... l'évolution semble avoir favorisé chez nous l'existence d'émotions négatives en grand nombre, dont la fonction est d'augmenter les chances de survie de l'espèce. Ainsi, l'anxiété rend plus vigilant aux problèmes, la peur favorise la fuite ou le combat, la colère intimide les adversaires ou rivaux, la tristesse attire la compassion et solidarise le groupe, etc.
Cependant, la nature, si elle a eu le souci de notre survie, n'a guère eu celui de notre qualité de vie. Le spectre de nos émotions et humeurs positives est beaucoup plus restreint, plus labile, d'accès plus coûteux. Se sentir bien est en quelque sorte un luxe que l'évolution, qui ne se soucie que de la survie des espèces et non du confort des individus, n'avait prévu pour nous.
C'est pourquoi il faut souvent "travailler" à être heureux...