Les balles ayant été purifiées par le feu, les blessures de guerre étaient réputées aseptiques. Pour éviter de les souiller, il ne fallait donc pas y toucher. (..) Avant de s’apercevoir de son erreur, la Faculté militaire déconseillait les interventions chirurgicales. Le poilu, assurait-elle, allait guérir de lui-même. Elle s’aperçut tardivement que les trois quarts des plaies étaient causées par des éclats d’obus qui, mêlés à la boue, l’eau putride et le tissu sale des vareuses, provoquaient des infections immédiates.