qu'une liquidation politique par un professionnel, qui se serait probablement plutôt servi d'une autre arme.



Malheureusement, nous ne saurons donc jamais la vérité.



Christian di Scipio a écrit un roman policier instructif, qui est peut-être un peu long dans sa première partie, mais nous plonge dans une France, où à côté des excès de la Cagoule d'Eugène Deloncle (1890-1944) et Jean Filiol (1909- ?), il y avait aussi au cinéma "La Grande Illusion" de Jean Renoir avec Jean Gabin et ”Regain" de Marcel Pagnol avec Fernandel, et au théâtre "Jeux dangereux" d'Henri Decoin avec la belle Danielle Darrieux (1917-2017), à qui, paraît-il, Laetitia Toureaux ressemblait physiquement.

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Le crime du métro

En ce dimanche de Pentecôte 1937, une jeune femme est retrouvée morte assassinée dans une rame de métro. C’est la première fois qu’en France un meurtre est commis sur le réseau de transport parisien.

Dès les premières heures de la découverte, la presse et les Français vont se passionner pour ce fait divers où les indices semblent inexistants.

Est-ce que la victime, Laetitia Toureaux, une jeune veuve d’origine italienne connaissait son agresseur ? Si c’est le cas est-ce que cela pourrait être l’œuvre d’un amant éconduit ou est-ce que cela a un lien avec ses activités professionnelles et secrètes ? Voici de nombreuses questions qui vont rester en suspend…



Christian Di Scipio, conférencier et chroniqueur, revient sur ce fait divers qui, à l’époque a défrayé la chronique en nous offrant un roman retraçant de manière romancée les vies de Laetitia Toureaux, cette Italienne travaillant pour différentes causes… De sa plume, il nous fait revivre les derniers mois vécus par la jeune veuve, et ce,  grâce à un important travail de recherche dont les sources sont disponibles dans une bibliographie à la fin de l’ouvrage.

 

Plus qu’un simple fait divers, l'affaire Laetitia Toureaux nous emmène à la découverte des enjeux politiques et diplomatiques d’une Europe aux portes de la Seconde Guerre mondiale...



#Netgalley
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Le crime du métro

"Le 16 mai 1937, dans le métro, porte de Charenton, Laetitia Toureaux, jeune veuve d'origine italienne, prend place dans le wagon central de la rame. Il est désert. Elle est seule, assise dans le sens de la marche. Une station plus loin, on la retrouve assassinée."



Premier crime du Métro parisien et crime “parfait”, il n’est toujours pas résolu et ne le sera probablement jamais !



En se basant sur tout ce qui est connu, l’auteur a écrit un roman tout à la fois policier et d’espionnage sur la vie de Laetitia Toureaux, ses engagements politiques, ses sympathies d’extrême-droite mais il n’a pas oublié ce qui était la vie parisienne à cette époque !



Les Apaches foisonnaient alors virevoltant autour de chefs de bandes et Christian Di Scipio les a parfaitement dépeints. Les secrets, les faux-semblants, la vie de l’entre-deux guerres alors que montait le fascisme et que la plupart des nations fermaient les yeux !



L'auteur est professeur d’Histoire, journaliste et conférencier sur le thème des faits divers mais il a su mêler l'imaginaire, avec le personnage du jeune médecin, et la réalité dans un roman noir sans temps mort, captivant et agréable à lire.



J’aurais plaisir à lire d’autres romans noirs de sa plume !



#LeCrimeduMetro #NetGalleyFrance



Challenge Mauvais Genre 2022

Lecture Thématique Polar février 2022 : Polar historique
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Le crime du métro

1937, le Front populaire en France, les fascistes en Italie, et une femme franco-italienne retrouvée poignardée dans le métro le dimanche de Pentecôte. C'est le premier crime accompli dans le métro parisien, et ce sera un crime parfait, jamais élucidé. Qui est cette femme, à la fois ouvrière, à la fois espionne pour le compte de l'ambassade d'Italie, qui travaille aussi dans un dancing certaines nuits ? A la fois veuve et a qui on reconnaît des amants de tout genre ? Notre auteur tente de nous conter gentiment une version possible des évènements dans une écriture où l'on s'y croirait.
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Le crime du métro

J’ai lu ce roman en une journée, et je me rends compte à quel point rédiger mon avis est difficile. Pourquoi ? Il ne s’agit pas d’un roman ordinaire, il se base sur un fait divers qui a défrayé la chronique en 1937, et qui n’a jamais été résolu. Pourtant, l’on parle souvent de ce fait divers, qui concentre des caractéristiques qui font qu’il ne pouvait qu’attirer et retenir l’attention des lecteurs. Le crime a eu lieu dans une rame de métro, ce qui n’était jamais survenu auparavant. La victime était seule dans la rame, nous sommes donc dans un meurtre en lieu clos. La police, ne sachant pas trop comment procéder, a laissé partir les premiers témoins – le futur échec de la police est ainsi quasiment couvert. Le dernier point, c’est la personnalité de la victime. Laetitia, de son prénom de naissance Yolanda, était une jeune veuve d’une trentaine d’année. D’origine italienne, veuve d’un français qui avait caché cette union à ses parents jusqu’au seuil de sa mort, elle menait une vie que l’on a peine à suivre. Ouvrière aimant à se divertir le dimanche, elle travaillait aussi dans un dancing pour arrondir ses fins de mois. Elle aimait à s’amuser, collectionnant les aventures. Cette partie-là de sa vie, c’est ce que je nomme sa part « solaire ». La seconde facette de son individu est bien moins avouable, puisqu’elle espionnait pour le compte des fascistes mussolinien. Oh, bien sûr, parfois, elle a quelques états d’âme, elle se demande si elle n’est pas responsable de la mort des personnes sur lesquelles elle était chargée d’enquêter. Elle se rend compte aussi que les personnes qu’elle suit ne ressemble pas vraiment à ce que ses « patrons » lui ont dit d’elles. Et pourtant, elle est fidèle à la cause qu’elle sert, elle admire profondément le gendre de Mussolini, qui la reçoit à l’ambassade, elle croit véritablement à sa cause. Certes, la manière dont les italiens furent traités par les français a joué aussi dans son engagement. Cependant, l’engagement de la jeune femme est total, presque sans faille, et c’est cette partie de l’intrigue qui fait que je n’ai pu m’attacher à la jeune femme.

De même, j’ai eu du mal à tout ce qui était lié à ses petites frappes qui cambriolent, qui trafiquent, qui finissent par devenir des indics pour la police – après quelques coups bien placés, et la promesse d’éviter la prison. Entre les noms, les surnoms et les noms d’emprunts, j’ai eu parfois du mal à déterminer les rôles de chacun d’entre eux, et je ne suis même pas sûre d’avoir véritablement compris les rôles de chacun, et les liens, directs ou non, avec le meurtre de Laetitia.

Je n’ai garde d’oublier le personnage d’Adrien. Il est un jeune étudiant en médecine pas très expérimenté, mais très sûr d’être amoureux de Laetitia, sûr de son bon droit, au point de la suivre dans la rue, de la guetter à la sortie de son travail, de louer une chambre en face de son logement pour mieux l’espionner, et pire encore si affinités. Oui, ce personnage bien propre sur lui d’étudiant studieux en médecine, qui fait des piges pour tenter de les oublier, ces fameuses études, et pour se rapprocher de Laetitia, fait froid dans le dos. Parce qu’il est sûr de lui. Parce qu’il est trop rare qu’il se dise que non, vraiment, ce qu’il fait ne se fait pas.

A découvrir et à lire jusqu’au bout.
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Le crime du métro

Qui était Laetitia Toureaux ? Une jeune et jolie veuve française qui entretenait des liaisons simultanées avec un notaire, un jeune étudiant en médecine, et d'autres encore peut-être ? Une espionne italienne manipulée par l'ambassade d'Italie pour surveiller et filer les antifascistes susceptibles de nuire au régime de Mussolini ? Une fille de vestiaire employée le soir dans un dancing ? Une ouvrière « moucharde » du patronat, chargée de surveiller les syndicalistes de l'usine d'emballage où elle travaillait ? Une femme douée en filatures qui travaillait pour le compte d'un détective privé ?



Un peu tout cela à la fois... Quand elle est retrouvée assassinée dans le métro parisien, la jugulaire sectionnée par un couteau, la police criminelle s'emploie à démêler les fils d'un écheveau bien enchevêtré, auquel viennent se mélanger une bande d'escrocs et des activistes d'extrême-droite . L'histoire est vraie, survenue en 1937 et a fait la une de la presse pendant deux semaines, avant de passer aux oubliettes.



Christian Di Scipio nous livre une reconstitution détaillée des derniers jours de Laetitia Toureaux, en partie romancée pour ce qui n'a jamais été su de manière certaine. Je me suis parfois un peu perdue dans les faits et j'ai davantage apprécié son rendu des milieux interlopes où les voyous jouent au chat et à la souris avec la police, ainsi que l'ambiance encore insouciante de Paris avant la guerre.



Challenge Mauvais genres 2024
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Le crime du métro

Le Crime du Métro a été publié en 2018 par Cap Béar Editions puis en format poche en janvier 2022 par les éditions 10/18. Le style est vif, sublimé par des phrases courtes. L'intrigue est construite d'après l'histoire vraie du premier meurtre commis dans le métro parisien.

Thème: l'affaire Laetitia Toureaux qui a défrayé la chronique des faits divers en 1937, d'une part pour sa proximité avec les milieux fascistes italiens et l'extrême-droite, d'autre part parce que, malgré diverses pistes, le meurtrier ne fut jamais identifié.

Le 16 mai 1937, dans le métro, porte de Charenton, Laetitia Toureaux, jeune veuve d'origine italienne, prend place dans le wagon central de la rame. Il est désert. Elle est seule, assise dans le sens de la marche. Une station plus loin, on la retrouve assassinée. Mais que faisait en première classe une ouvrière qui emballait des boîtes de cirage à Saint-Ouen ? L'enquête révélera que Laetitia avait de multiples vies : originaire du Val d'Aoste, elle était venue enfant en France avec sa mère et ses frères et sœur, laissant leur père sur place. Cette jeune Italienne semblait porter en elle de troubles secrets : elle fréquentait le milieu interlope de la Cagoule, proche du grand banditisme et du fascisme mussolinien.

Au vu de ces éléments, plusieurs mobiles se dessinent: crime passionnel? En rapport avec son activité politique consistant à identifier les antifascistes italiens sur le territoire français? Ou la surveillance de syndicalistes à l'usine Maxi, située à Saint-Ouen, où la jeune femme travaille sous couverture?

Le roman commence deux mois avant le meurtre. L'auteur nous mène dans sa reconstitution des faits et gestes des différents protagonistes. Chacun de ces fils se déroulent parallèlement aux autres jusqu'au meurtre.



Lætitia-Marie-Joséphine, dite Yolande, est la fille d'un cultivateur italien, émigrée en France avec sa mère et ses trois frères et sœur. Elle se marie en 1930 avec Jules Toureaux, potier en étain repoussé, qui mourra de la tuberculose en 1935. Elle est naturalisée française par ce mariage.

En 1937, elle est ouvrière dans une firme industrielle de Saint-Ouen, spécialisée dans la fabrication de cirage. « Ouvrière modèle et serviable » pour ses camarades d'usine, elle est en fait chargée par le patronat de les espionner.

Elle sort dans les bals et les guinguettes, et tient le vestiaire de l'As de Cœur (un bal musette situé rue des Vertus). Ses deux amants du moment sont " militaires sur des sites sensibles, l'un sur la ligne Maginot, l'autre au port de Toulon ".

Lætitia Toureaux est retrouvée assassinée à Paris à la station de métro Porte Dorée le dimanche 16 mai 1937. Un des passagers du métro, un médecin militaire, la découvre écroulée sur son siège de première classe, un couteau à cran d'arrêt de type Laguiole planté dans le cou.



Entre fiction et réalité, Le Crime du Métro se lit comme un roman policier dans lequel on suit pas à pas la reconstitution des faits comme dans une chronique judiciaire. Avec minutie et passion, Christian di Scipio nous apprend à connaître Laetitia, à la comprendre, à l'apprécier. Nous laissant sur notre faim, taraudé par cette question qui vraisemblablement restera sans réponse, sauf rebondissement tardif: qui l'a assassinée dans le métro ce dimanche de printemps? Et pourquoi?
Lien : https://legereimaginarepereg..
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Le crime du métro

Je ne dirais pas que c’est le meilleur roman policier que j’ai lu mais il faut dire que l’histoire est bien ficelée. Basée sur une histoire vraie. Le premier crime commis dans le métro parisien le 16 mai 1937 : crime crapuleux, crime passionnel, crime politique. Qui est donc Laetitia Toureaux , née Yolanda Nourissiat ? L’auteur campe les différents personnages qui vont se rejoindre au fil des pages. Globalement, j’ai apprécié le livre. Bémol pour les fautes d’orthographe et surtout de conjugaison.

Certes, nous faisons tous des fautes et ce n’est pas grave en soi. Là, c’est un peu gros « Tu aurais pu attendre que je SOYE installé avant de démarrer » p.52. La même faute revient à quelques pages d’intervalle et ce n’est qu’un exemple. Il y a bien d’autres fautes d’orthographe ou d’accord. Les épreuves sont lues et relues par des correcteurs. Donc, je ne comprends pas comment un éditeur a laissé passer une telle faute de conjugaison. Je suis sans doute une peu vieille école.
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Le crime du métro

*Tudum tudum* Laetitia. Ou bien Yolanda. Laetitia est une jeune ouvrière, appréciée de ses collègues et de son patron. Yolanda est une jeune espionne italienne qui travaille pour le gouvernement fasciste de Mussolini. Laetitia / Yolanda comme les deux faces d'une même pièce de monnaie. Ce lundi de Pentecôte 1937, elle sera poignardé. Dans le métro. Un crime parfait. Personne n'a vu le tueur. L'enquête sera bâclée. Et on ne saura jamais qui a bien pu tuer Laetitia. Yolanda. De sang-froid. *Tudum tudum*.



Cette entrée en matière ne sert qu'à montrer a quel point cet incroyable fait divers aurait été moins maltraité par Christophe Hondelatte lui-même. Parce que raconter des true crime est un exercice difficile et que tout le monde ne peut pas avoir le talent de Jaenada (je vous en parle dans quelques jours, je me lance dans le teasing de mes propres chroniques, je suis une influenceuse littéraire BB.) Ce roman devait me plaire, j'en étais tellement convaincue que j'y suis allée sans même envisager la déception. Déception le mot est faible.



Que l'héroïne soit présentée comme une allumeuse, soit, c'est un trait de personnalité qui a été souligné. Par des hommes, tout au long de l'enquête. Sans trahir le contexte historique, je suis malgré tout génée par l'insistance de l'auteur sur ce point tout au long du récit. Sans grande psychologie. Mais c'est un trait féminin ça, comme le fait d'être une allumeuse. Mon agacement féministe me prend de temps en temps (les nerfs, les hormones, tout ça) alors passons.

Le sujet est politique en diable. Les fascistes Italiens, les communistes, la Cagoule... les années 30 sont riches en organisations en tout genre. L'auteur ne nous épargne pas beaucoup de détails mais n'explique rien. Pour ceux qui comme moi s'intéressent à cette période de l'histoire, tout va bien. Pour les autres, courage. Va pas falloir vous planter d'Henri. Mais bon, de toute façon, ce n'est pas si grave, puisque la thèse de l'auteur est tout sauf politique. L'important c'est la relation entre Laetitia et son personnage fictif. Qui ne l'est pas tant que ça. Ça me démange de vous raconter la fin mais je n'en ferai rien, j'ai trop de respect pour le lecteur qui va se fader 300 pages. S'ajoute à ça une erreur frappante au sujet de Ouest France (c'est dommage pour un historien, un petit tour sur Gallica aurait suffit #bnfrepresent ) et j'ai donc remis en cause l'entièreté des informations présentes dans le texte. La fin, revenons-y, n'est clairement pas à la hauteur de l'affaire. Mais clairement à la hauteur du livre.



Vous l'avez compris, je ne vous le conseille pas. Vous pouvez vous contenter de l'épisode d'Affaires sensibles qui lui est consacré (pas un des meilleurs non plus...). J'en viens à croire que le fantôme de Laetitia hante ceux qui maltraite autant le récit de sa mort.







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Le crime du métro

Je remercie Babelio de m’avoir attribué ce livre dans le cadre de l’opération Masse Critique et je m’acquitte ici de mon engagement d’en proposer une critique.



Ce livre est un exercice de reconstitution romancée d’un fait divers de l’année 1937, l’assassinat dans le métro d’une jeune femme qui n’a jamais été élucidé.

L’auteur a fait un gros travail de recherche dans les journaux de l’époque pour reconstituer la vie et la trajectoire de cette jeune femme d’origine italienne, veuve joyeuse qui multipliait les conquêtes tout en cumulant diverses activités plus ou moins occultes.

Il a mêlé personnages réels et fictifs pour constituer un récit des événements ayant précédé l’assassinat.

Il n’en résulte pas un roman très distrayant, même si l’auteur essaye d’enrichir les échanges entre ses personnages de jeux de mots ou remarques humoristiques.

Le récit et les descriptions sont truffées d’éléments d’actualité de l’époque et donnent à l’ensemble un contenu instructif.

Malgré cela le souvenir qui reste de cette lecture est un catalogue des allées et venues de l’héroïne et des principaux personnages sans suspense.

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Le crime du métro

Malheureusement je n'ai pas vraiment accroché, car j'ai eu l'impression de lire tout autre chose que ce qu'on m'avait annoncé.

En lisant la 4e de couverture je m'attendais à un polar, mais il s'agit plutôt d'un documentaire romancé.



Si vous attendez la traque d'un meurtrier, passez donc votre chemin, les investigations policières ne tiennent que très peu de place sur les 400 pages.

Plutôt qu'une enquête, c'est le récit des événements qui ont précédé le meurtre. On sent tout le travail de recherches mené par l'auteur sur ce fait-divers.

On suit minutieusement toute une galerie de personnages, et c'est là que je me suis perdue. Les liens avec les victimes ne sont pas toujours très clairs, et je ne suis pas sûre d'avoir tout compris aux rôles de certains d'ailleurs.



Un puzzle que j'ai donc trouvé un peu trop long à se mettre en place avant l'assemblage.

Quant à la fin, elle m'a plutôt déconcertée et laissée sur ma faim.
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Seria Negra : D'amour et de haine

«D'amour et de haine» qui fait suite à «Sang et orri» .

Une nouvelle enquête du capitaine Revelli, du commissariat de Perpignan, et de sa collègue Marianne.

D'un club de rencontres très particulier à Paris en passant par Orléans et Milan, cette intrigue montre comment, d'un amour absolu, peut naître la haine ou inversement. Mais cette fois-ci Marianne, la jeune policière, est peut-être trop impliquée.

Un polar de terroir qui prends des allures de polar international. Une histoire de vengeance autour d'une série de meurtre inexpliqués qui semblent n'avoir au premier abord aucun lien en commun. Mais la fine Marianne va démonter les rouages de ces énigmes qui nous emmène jusqu'en Amérique du sud.

C'est bien écrit, c'est plaisant à lire. Un bon petit polar bien sympathique.

Ah j'allais oublier : il a obtenu le Prix Littéraire du Polar 2013 Au festival Arsenic et Culottes Courte de Mirepoix.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Le crime du métro

J'étais très intriguée par ce roman qui me promettait un bon moment de lecture, toutefois j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire en raison de la plume de l'auteur à laquelle je n'ai pas accroché. La reconstitution est minutieuse et on reconnait bien les lieux décrits même si l'auteur a quelques difficultés avec l'orthographe ( la ville ne s'appelle pas Cezannes mais Sézanne... entre autres). Le personnage de Laetitia est particulièrement intéressant, on ne sait si elle est véritablement ingénue ou si au contraire, elle adhère aux idéologies fascistes. Mais qui a tué Laetitia et pourquoi ? Est-ce un crime passionnel ? Le personnage d'Adrien est un ajout bienvenu à l'histoire et nous permet de suivre cette dernière.



Ce que j'aime : le personnage de Laetitia



Ce que j'aime moins : le style de l'auteur et toute la partie avec les petites frappes



Mon avis



Une reconstitution précise et documentée



Ma note



6/10
Lien : http://jessswann.blogspot.co..
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Le crime du métro

A partir d'un fait divers qui a eu lieu le 16 mai 1937, l'auteur, spécialiste dans ce domaine mène une véritable enquête. Tout commence par un meurtre dans le métro. Retour sur la vie de Laetitia Toureaux, jeune veuve d'origine italienne, de ses engagements politiques à ses sympathies avec l'extrême-droite dans le Paris des années 1930. Entre roman policier, roman d'espionnage et historique, Christian di Scipio nous parle d'un crime non résolu en explorant différentes pistes. J'ai apprécié cette plongée même si j'ai eu peu d'émotions pour les personnages. Quant à la fin, elle est ouverte... même si je le savais, c'est très frustrant ! #LeCrimeduMétro #NetGalleyFrance
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Le crime du métro



Une lecture très intéressante et instructive avec ce livre presque plus proche du documentaire que du « roman » en tant que tel mais ralentie par quelques longueurs, des personnages que je n’ai pas trouvés attachants/vivants et une manière de raconter très « informative ».



J’ai en revanche aimé le retour sur les faits historiques, et la présentation du contexte politique de cette période, qui permet de mieux comprendre certains éléments du livre. D’autant plus qu’il ne s’agit pas là de la période que je connaissais le plus. Ravie donc d’en découvrir un peu plus mais ne vous attendez pas à un roman ou à une histoire romancée. Les faits rien que les faits…





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Le crime du métro

Un livre plutôt documentaire qu'un vrai roman. Les faits détaillés dans ce livre et la grande dimension historique, notamment le contexte politique de l'époque, sont extrêmement intéressants. C'est une partie de l'Histoire qui est finalement assez mal représentée dans les récits qui existent aujourd'hui sur le 20è siècle.



Cependant, les pages se tournent lentement. Les personnages manquent de saveur et on n'arrive pas à voir le bout. Finalement, une lecture compliquée, rendue intéressante uniquement pour sa grande dimension informative.
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Le crime du métro

Je n’ai pas du tout accroché à ce roman sans doute parce que je m’attendais à un polar (et c’est pourquoi je l’avais choisi). Et la 4e de couverture était prometteuse. Or il s’agit à plutôt d’un documentaire historique sur une époque, Le Front Populaire, la montée du fascisme. Il y a trop de personnages, trop de digressions et au final le meurtre de Laetitia et l’enquête pour son élucidation tiennent peu de place. C’est un récit d’événements autour de ce meurtre, avec toute une galerie de personnages dont on se demande ce qu’ils viennent faire dans l’histoire et on s’y perd ! Moi je m’y suis perdue. J’ai tenu une centaine de pages mais malheureusement j’ai abandonné, KO.
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Le crime du métro

Le 16 mai 1937, dans le métro, porte de Charenton, Laetitia Toureaux, jeune veuve d’origine italienne, prend place dans le wagon central de la rame. Brusquement une douleur lui traverse la nuque et elle s'effondre. Débute ainsi un fait divers qui a défrayé la chronique de l'époque : le premier crime dans le métro parisien.

Je m'attendais à une enquête palpitante, très rythmée, aussi mouvementée qu'un trajet en métro. Il n'en est rien. Christian Di Scipio explore ici le passé de Laëtitia, sur fond d'espionnage et de relations politiques tendues entre la France et l'Italie. Laetitia est une veuve libre, aux multiples facettes, qui effectue des missions secrètes. Elle est très mystérieuse, fait tourner la tête aux hommes qui la rencontre qui sont autant de suspects pour son meurtre...un suspect a émergé pourtant très rapidement dans ma lecture et j'avais vu juste.



Ce livre est extrêmement bien documenté, très intéressant d'un point de vue historique et la plume de Christian Di Scipio nous plonge très bien dans cette époque.

Je n'ai pourtant pas accroché, il y avait trop longueurs pour moi et mon esprit n'arrivait pas à se fixer sur l'enquête. Déplus, la fin m'a laissée sur ma faim.

Je salue le travail de documentation de l'auteur ainsi que sa plume agréable à lire.
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Le crime du métro

Dimanche 16 mai 1937, une jeune ouvrière d’origine italienne est poignardée dans le métro parisien. Ce fait divers fera la une des journaux de l’époque.

On ne retrouva jamais son assassin. Le crime était parfait !



Plus que le crime, c’est l’histoire de Laetitia Toureaux que Christian Di Scipio à voulu raconter. L'auteur s’attache à retracer le parcours de cette jeune veuve de 29 ans.

Ce sont les deux derniers mois de sa vie qui défilent sous nos yeux. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la personnalité de la jeune femme interpelle : ouvrière dans une entreprise de cirage, femme fatale, espionne pour une agence de détectives chargée de suivre les immigrés italiens opposants au Duce, vestiaire d’un dancing louche, très proche de l’extrème droite et de la cagoule … L’écriture est vive, le rythme est soutenu avec des sous-chapitres courts. On passe rapidement d’un personnage à l’autre. Cela donne un effet foisonnant à cette histoire.



On mène l’enquête, les pistes sont nombreuses. On se laisse prendre au jeu, tout en sachant que nous n'aurons pas de réponse. Est-ce un crime dû à la jalousie d’un amant, un règlement de compte, un crime politique ?

L'auteur tire des fils et nous entraîne dans l’époque mouvementée de l’entre-deux guerres On voit renaître pour notre plus grand plaisir un Paris oublié : les concierges, les bals et les guinguettes, les Apaches, les voyous et leur surnom, le balafré, le bancal ou le boiteux, les flics peu scrupuleux, les débuts de la police criminelle, la montée du fascisme… La troisième partie est consacrée à l’enquête. On est au cœur des rédactions avec les journalistes et en lien avec la PJ.



Un roman à lire surtout pour l'ambiance. Les faits divers ont toujours fasciné les gens. L’affaire Laetitia Toureaux n'y échappe pas. Dans l’épilogue, l’auteur fait le point sur les différentes hypothèses et présente en particulier quelques personnages qui ont joué un rôle dans la vie de la jeune femme. Un excellent moment de lecture.

A noter que la je trouve la couverture magnifique, c’est ce qui a déclenché mon envie de découvrir ce roman. Merci à NetGalley et aux éditions 10/18 pour cette découverte.

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Le crime du métro

Le résumé de ce roman est vraiment attirant. Il s’agit ici du premier meurtre dans le métro parisien! Et ce n’est pas n’importe quel meurtre. La victime est Laetita Toureaux, une jeune veuve d’origine italienne. De nombreuses questions viennent avec son décès alors l’auteur remonte le temps de quelques semaines pour nous dévoiler la vie de Laetitia.

Le personnage de Laetitia a de multiples facettes. On ne sait pas vraiment qui elle est. Elle est ouvrière et travaille dans un dancing pour arrondir ses fins de mois mais elle peut se permettre de prendre le métro en première classe! Elle voyage énormément car elle espionne pour le compte de l’ambassade d’Italie, mais personne ne s’inquiète de ses absences répétées. On n’arrive pas à démêler le vrai du faux : est-elle une jeune fille simple qui aime s’amuser le week-end ou cache-t-elle un caractère beaucoup plus fort derrière cette façade de petite ingénue? Au final, je n’ai pas réussi à cerner le personnage, et encore moins à m’y attacher.

D’autres personnages gravitent autour de Laetitia mais ils sont vraiment nombreux et entre les noms et les différents surnoms, surtout chez les petites frappes, on s’y perd vraiment.

Notons tout de même la présence, réelle ou non, d’un jeune étudiant en médecine, Adrien. Il est amoureux fou de Laetitia. Il est vraiment obnubiler par elle, au point de mettre ses études de côté pour l’espionner. Il va même jusqu’à louer une chambre à l’hôtel en face de chez elle pour épier ses moindres faits et gestes! Et ça lui semble normal puisqu’il est « amoureux » d’elle.

Personnages réels ou fictifs, les suspects ne manquent pas dans ce cold case non élucidé.

Je n’ai pas adhéré au style de l’auteur que j’ai trouvé très lourd. Rien n’a été fait pour simplifier la compréhension de cette affaire déjà très complexe en elle-même. J’ai mis énormément de temps à lire ce pavé de 400 pages. Je n’arrivais vraiment pas à me mettre dans l’ambiance. J’aurai préféré une fin totalement inventée plutôt que des hypothèses.



Conclusion :

C’est une déception pour moi.
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