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3.17/5 (sur 3 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Alençon , le 29/09/1950
Biographie :

Christian Vigouroux est un haut fonctionnaire français.

Il est titulaire d'une licence de droit, diplômé de l’Institut d'études politiques de Paris en 1971. Admis à l’École nationale de la magistrature (ENM) en 19721, il intègre l’ENA en 1974 dans la promotion Guernica. En 1976, à sa sortie de l'ENA, il est nommé auditeur au Conseil d'État. Il obtient le grade de maître des requêtes en 1980.

Après avoir été directeur de cabinet de Christiane Taubira, Garde des Sceaux du gouvernement Jean-Marc Ayrault, il a rejoint le Conseil d’État et a été nommé président de la section de l'intérieur en 2014.

Depuis octobre 2016, il est président adjoint de la section sociale du Conseil d’État. Il a été élu Président du Conseil d’administration de l’Institut Pasteur en novembre 2016.

Christian Vigouroux fut également professeur de droit public à l'Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (2007-2012) et à l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne (1996-2012).

Il revendique un usage raisonné et encadré de la force dans son essai "Du juste exercice de la force" (Odile Jacob, février 2017).
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Christian Vigouroux - La société du dédain


Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Pourquoi la force serait-elle admise ou même supportée ?
L'esclave assassin d'André Brink' interpelle le magistrat qui va le juger : « Vous êtes les plus forts actuellement c'est tout / Nous serons toujours les plus forts. / Ce n'est pas parce que vous êtes les plus forts que vous avez raison. »
La force, qui ne va jamais de soi pour ceux qui la subissent, porte en elle ses quatre maladies : elle est injuste, dangereuse, sait avoir des prétentions et même s'autocélébrer.
Il faut connaître les maladies pour les dépasser.
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Sur ce point de l'usage des armes, les autorités subissent la pression répétée des syndicats policiers. Même si nous ne vivons plus à l'âge des Scène de la vie privée, nous dépensons trop d'imagination et d'énergie législative à tenter de faciliter l'ouverture du feu par les forces de l'ordre. En ce sens, cette nouvelle loi de 2016 contre la grande criminalité n'est pas rassurante. Elle allège les conditions bien établies de la légitime défense des policiers, gendarmes et possiblement des autres militaires, même s'il ne s'agit, théoriquement, que de mettre un terme aux « périples meurtriers ». Devant l'Assemblée nationale le 16 mars 2016, le député vert Sergio Coronado mettait pourtant en garde : « Autoriser les soldats à ouvrir le feu sur des cibles terroristes au milieu d'une foule n'est pas, à l'origine, leur métier, puisque les militaires opèrent habituellement en zone de guerre. » La population ne sera pas rassurée de savoir que le policier ou le militaire pourra tirer s'il perçoit ou croit percevoir la fuite d'un périple meurtrier. Mais qui lui dira que tel individu est en cours de « périple meurtrier » ?
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Sur les opérations « homo », Vincent Nouzille affirme lever une partie du voile(43). En même temps, le livre de David Revault d'Allonnes, Les Guerres du président, détaille(44) les opérations ciblées, c'est-à-dire les « destructions ciblées » que la France pratique au Sahel et en Syrie sur ceux qui s'opposent à ses armées. Il cite le président de la République :
« Ce sont les premiers morts à propos desquels je peux me dire que, si je n'avais pas pris cette décision, ils ne seraient sans doute pas morts. C'est une très grave responsabilité... »
II faudra un second livre pour que les mêmes informations suscitent des réactions : imprévisibilité des lectures de la force...*

43. V. Nouzille, Les Tueurs de la République. Assassinats, et opérations spéciales des services secrets, Fayard, 2015.
44. Cité dans « Hollande ou la guerre décomplexée », Le Monde, 3 novembre 2015.
*Un président ne devrait pas dire ça de Gérard Davet & Fabrice Lhomme (Stock 2016) [précisé par micky05]
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Derrière la pénitentiaire, les hôpitaux psychiatriques, régis par le décret n° 2016-94 du 1er février 2016 portant application de la loi du 27 septembre 2013 relative aux droits et à la protection des personnes faisant l'objet de soins psychiatriques et aux modalités de leur prise en charge (y compris les unités pour malades difficiles) tentent de concilier suivi médical et force.
La psychiatrie de force nous immerge encore plus dans le monde de la souffrance.
Robert Musil fait visiter à ses héros un hôpital d'aliénés : « La pensée vide d'un châtiment et d'un tourment infinis, inimaginables et partant inévitables, l'hypothèse d'une transformation en mal absolument indifférente à tous les efforts contraires, sont attirantes comme l'abîme. Telles sont les maisons de fous. Ce sont des maisons de pauvres. Elles évoquent le manque d'imagination de l'enfer. » Portes blindées, clés, grillages et clôture, nous sommes bien dans le domaine de la force absolue.
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