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Critiques de Christian Perrissin (377)
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Une vie, tome 1 : Winston Smith (1903-1984)..

D’un trait expressionniste au charme certain, c’est la vie de Winston Smith qui nous est décrite ici. À partir du village de Saint-Véran, dans les Hautes-Alpes, en 1984, se déroule sous nos yeux « une vie », titre du seul ouvrage retrouvé de cet auteur oublié.

Premier tome de la série consacré à son adolescence dans une « public school » anglaise, sa scolarité, mais aussi à un événement dramatique qui sera fondateur pour Smith.

Le charme opère, et l’on prend plaisir à découvrir cet auteur que l’on ne connaissait pas... Mais, les preuves de son existence s’accumulant tellement qu’on y voit peu à peu les ficelles... Alors, supercherie ou authentique histoire ? Pour un homme, né en 1903, disparu en 1984 qui porte le nom du personnage principal du roman éponyme de George Orwell, et dont la « vie » à traverser les conflits armés ou idéologiques de la première moitié du XXe siècle, pour l’en faire côtoyer certains des plus grands intellectuels, on a envie de connaître la suite... Et vite !



Lu en janvier 2018.
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El Niño, tome 1 : La passagère du Capricorne

♫Ouh, ouh, ouh, si tu sais mieux qu'ton frère aîné

Ouh, ouh, ouh, tu peux toujours t'faire embarquer

Mais si la tempête t'enlève à l'heure où ton rêve s'achève

Garde bien ces mots sur tes lèvres ou ta liberté

Ohé, ohé, capitaine abandonné ♫

-Gold- 1985 -

----♪----♫----🚢----♑----🚢----♫----♪----

Ci-git Le grand Jackob

La star des violons tsiganes

Sonnez sonnez la dernière traversée

Le temps n'est plus quand il était à la maison

Il a tant plu depuis tant de saisons,

El Niño sait être rosse.

Le temps n'est plus aux violons...

La voilà devenue une parfaite Gadjo

Recherche d'un frêre siamois, "humanoïde associé"

issu d'une même cellule mâle divisée !?

Ce qui est à toi est aussi-à-mois

Ou qui vivra Véra

Et saura vous mettre en émoi ....

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Une vie, tome 2 : Winston Smith (1903-1984)..

Deuxième tome de « la biographie retrouvée » de ce fameux auteur oublié : Dover W. Smith. 1917-1921, ses années passées à Eton. Collège anglais de la plus haute importance, dans lequel, en tant qu’élève boursier, il devra se battre encore plus que les autres.

Ce sont ces années de scolarité troubles pour Winston Smith qui adoptera tous les codes, surtout les pires, de l’intelligentsia britannique. « Cinq ans au cours desquels un petit bourgeois timide et complexé s’est lentement métamorphosé en un jeune home snob et arrogant, pur produit de d’intelligentsia britannique. » (p. 7).

Des années éclairées aussi. Il rencontrera des personnes qui l’accompagneront et nourriront son œuvre toute sa vie : Aldous Huxley, qui sera son professeur, ou encore Eric Blair, le futur George Orwell...

Deuxième tome dans lequel la fascination s’exerce de nouveau. On ne sait si celle-ci provient de la vraie histoire de cet écrivain maudit ou du fantasme de la vie du héros de "1984"... À suivre !



Lu en janvier 2018.
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Geisha ou Le jeu du shamisen, tome 1

À travers les montagnes, la jeune Setsuko arpente des chemins caillouteux bordés de kakinoki pour atteindre la ville portuaire où ses parents, qui ont quitté leur village natal, vont tenter de faire fortune. Bien que la route soit longue et harassante, cela reste pour la jeune fille un merveilleux voyage d'autant qu'elle n'a jamais été au-delà des dernières maisons de son village. Une fois la famille installée, Katsujio, le papa de Setsuko, un ancien samouraï, trouve rapidement du travail en menuiserie. Sa maman, Asahi, s'occupe de sa petite sœur, Hana, pendant que la jeune fille va à l'école. Malheureusement, renversé par un tramway, Katsujio est amputé d'une jambe et perd son travail. L'argent commence à manquer très vite. Aussi, conduit-il sa fille dans une maison de Geisha afin de la vendre. Dans le quartier des plaisirs, c'est à l'okiya Tsushima, une okiya de première catégorie, que la jeune fille deviendra Kitsune...



C'est dans le Japon de l'ère des Shogun que nous emmène Christian Perrissin et que l'on suit le destin de la jeune Setsuko, vendue par son père, un samouraï déchu, alcoolique et désargenté, dans une maison de Geisha. Sous la coupe de Okaa-San Tsushima, celle qui, désormais sera Kitsune, devra parfaire son éducation si elle veut devenir une vraie Geisha et non pas rester servante ou prostituée. Le personnage de Kitsune est particulièrement attachant, elle qui a le sentiment d'avoir été abandonnée par son père. L'auteur nous livre un récit très documenté sur les us et coutumes des Geishas et l'art japonais. Un premier tome enrichissant et intimiste à l'ambiance douce et suave. Graphiquement, Christian Durieux nous offre de magnifiques planches en noir et blanc, au trait particulièrement délicat et au découpage varié.
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John Tanner, tome 1 : Le captif du peuple d..

La véritable histoire de John Tanner un enfant de colons enlevé par deux Indiens Otawa, «adopté» par la femme de l'un de ses ravisseurs qui voie en lui la réincarnation de son fils disparue.



Il abandonne l'idée de fuir puis apprend l'Outaouais et le Sauteux les deux langues de ses ravisseurs. On est plongé au cœur d'une vie rude et spartiate.



Ce tome un est formidable il s'agit d'une vie atypique mais pas si rare, en effet de nombreux enfants furent enlevés par les tribus indiennes. Il était de coutume dans certaines tribus d'enlever un enfant ennemi et de le donner à une mère dont le fils était mort.



Très beaux dessins qui nous plongent dans une nature encore préservée (fin 18ème début 19ème siècle).



Le scénario est adapté du livre «les mémoires de John tanner».



Au de là de l'horreur qu'un tel kidnapping peut m'inspirer j'ai découvert la vie des Amérindiens, déjà l'utilisation des armes à feu et l'usage d'alcool avait changé leur mode de vie, avant que leurs civilisations ne soient anéanties par l'homme blanc...



Vivement le second tome...
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Une vie, tome 1 : Winston Smith (1903-1984)..

Je voudrais remercier, en premier lieu, Babelio, son opération Masse Critique ainsi que les Editions Futuropolis pour cette très agréable découverte.



J'avais été attirée par cet album car le nom de cet auteur anglais, Winston Smith, ne me disait absolument rien... en revanche, je le connaissais en tant que personnage de roman d'un écrivain connu. Cela ne vous parle pas ? Bizarrement, ses dates de naissance et de mort correspondent respectivement à la naissance de ce même écrivain et... au titre de son livre. Alors, coïncidence ou fausse biographie ? Je vous laisse le deviner.



J'ai aimé le graphisme de cette bande dessinée dans laquelle les moindres détails sont reproduits avec minutie. Le ton sépia donne à la fois une impression chaleureuse et cette idée de retour dans le passé. Et si le scénario n'est pas nouveau, il est traité avec originalité. En effet, plutôt que de nous présenter directement ce romancier anglais enfant, on plonge dans des souvenirs. Voilà une autre manière d'aborder le personnage. J'attends le 2ème tome avec impatience !
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Une vie, tome 1 : Winston Smith (1903-1984)..

J'avoue quand j'ai commencé « Une vie », l'histoire d' un écrivain et journaliste inconnu Dover W. Smith dit Winston, que Christian Perrissin et Guillaume Martinez ont prévu de nous raconter cet incroyable destin en 6 tomes, j'avais quelques craintes. Vraie biographie, ou entourloupe des auteurs ? La suite nous le dira. Mais rassurez-vous, vrai ou imaginaire le résultat est en tout point passionnant via ce premier tome. Car ce cher Dover a bien des choses à raconter et des aventures à vivre. Le scénario de Perrissin nous présente un jeune homme hyper sensible, timide, pas forcement sympathique mais surtout opportuniste.

Ce premier tome est consacré aux années collège à Land Priors, endroit fondateur pour forger la personnalité de Dover. Grâce aux dessins remarquables de G. Martinez, aux choix des couleurs à la fois chaleureuses et donnant un rendu d'époque remarquable, les planches défilent avec un plaisir non fin, suscitant un intérêt grandissant. « Une vie » vous l'avez compris, c'est vachement bien.
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Alexandra David-Neel : Les Chemins de Lhassa



La bande dessinée est pour moi une synthèse très intéressante de la vie de la femme aux semelles de vent.

Les illustrations sont magnifiques ainsi que les couleurs.

Le scénario est très bien fait . En effet, elle raconte en 1924 à la fin de son premier périple au Tibet, son aventure à David Mac Donald, agent britannique en poste dans une forteresse du Tibet Tsang . La Bande dessinée revient régulièrement entre les scènes du voyage à cet agent fortement intéressé par son histoire, qui lui pose des questions pour resituer et continuer le récit du voyage.

Les termes inconnus pour nous sont accompagnés d'un

astérisque et l'explication figure en bas de page.

C'est une dame étonnante et tellement avide d'apprendre, vraiment étonnante.
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Une vie, tome 1 : Winston Smith (1903-1984)..

Dans la liste des BD proposées pour déposer sa candidature dans l’opération de Masse Critique, le résumé de Winston Smith a accroché ma curiosité. Avec deux biographies de David Lodge,

de David Lodge UN HOMME DE TEMPERAMENT (WELLS ) L'Auteur ! L'Auteur ! Henry James, m'ont sensibilisé au monde littéraire de l'Angleterre de la première moitié du XXème siècle. Dans le résumé, il est indiqué que Winston Smith aurait pu faire parti de ce microcosme.

Merci à la Masse Critique et aux éditions Futuropolis de m’avoir fait parvenir le Tome I de la biographie retrouvée de Winston Smith.

La BD est basée sur une autobiographie publiée en 1985.

Tout commence à la manière de « Sur la route de Madison » ou de « Land and Freedom » : les héritiers découvrent une tranche de vie insoupçonnée du disparu en rangeant ses papiers. Le basculement du scepticisme à l’immersion totale est très bien rendu dans la BD. Ce basculement s’est opéré aussi chez moi,

Le tome I ne concerne que l’adolescence de Winston SMITH, il ne se présente pas sous son meilleur avantage, il est lâche et antipathique, mais il faut ajouter qu’il y a beaucoup de non-dits autour de lui ….

Le dessin avec un style Sépia reflète l’atmosphère des collèges anglais durant la première guerre mondiale (telle que je l’imagine)

Guillaume Martinez et Christian Perissin ont réussi à capturer mon intérêt et à partager leur engouement pour la biographie.

Les sensations pour ce Tome I sont les mêmes que pour un roman, c’est un bon début, en attendant le Tome 2 sur 6 Tomes prévus !

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Le voyage du commodore Anson

Toutes les péripéties d'une grande expédition maritime anglaise au XVIIIème siècle, sur quatre années, de 1740 à 1744, dirigée par le commodore Anson, présentée sous dorme de bande dessinée, les différents chapitres étant préalablement présentés à l'aide de cartes de l'époque extraites du livre de Richard Walter, publié en 1748, relatant tout ce grand voyage.



Car c'est bien d'abord d'un immense voyage à travers les océans, essentiellement Atlantique et Pacifique, que relate ce livre, voyage de conquête guerrière dans lequel la guerre a peu de place car l'escadre du commodore Anson rencontra peu d'opportunités de combattre les espagnols.



Plusieurs vaisseaux de l'escadre rassemblent environ 2000 marins dont seulement 188 reviendront au terme de ces quatre années de navigation et de souffrances. Et ce ne sont pas les quelques combats contre les espagnols qui décimeront la flotte mais bien les maladies, principalement le scorbut, la plupart des hommes étant atteints, un grand nombre d'entre eux déjà âgés ou en piètre santé, représentant des cibles de choix pour la faucheuse.



Pour les dessins, leur qualité m'a paru plutôt inégale. Les grandes planches figurant les bateaux, les scènes de mer et de tempêtes sont assez réussies, mais les personnages sont dessinés dans un style ne permettant pas d'identifier les principaux et de bien les reconnaître au fil des pages, notamment pour les capitaines des bateaux.



C'est néanmoins un récit historique instructif sur une époque où l'Europe se déchirait sur terre et sur mer au prix de milliers de vies perdues qui donne à réfléchir sur la vanité des dirigeants et la docilité des peuples prêts au sacrifice pour des causes qu'ils ne maîtrisent pas.
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El Niño, tome 3 : l'Archipel des Badjos

Un troisième tome me faisant de nouveau passer un bon moment. j'étais à la fin du tome 2 très curieux de savoir comment Verra allait sortir de sa situation plus que délicate : . Cela promettait un tome trois assez intéressants et je dois dire ne pas avoir été déçu. Vérra a de la chance d'avoir des amis bien placés qui vont la couvrir auprès de la croix rouge et l'aidé à poursuivre sa quête. Elle continue donc ses recherches étant plus déterminé que jamais à retrouver son frère que l'on découvre toujours plus impliqué dans la piraterie accompagnant derrière lui son lot de cadavres. Malgré cela Verra persiste, se met en danger et ses actions l'éloignent de ses proches. Jusqu'au sera-t-elle prête à aller pour retrouver ce mystérieux frère ? Au niveau graphique, ceux-ci sont toujours d'aussi bonne qualité et je vais donc avec plaisir prochainement lire la suite.
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Une vie, tome 2 : Winston Smith (1903-1984)..

Suite des aventures du prénommé Dover, grâce à un mensonge éhonté voilà notre jeune garçon pris sous l'aile du couple Wilkinson. Il rejoint donc Eton, le cœur triste malgré tout, Dover s'étend épris de Mrs Wilkinson. Le jeune homme continue malgré tout des études honorables, dans ce monde élitiste dont il déchiffre les codes.

On replonge dès les premières planches dans cette biographie sans la moindre difficulté. Ça sent bon l’encaustique des couloirs de cette vieille Angleterre très bien rendue par le trait parfait de Martinez. Côté scénar., c'est toujours passionnant, rapport difficile mère/fils, sentiments amoureux troublés, rencontres qui forment l'homme en devenir. Ce tome 2, est tout aussi réussit. Seul hic, devoir attendre le tome 3 !
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El Niño, tome 4 : Les Oubliés de Kra

Un quatrième tome où nous retrouvons de nouveau Véra toujours aussi déterminé à retrouver son frère aidé par le détective Jim Bishop sur lequel on en apprend un peu plus au cours de son tome. En sa compagnie Véra poursuit activement ses recherches mais celles-ci sont difficiles en effet en Asie du Sud Est ce ne sont pas les îles qui manquent et la zone maritime est assez vaste. Ceux-ci se focalisent sur Batang son compagnon en espérant par son biais découvrir où est Kolya que Véra toujours aussi tenace veut absolument retrouver. Malheureusement Véra ne sera une fois encore pas épargnée au cours de ce tome avec de nombreux évènements et révélation qui ne sont pas des plus réjouissantes. Celle-ci atteindrait-elle le point de rupture ? Est-elle prête à oublier cette tragique histoire ou sinon à quel sacrifice est telles encore prêtes à faire pour retrouver son frère dont le tableau de tome en tome ne cesse de s’assombrir ? Je me pose ces questions à la fin de ce tome et ne vais donc pas tarder à commencer le cinquième tome de ce premier cycle qui promet d’être fort en révélation. Les graphiques quant à eux sont aussi soigné que pour les premiers tomes.
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Martha Jane Cannary (la vie aventureuse de ..

Dans ce deuxième tome, le lecteur suit Martha Jane Cannary, dorénavant connu uniquement sous le surnom de "Calamity Jane" des années 1870 à 1876 environ. Le lecteur la retrouve tout d'abord dans les Badlands (Les Mauvaises Terres) où elle a trouvé refuge chez une famille de fermiers après avoir sauvé Dud, le père, qui s'était laissé piéger par la neige. Elle habite alors avec lui, sa femme, le frère de cette dernière, leur bébé Casey et...tenez-vous bien, avec sa petite fille Janey. Eh oui, celle qui était réputé pour être une terreur, chiquant du tabac comme un homme et parlant souvent grossièrement a avant tout été une femme et une mère, bien qu'elle ait mis longtemps à se complaire dans ce rôle.

Les années passant, Marthy l'un de ses autres surnoms) et sa fille étant devenus de trop dans cette famille, elle reprennent donc la route pour s'établir à Fort Abraham Lincoln où notre "Calamity" trouve un boulot de serveuse dans le seul saloon de la ville (saloon qui fait aussi "bordel" d'ailleurs). Mis l'envie de Calamity Jane de reprendre la route est trop forte et, sur les conseils de la tenancière du bar, elle décide de confier sa fille à un couple d'Américains respectables, les O'Neil, une décision qui lui arrachera le coeur par la suite...mais je ne vais pas entrer dans le détails (je vais vous laisser un peu de suspense quand même).



A une époque où la conquête de l'Ouest est en pleine expansion grâce au développement des lignes de chemin de fer et où les chercheurs d'or se multiplient, quelle voie va donc choisir notre jeune Martha Jane maintenant ? Continuera-t-elle à sillonner les plaines ou à prendre époux et à fonder une vraie famille ? Bien que je pense que vous vous doutez certainement de la réponse, vous ne savez néanmoins pas comment (et moi non plus d'ailleurs puisque je le découvrirai probablement dans le troisième tome). Comment cette jeune femme à qui la vie a tout pris (ses parents, sa fille et son unique amour à savoir le père de sa fille dont je tairai le nom pour vous donner envie de le découvrir par vous-mêmes), est-elle devenue une Légende ? A découvrir !
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John Tanner, tome 1 : Le captif du peuple d..

Premier tome d’une duologie, cette bd démarre en 1827, lors de la rencontre d’Edwin James chirurgien américain au fort MacKinac et de John Tanner, l’interprète du fort. Il s’avère que ce dernier fut enlevé enfant à 9 ans par des indiens Ojibwé pour remplacer un enfant indien décédé récemment. La vie est rude auprès de cette tribu, sa mère de remplacement est bonne pour lui, mais le reste de la fratrie et le père le maltraitent. C’est donc à la dure que ce fait son apprentissage. Trois ans plus tard il est cédé à une indienne Ottawa, cousine du père adoptif de John. Les deux branches sont séparés, les Ojibwé sont des sédentaires, les Ottawa des chasseurs nomades donc plus pauvres. Là il apprendra vraiment à se sentir un indien enfin admis parmi le clan. Elle saura lui donner confiance en lui ainsi qu’à vaincre ses peurs, la maltraitance n’ayant été que son apanage depuis son enlèvement.

Il me tarde de lire le 2ème tome. L’histoire est vraie, au temps de l’arrivée des pionniers blancs dans les territoires indiens en 1789. Beaucoup d’enlèvements de jeunes enfants blancs eurent lieu à cette époque et c’est à travers la vie de John Tanner que l’on peut se rendre compte de ce qui leur arrivèrent.

Le dessin est harmonieux, rude et représente bien l’environnement tel qu’on le conçoit à l’époque. L’album démarre par un court dossier d’introduction sur Tanner et son biographe et en fin d’album, un cahier graphique représentant les différents personnages, ainsi qu’un dossier sur le Kentucky et les différentes peuplades indiennes qui y résidaient.

Belle découverte.
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Martha Jane Cannary (la vie aventureuse de ..

Je commencerai cette critique par une citation que j'ai emprunté aux auteurs de cet ouvrage ; "Car rien r'est jamais sûr avec Martha Jane Cannary. Il existe souvent un tel fossé entre la réalité et la légende de sa vie que tous les scénarios sont possibles...". Aussi, les auteur / illustrateur essaient-ils seulement d'âtre au plus proche de la vérité concernant l'histoire de cette femme qui, lorsque l'on prononce son nom (du moins son surnom, celui de "Calamity Jane") près de deux siècles plus tard, tout le monde ou presque en a entendu parler.

Dans ce premier tome, le lecteur découvre ce que fut l'enfance de et l'adolescence de Martha. Née le 1er mai 1853 près de Princeton, Martha sera l'aînée et aura au tout et pour tout cinq frères et sœurs. Lorsque l'argent commence à manquer, la famille Cannary décide de prendre la route, une route qui s'avèrera périlleuse puisque c'est durant ce long voyage que la mère pourra. Premier malheur qui s'abattra donc sur Martha et les siens. Lorsque son père rend l'âme quelques années plus tard, Martha doit assumer seule l'éducation de ses cadets ainsi que leur trouver de quoi manger chaque jour. Cependant, cette vie est trop rude à mener pour une jeune fille qui n'a même pas seize et qui ne rêve que d'une chose : reprendre la route, voyager à travers les plaines et vivre au jour le jour sur son fidèle cheval, Pilgrin.



Mais, rien n'est jamais aussi simple. Dans un monde tout juste sorti d'une guerre qui partagé le Nord et le Sud (la guerre de Sécession) et où le peuple indien (avec ses différentes tribus) est encore victime de persécutions de la part de l'homme blanc. Celui-ci profite d'ailleurs du manque d'instruction de la part du peuple indien pour lui faire signer des soit-disant traités de paix pour pouvoir mieux le contrôler par la suite, voire (et c'est d'ailleurs ce qui se passera plus tard) le parquer dans des réserves.



Aussi, la vie de vagabondage dont avait rêvé Martha Jane n'est pas facile tous les jours mais elle s'en sort, s'installant parfois dans des villes où elle nouera des amitiés qui pourront lui être précieuses par la suite...

Même si l'histoire est passionnante, elle est parfois un peu difficile à suivre car la masse d'informations est parfois trop importante pour un tel ouvrage et que les didascalies, imprimées dans un style qui se rapproche le plus de l'écriture manuelle, sont parfois difficiles à déchiffrer. Quant au graphisme, il est grossier (cela est fait exprès bien entendu mais cela m'a un peu dérangé car par moments, j'ai trouve que cela était plus proche de la caricature que du dessin à proprement parler,donnant une impression d'un dessin vite fait) et en noir et blanc (ça, par contre, j'adore).

Une bande-dessinée (enfin disons plutôt, roman graphique) instructive. A découvrir !
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El Niño, tome 1 : La passagère du Capricorne

Je viens de découvrir cette série, car je viens de découvrir la maison d’édition « Les humanoïdes associés » . Oui, je sais, je suis très en retard puisque la maison d’édition viens de fêter ses 40 ans.



J’ai découvert l’existence de cette maison d’édition par hasard, en testant un série télévisé française que j’ai adoré ; « Métal hurlant chronicles ». Devant la force de chaque histoire, je me suis renseigné, et ait donc découvert cette maison d’édition.



Après plusieurs recherches, un bon nombre de BD m’attiraient. Pour mes premières lectures, j’ai choisi deux histoires et deux univers très différents. J’ai donc choisi « El nino » et « L’incal ». Je vais ici vous parler du premier tome de « El nino », pour « L’incal » je ferais une autre critique, cela va de soit.



L’histoire commence avec une jeune femme, Vera, qui travaille à la croix rouge, et sort d’une mission de plusieurs mois dans un pays en pleine guerre civile. De retour chez elle pour vacances forcées, elle apprend la mort de son père, un chanteur tzigane. A partir de là, elle va commencer une quête personnelle pour retrouver son frère dont elle ignorait l’existence.



Je vous l’avoue, l’intrigue ne me tentait pas plus que ça, j’avais peur que ce soit un texte moralisateur, ou bien pensant, ou trop larmoyant, mais non, c’est dosé avec justesse, et tout comme la jolie Vera, on veut en savoir plus sur sa famille, son passé.



Une quête personnelle et familiale très prometteuse après la lecture de ce premier volume.



Un mot sur le style graphique, la découpe des cases, les plans, les expressions. Tout est parfait. Dans les dix premières pages le ton est donné, l’accroche est lancé. Un BD très travaillée et d’un réalisme impressionnant.



J’avais emprunté ce tome a ma médiathèque, mais finalement je vais commander l’intégrale dans les prochains jours !



Une très bonne première expérience avec les Humanoïdes associés !

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Martha Jane Cannary (la vie aventureuse de ..

Je connais vaguement Calamity Jane pour l'avoir vue dans un épisode de Lucky Luke quand j'étais gamine.



https://www.youtube.com/watch?v=VeoJ2Y7vbTM



Matthieu Blanchin et Christian Perrissin lui consacrent une bande dessinée en 3 tomes.



Martha Jane Cannary (1852-1903) est la femme la plus célèbre de la conquête de l'Ouest. Ce premier tome retrace les 17 premières années de sa vie.



Elle est née dans le Missouri, dans une famille mormone de 6 enfants. Elle a 13 ans quand ses parents décident de partir vers Salt Lake City dans l'Utah dans l'espoir d'une vie meilleure. À cette époque, les voyages sont longs et dangereux. Sa mère meurt avant d'arriver à destination. Son père meurt un an plus tard, laissant Martha seule pour élever ses 5 frères et soeurs.



Dépassée par les événements, elle s'enfuit dans le but de faire fortune et d'offrir une meilleure vie à ses frères et soeurs. C'est le début de sa vie aventureuse…



Dans l'ensemble, je n'ai pas trop apprécié les graphismes (dessins/monochrome sépia). Quoi qu'il en soit, c'est toujours intéressant de découvrir la vie d'une femme qui refusait d'entrer dans le moule.



Je ne suis pas très motivée pour lire la suite…





Challenge BD 2020

Challenge livre historique 2020
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Alexandra David-Neel : Les Chemins de Lhassa

Je commençais à désespérer que la collection Explora ressorte jamais un nouvel album, et voilà qu'elle enchaîne trois publications à la suite ! Outre Rimbaud et Darwin, les lecteurs auront donc cette année l'occasion de découvrir (pour une fois) le parcours d'une femme d'exception : Alexandra David-Néel. Chanteuse d'opéra, journaliste, orientaliste et surtout première femme européenne à avoir séjourné à Lhassa au début du XXe siècle : l'exploratrice aura eu une vie bien remplie. Difficile évidemment de tout faire tenir en une soixantaine de pages, aussi l'album se concentre-t-il sur une partie seulement de sa biographie. Tout commence en 1911 : Alexandra est alors âgée d'une quarantaine d'années et décide de partir pour l'Asie, un voyage qui, elle en fait la promesse à son mari, ne devrait pas excéder une période de dix-huit mois. Elle reviendra quatorze ans plus tard, après avoir exploré l'Inde, le Japon, la Corée et, son but ultime, le Tibet. Si la bande-dessinée choisit de s'attarder sur cette période en particulier, c'est parce que c'est à cette époque qu'eurent lieu les deux principaux événements qui assurèrent la renommée de l'exploratrice : sa rencontre avec le 13e dalaï-lama en exil à Kalimpong et son séjour incognito dans la cité de Lhassa, interdit depuis longtemps aux visiteurs étrangers.



L'ouvrage aborde aussi la quête spirituelle menée par la Française qui éprouve très tôt une fascination peu commune pour les textes sacrés bouddhistes qu'elle étudiera et traduira tout au long de sa vie. Elle n'hésitera pas, par exemple, à vivre plusieurs années en ermite pour parfaire son enseignement aux côtés des plus grands « gomchens », à deux pas de la frontière du Tibet. Un Tibet qu'on découvre profondément affecté par les désirs expansionnistes des empires chinois et britannique qui se disputent l'autorité dans la région. Les graphismes de Boro Pavlovic reproduisent en tout cas brillamment la beauté des paysages tibétains et l'âpreté de son climat qui faillit bien venir à bout de la détermination de cette femme pourtant dotée d'un sacré caractère et d'une endurance impressionnante pour son âge. Comme tous les ouvrages de cette collection, l'album comprend en bonus un dossier contenant de plus amples informations historiques sur la situation du Tibet à l'époque ainsi que sur des événements de la biographie de l'exploratrice non évoqués dans la bande-dessinée (les excentricités de sa jeunesse, ses accointances avec les milieux anarchiste, féministe et franc-maçon, son retour en France après son expédition…).



Christian Perrissin et Boro Pavlovic signent avec « Les chemins de Lhassa » un bel album qui s'inscrit parfaitement dans la lignée des autres tomes de la collection Explora dont on ne peut que saluer l'initiative et la qualité.
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Alexandra David-Neel : Les Chemins de Lhassa

Après plusieurs longs mois d’absence, la collection Explora reprend de plus belle en ce mois de mars 2016, et une nouvelle héroïne fait son entrée dans ce « Hall of Fame » des grands explorateurs : la française Alexandra David-Néel ! Christian Clot dirige toujours la collection, mais semble avoir moins participé au scénario que sur la plupart des autres tomes précédents, donnant à Christian Perrissin (connu par exemple pour la série Martha Jane Cannary) l’occasion de mettre cette femme en valeur, à l’aide de Boro Pavlovic au dessin (à noter que ces deux auteurs ont déjà collaborés ensemble sur la série El Niño).



Le choix scénaristique de départ est classique, mais la circoncision de l’intrigue est futée. Au cours d’une nuit de 1924, Alexandra David-Néel débarque dans la maison d’un officier britannique de Gyantsé et va lui raconter la formidable épopée qui l’a conduite à traverser le Tibet. Christian Perrissin choisit donc de relater l’histoire de cette exploratrice française de 1911 à 1925, quand elle a autour de cinquante ans (sa jeunesse est expliquée plus loin, mais ne relève pas de l’exploration ; la fin de sa vie, à la recherche du taoïsme, pourrait mériter aussi un focus intéressant).

Au début, le lecteur peut se prendre à penser qu’avec ce tome-ci, l’exploration sera cette fois d’un ordre plus philosophique, à travers la redécouverte de textes liés au bouddhisme. Mais rapidement, Alexandra David-Néel va plus loin et se lance dans l’exploration physique de la philosophie tibétaine en y allant à pied ! Contre la loi, les vents et la neige, elle va s’acharner à entrer en contact avec les plus grands penseurs bouddhistes et surtout à aller au fameux monastère de Lhassa, ville mythique où est installé le Potala et dont la localisation restait encore un mystère pour les Occidentaux. Que trouvera-t-elle dans la Cité interdite où résident les dieux du Tibet ? La narration se fonde, bien sûr, sur le journal qu’elle a publié en revenant en France après une quinzaine d’années à arpenter cette partie de l’Asie !

De son côté, Boro Pavlovic est chargé de mettre en lumière par son dessin ce voyage si particulier. L’illustration a déjà le formidable avantage que n’a pas eu l’exploratrice : rendre compte en image de son parcours vertigineux et de ses magnifiques découvertes. Des visages burinés par le vent, des paysages alternant entre le sombre nocturne et l’éclat diurne au moment de la découverte de Lhassa, Boro Pavlovic avait là un sujet tout à fait passionnant pour varier ses planches astucieusement. Le coloriste Alexandre Boucq a sûrement eu pas mal d’heures de boulot pour réussir à nuancer les nombreuses planches enneigées.

Cet album se termine sur les désormais traditionnelles dix pages d’explication historique sur les sujets abordés, les lieux rencontrés et surtout la vie racontée, pages auxquelles nous a habitués la collection Explora.



Alexandre David-Néel est une très belle présentation de cette exploratrice française méconnue, Christian Perrissin maîtrise un des meilleurs albums de la collection Explora initiée par Christian Clot, au service duquel Boro Pavlovic met sa palette graphique.



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