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Citations de Christine Maillard (85)


Le névrosé refuse toute une partie de son être qu’il ne peut pourtant totalement ignorer parce qu’elle se rappelle à lui sous la forme de ses symptômes névrotiques. […] La névrose est une manifestation du caractère vivant de ces tendances apparemment incompatibles avec l’orientation consciente, elle est même pour celui qui en est affligé une chance de pouvoir passer enfin de l’immobilisme figé de la conscience atrophiée à un cheminement sur la voie de l’individuation.
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L’expérience personnelle de la religion ne saurait être que de nature polythéiste, puisqu’elle est en son essence même réceptivité aux archétypes-complexes-dieux dans la diversité de leur déploiement à partir de cet Un qu’est l’inconscient pléromatique. Le polythéisme ainsi compris n’est autre que la confrontation avec l’inconscient, par laquelle l’individu devient ce qu’il est. L’expérience religieuse est alors source de transformation (Wandlung) de l’individu au contact du monde divin des archétypes.
L’homme monothéiste est l’homme au souci jaloux de préserver l’unité de son être, unité reflet de son Dieu unique affirmé contre toutes les idoles, mais aussi unité unilatérale. Il est l’homme de l’affirmation d’un moi barricadé contre l’intrusion d’éléments autonomes propres à la dissocier et à remettre en question ce qu’il croit être son intégrité.
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L’erreur commise par les Morts, et dénoncée par Basilide comme un grand danger, est de prendre pour le seul Dieu ce qui n’est qu’un aspect du divin. Sur le plan théologique, il s’agit d’une critique du monothéisme judéo-chrétien qui identifie le principe ultime à la causalité créatrice et au souverain bien.
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Les divers dieux qui constituent l’univers mythologique des Sermons manifestent les qualités du Plérôme, de même que les complexes sont la manifestation, livrée à l’expérience, de la puissance des archétypes, cette puissance que Jung appelle leur « divinité ». […] Dès lors toute manifestation archétypique est nécessairement manifestation du divin. Toute expérience de l’archétype, de son caractère « étrangement non-humain », est expérience de l’immanence du divin.
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En désaliénant […] l’homme de son propre statut de créature impuissante soumise à un Dieu omnipotent, en instituant la réciprocité de l’influence de Dieu sur l’homme et de l’homme sur Dieu, la théologie des Sermons est une véritable « théologie de la libération ».
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C’est pour briser cette ambiguïté [d’un Dieu ni vraiment immanent, ni vraiment transcendant] et sortir de cette impasse que [Jung] fait de cet Etant suprême « la plus formidable des Créatures » […]. Cette apparente réduction de l’archétype divin ne vise en réalité qu’à lui rendre sa dimension intégrale d’immanence et de transcendance.
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L’hindouisme n’exile ni Dieu ni les dieux dans une transcendance étrangère au monde. Pour les Rig-Veda, les dieux sont « en-deçà » de l’acte créateur, ils ne sont pas les auteurs du monde. […] Les dieux de l’hindouisme n’apparaissent en tant que tels que dans le contexte du monde manifesté.
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Etant posé comme Créature, Dieu est posé en même temps comme qualité du Plérôme.
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Lorsque l’efficace d’un archétype cesse de se déployer, c’est-à-dire lorsque le plus grand nombre cesse de l’éprouver comme « la plus haute des valeurs, dispensatrices de vie », alors Dieu est mort.
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La « mort » d’un Dieu, c’est sa sortie de la conscience, son exil dans l’inconscient. De cet exil les dieux peuvent revenir, ressurgissant lorsque les temps sont mûrs pour leur retour, lorsque le kairos se prête à une nouvelle manifestation.
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Les Morts sont ceux qui, de gré ou de force, ont renoncé à se raccrocher à quelque article de foi que ce soit, et qui se trouvent de ce fait dans « l’interrègne dangereux » consécutif à toute mort de « la plus haute des valeurs dispensatrice de vie et de sens » Ayant consenti à tout abandonner de ce qui les faisait vivre, ou à s’en laisser abandonner, ils sont prêts pour une autre connaissance, porteuse d’une autre vie. Ayant consenti à la perte du sens, ils peuvent le trouver à nouveau, revêtu d’un autre manteau symbolique.
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Jung parvient à éviter le double écueil d’une valorisation excessive du moi érigé en principe auto-suffisant, et d’une péjoration extrême qui le mépriserait dans sa contingence. Il propose un modèle du moi vécu comme une exigence crucifiante qui en fait, à son niveau, est une véritable conjonction des opposés.
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A travers le moi, l’Un-absolu se voile et se dévoile. Il recouvre l’Un du voile du multiple et se fait alors nescience au regard de l’Un. Puis il le révèle par l’oubli de soi-même au profit de la conscience nouvelle de l’Un qui l’investit alors. Il apparaît ainsi, analogue en cela à l’ahamkâra indien, tout à la fois comme le plus grand obstacle à la délivrance et comme sa condition même.
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Jung aura des mots très durs pour tous ceux qui prétendent « faire de l’ésotérisme », se croyant dépositaires de quelque révélation qu’il leur incomberait de distiller parcimonieusement à des disciples. Car nul ne peut mener autrui à son centre. A l’inverse, il ne s’agit pas non plus de s’initier soi-même, ce qui reviendrait à conférer au moi des pouvoirs qui lui sont étrangers. Le maître, même s’il revêt occasionnellement des traits humains, ne saurait être qu’un maître intérieur, figure du Soi qui est en tous le même et en chacun un autre.
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Le caractère individuel de l’expérience symbolique est le garant de son efficience. Lorsque la vie symbolique est vécue dans le cadre d’un mythe collectif, cette collectivité même est la marque d’une protection contre l’efficience du symbole et ses dangers.
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Le véritable symbole porte l’ambiguïté essentielle de l’archétype et apparaît comme une coïncidence des contraires, et comme l’archétype, il possède une vie propre, une autonomie, une efficience.
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La voie jungienne se démarque nettement de toutes les voies de type ascétique fondées sur un « non » à un monde dont il faudrait se détourner. Elle est une voie de type alchimique, où le devenir de l’homme est conçu comme solidaire du devenir du monde et où son rôle est celui d’un alchimiste qui parachève le monde en travaillant à son propre achèvement.
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Le névrosé est celui qui est incapable de réaliser son destin. Le névrosé est l’homme sans amor fati. Dire oui au destin n’a rien à voir avec la résignation à une quelconque fatalité : on est à soi-même son propre destin. Jung se montre ici profondément nietzschéen.
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La maladie, au sens où ce terme concerne le psychisme, sera conçue comme l’expression d’un rapport faussé à l’inconscient, une individuation qui ne s’accomplit pas.
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Sont-ce les qualités du plérome qui donnent l’impulsion [de la différenciation] ou est-ce le principe individuant ? Ceci équivaut à se demander si l’individuation est le fait du moi ou celui de l’inconscient.
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