Ils ont tous les traits tirés et les yeux fixes ; certains sanglotent, d'autres se tordent les mains ou triturent un bouton, une manche, l'ourlet d'une veste, mais la plupart sont d'un calme étrange, comme si le terrible choc qu'ils ont subi, et la longue nuit d'angoisse passée à attendre des secours, avaient absorbé toute leur énergie. Ils n'ont même pas assez de force pour laisser éclater leur désespoir. Comme des enfants dociles, ils se laissent guider vers les infirmeries de fortune.