Nous étions invités à séjourner chez un de mes anciens camarades de faculté, le Dr William Jordan dont l’épouse était née dans la capitale alsacienne. En ce 1er mars 1898 nous arrivâmes à la gare de Strasbourg sous un soleil timide. Je remarquai tout de suite le haut-de-forme luisant de mon confrère et camarade dans la foule qui attendait sur le quai. Seul un gentleman anglais pouvait arborer un tel couvre-chef, là où les Strasbourgeois, vêtus à la coquette mode allemande, préféraient des feutres vert bouteille et des casquettes brunes.