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Citation de PaulPetit


Le récit national de Sarkozy [en 2007] est apparu comme un récit protecteur, un discours adressé à ceux qui subissent l'insécurité sociale et culturelle de la mondialisation libérale. Ce récit a eu revanche peu séduit les grandes métropoles, celles qui bénéficient le plus de la mondialisation. Ces territoire se reconnaissent désormais dans un « récit mondialisé » où l'histoire ne s'écrit plus à l'échelle de la Nation mais à celle du monde. Ce « récit mondialisé » est partagé par la majorité des habitants des grandes villes, des ville centres embourgeoisées aux banlieues précarisées. Territoires de la mobilité sociale et résidentielle, les métropoles concentrent de facto les populations qui se projettent le mieux dans le mouvement historique de mondialisation. Les couches supérieures comme les catégories populaires de banlieues y participent naturellement. Dans ces grandes aires urbaines mondialisées progressistes, la Nation est perçue au mieux comme un construction anachronique, au pire comme un carcan liberticide. Cette forme de désaffiliation nationale » qui se confond de plus en plus avec une désaffiliation républicaine contribue à l'émergence d'un modèle métropolitain où la mondialisation se conjugue désormais avec le communautarisme. Dans ce modèle de développement ce n'est plus la Nation mais le monde qui « fait société » et qui construit le « commun ». Ce constat, qui souligne potentiellement la forte intégration des populations banlieusardes aux nouvelles dynamiques économiques, révèle a contrario les difficultés d'intégration des catégories populaires périurbaines et rurales.
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