Outre les rites et leur solennité, c’est une mosaïque de pratiques et d’habitudes qui, en codant des apparences vestimentaires, capillaires, des comportements conformes à la définition sociale du masculin et du féminin, contribue à un incessant travail du genre.
Si la gestation constitue assurément une spécificité féminine indiscutable, ce n’est pas nier la différence biologique que de prêter attention au travail symbolique qui donne une importance fondamentale à cette singularité (Héritier, 1996 ; Fraisse, 1996). Comme le souligne T.Carver (2000), l’association de la reproduction à la femme est une construction sociale discutable. Toutes les femmes n’enfantent pas (elles le veulent ou ne le peuvent pas toutes), et elles n’enfantent pas toute leur vie durant.