Comme il est exact, le désespoir…
Comme il est exact, le désespoir !
A la même heure jour après jour
il apparaît sans ruse aucune
et me châtie d’un coup.
Des étincelles volent autour de moi,
mon cœur appelle tous les anges,
mais le ciel est une mer
et Jésus dérive dans une barque
très loin à l’autre bout du monde,
où sont tous ceux qui aident,
et mon dernier espoir aboie
sur le rivage, à contre-vent.
Je sens alors que personne ne m’entend,
je ramasse en silence les étincelles,
mon cœur – qui me conjure en crépitant –
lentement se transforme en une pierre à feu.