Comme beau- coup de jeunes de l’époque, je ne lâchais jamais ma version poche du Seigneur des anneaux. J’avais même écrit au professeur Tolkien pour lui poser des questions sur son monde imaginaire, qui me paraissait tellement réel (parfois plus réel que le monde qui m’entourait), et pour lui dire à quel point je le trouvais génial. Je crois même que j’avais utilisé le mot « sensass’». J. R. R. Tolkien ne m’a jamais répondu, bien sûr. J’ai appris par la suite que les lettres de fans l’exaspéraient.