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Citation de jmarcio


(p. 133)
C'est un ancien soldat ds pionniers qui a livré le témoignage le plus saisissant des exactions. Son unité semble avoir été intégrée aux groupes de combat formés pour prendre d'assaut les quartiers d'Okhota et de Wola, et il donne un aperçu de ce que fut le comportement des hommes de la Dirlewanger, notamment lors de l'assaut d'un hôpital et d'un couvent : "Je voudrais maintenant décrire l'assaut contre l'hôpital. Comme d'habitude, avance par bonds sur l'objectif, jeu de grenade, et après la détonation , entrée. Alors que je lançais a charge, j'entendis crier : "Ne tirez pas :" de l'intérieur. Que devait-on faire ? J'enjoignais par signe à mes camarades allongés à vingt mètres de me couvrir de leur feu. J'ordonnais aux Polonais d'ouvrir la porte et de sortir les mains levées. A l'intérieur, j'entendais des bribes de conversation pour partie en polonais et pour d'autres en allemand. La porte s'ouvrit lentement et une infirmière de la Croix-Rouge sortit un drapeau blanc. Mes camarades s'approchèrent alors et nous entrâmes baïonnettes au canon. [...] Un officier polonais, un médecin et quinze infirmières polonaises de la Croix-Rouge rendirent l'hôpital. Les allemands nous demandèrent de ne pas faire de mal aux Polonais. Alors arrivèrent les SS. Ils exécutèrent immédiatement tous les blessés polonais, et agressèrent les infirmières, qui furent bientôt dépouillées de leurs vêtements et violées. Nous fûmes poussés vers la seconde issue de l'hôpital [...] Quand nous pûmes revenir le soir - les SS nous avaient relevés - il y avait un tumulte sur la place de la potence. Des soldats de toutes les unités, des SS, des Ukrainiens organisaient un concert de flûtes et de chant, et c'est là que je fus le témoin d'un événement qui était si effroyable et horrible que je peux à peine le décrire cinquante ans après. Les SS poussaient les infirmières nues, les mains sur la tête, vers la potence. Ils avaient taillé une courte tunique au médecin, lui avaient passé une corde au tour du cou, et le poussèrent vers une potence, à laquelle dix civils se balançaient déjà. La foule riait et vociférait. Les protestations de certains soldats se perdaient dans la foule.
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