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Citations de Christine Maillard (85)


Des individus ont joué un rôle capital de passeur de représentations et de valeurs de la spiritualité indienne à des moments divers de l'histoire culturelle européenne entre le 17e et le 20e siècle. Les contributions traitent de la motivation de ces médiateurs, de leur vision des phénomènes observés, des enjeux et attitudes face à la religion de l'autre, de la confrontation avec l'altérité.
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Jung donnera à la gnose millénaire de l’homme et de son monde un corps moderne, celui d’une psychologie, alliage de théories nettement spéculatives et d’une pratique thérapeutique propre à toucher ceux que le destin oriente vers ce mystérieux sentier qui mène vers l’intérieur.
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En fait, c’est une « religion de la sortie de la religion » que propose Jung : sortie de la religion en tant que système confessionnel, et entrée en religion personnelle, confrontation au jour le jour avec le numineux où qu’il veuille souffler, dans les rêves, dans les êtres et les choses, religion naturelle qu’il appellera simplement « confrontation avec l’inconscient ».
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En réponse à ceux qui avaient tué le monde de l’âme au nom du dogme de la raison, comme à la vision religieuse classique du christianisme, Jung propose une troisième voie ; celle de la pure et simple expérience de l’âme qui se vit, depuis la fondation du monde, comme un mythe. Pour Jung, le mythe se vit au quotidien, dans chaque geste, chaque rencontre, à travers les phases de l’existence humaine, qui redevient alors le parcours initiatique qu’elle n’avait cessé d’être qu’aux yeux de ceux qui vivaient sous l’ordre de la foi ou sous celui de la raison.
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L’homme réalisé, établi dans le Soi, est supérieur aux dieux eux-mêmes, ce qui veut dire, en termes de psychologie analytique, aux complexes autonomes de l’inconscient.
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Le rapport entre le Plérôme, Abraxas et l’Etoile s’exprimera plus tard dans la période alchimique de l’œuvre de Jung par la conception qu’il se fait du Mercure. Le Plérôme, Abraxas et l’Etoile définissent les trois états successifs de ce Mercure mutable, ses trois métamorphoses : materia prima (Plérôme), materia ultima (Etoile) et le processus s’effectuant entre les deux (Abraxas).
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Le travail de la conscience (principium individuationis) transforme le Plérôme initial pour en faire naître l’Etoile.
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Dans le Vedânta, l’accession à la délivrance s’obtient par la discrimination (viveka) du Soi et du Non-Soi. Jung définit les conditions de l’accession à cette nouvelle conscience comme une rupture du processus de « participation mystique » avec les objets, processus qui aliène la conscience dans sa liberté.
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Par son centre, chaque individu aurait le pouvoir de communiquer à tout moment avec le tout, et ce centre, le Soi, serait le lieu de la complétude, de la totalité à partir duquel toujours pourrait être complété le point de vue conscient, fragmentaire et partiel.
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La conscience collective produit des sortes d’égrégores que sont les idées et les représentations collectives, et ces véritables entités ainsi créées Peuvent accéder à une autonomie, qui fait d’elles des méga-facteurs échappant au contrôle de ceux qui les produisent. Elles les déterminent alors exactement comme le feraient les archétypes de l’inconscient collectif. La conscience collective est une conscience monstrueuse. L’identification d’une conscience individuelle avec elle, même si c’est au nom d’une « grande vérité » est toujours « une catastrophe ».
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L’individuation se comprend, avant toute autre tentative de définition, par son opposition à toute intégration dans une instance collective. […] L’individuation pousse à la rupture, qui considérée d’un point de vue collectif, fait de l’individuation une faute […]. Etre capable de mourir aux valeurs collectives est la première condition de l’individuation, et cette vacuité créée par l’effondrement d’un système de normes fiables est générateur d’une angoisse qui a tôt fait de ramener à l’intérieur du système maints candidats à l’émancipation. L’adieu aux valeurs collectives n’est rien d’autre qu’une « entrée en solitude, dans le couvent du Soi intérieur » [Jung, G. W.], une sorte de mort initiatique, condition de possibilité de la « seconde naissance ».
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Le tantrisme est fondé sur une érotique mystique, dans laquelle l’adepte s’unissant à une parèdre humaine réalise par là même l’union avec la Déesse, c’est-à-dire avec un principe transpersonnel. Or l’érotique jungienne, dans le sens de la relation psychologique entre les sexes, stipule également cet aspect transpersonnel de l’autre : anima et animus sont toujours à la fois incarnés en un objet humain personnel –par le phénomène de la projection- et restent des principes impersonnels, transpersonnels, transcendants à la conscience. C’est en ce sens que la « relation érotique doit être comprise comme un opus divinum » [Jung, BR].
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L’érotique est un élément essentiel de la voie initiatique proposée aux Morts par Basilide, tout comme la démarche jungienne d’appréhension de l’inconscient peut toute entière être appelée une érotique, car elle est toujours centrée sur l’union, sur le rapprochement d’éléments contraires en une voie moyenne qui n’est pas un compromis mais une transformation des éléments présents à l’origine.
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A la fois Sophia et Serpent, l’Anima est tentatrice et rédemptrice, à la fois phallique et solaire l’Animus attache aux valeurs de la terre et libère, conduit au Soi. Ici, plus que jamais s’affirme l’axiome jungien : rien n’est vraiment qui ne soit aussi, entièrement, son contraire.
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L’Oiseau, masculin, est attribut de la Mère céleste, féminine. Le Serpent, féminin, est attribut du Père chthonien, masculin. Les deux symboles du Sermon VI présentent l’autre face du masculin et du féminin, complémentaire de celle qui fut révélée au Sermon précédent.
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L’intégration des contraires n’est pas leur simple coexistence, mais un troisième état, transformé et quelque peu indicible, comme le reconnaît souvent Jung. Cet état, en lequel coïncide la chasteté solitaire de l’Oiseau et la fourberie dépravée du Serpent échappe à toute représentation, si ce n’est celles qu’en donnent tous les symboles de conjonction d’opposés, dont la pierre philosophale constitue peut-être l’exemple le plus parfait.
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[La réalisation initiatique] ne s’appelle plus perfection (Vollkommenheit), mais complétude (Vollständigkeit), perfection nouvelle qui ne procède plus de l’amputation de la part du mal, mais de sa transformation.
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Les matériaux du travail initiatique sont ceux de l’individu, de ces pulsions contradictoires qu’il s’agit de faire coïncider.
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L’autonomie de l’animus se manifeste par les perversions typiques du Logos, dans lesquelles l’idée et la réflexion créative sont remplacés par l’opinion et les principes ; celles de l’anima par une perversion de l’Eros où le sentiment dégénère en humeurs, en sentimentalisme.
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Se différencier de ces démons que sont spiritualité et sexualité (animus et anima, Logos et Eros) signifie d’abord prendre conscience de leur existence en les percevant comme efficients, puis accomplir le travail qui les objective en les analysant, enfin les intégrer à la conscience, afin que de complexes de l’inconscient ils deviennent fonctions de la conscience.
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