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EAN : 9782408009267
240 pages
Milan (05/06/2019)
3.82/5   36 notes
Résumé :
Vendredi 15 août 1969, John Hudson, 18 ans, est en route pour Woodstock. Il prend en stop Penelope, blonde, délurée, et en tombe immédiatement amoureux. Mais la belle s'évapore. Comment la retrouver parmi le demi-million de spectateurs qui assistent au plus grand festival de l'histoire du rock ?
Sa recherche éperdue va le mener de rencontre en rencontre, dessinant un portrait de l'Amérique en cette fin des années 1960.
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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1969 au dessus de sa tête et un " three day ticket" en poche pour Woodstock, cela promettait un week end de folie pour les jeunes adultes, si l'on peut dire. Christophe Lambert décide de placer en fond d'intrigue de son aventure les trois jours de concerts rock du festival de Woodstock, à Bethel, dans l'état de New York.



Nous ne serons donc pas encore complètement sorti de ces commémorations littéraires dédiées à 69, ce sont ses 50 ans.

Nous vous le rappelons, chers lecteurs, 69 est une année de bouleversement et un tournant où la jeunesse remit en question l'éducation et les moeurs en place, elle tournait le dos à l'instruction rigide des parents. Elle se laissait donc pousser les cheveux, les filles se raccourcirent les jupes, ils s'habillèrent tous de vêtements outrancièrement colorés et les garçons se refusèrent au "devoir" civique de l'époque. le service militaire.



Beaucoup d'autres auteurs jeunesse se sont trouvés inspirés par les revendications sociales de l'époque en France et ses manifestations. Les causes semblaient défendre les fondements mêmes de la République Française, l'égalité, la fraternité et la liberté, au travers des sujets de l'émancipation de la femme ou des droits à l'instruction pour tous.

Le monde était en ébullition, de la France aux États Unis.



John, le jeune héros, ne voudrait manquer ces concerts en plein-air pour rien au monde, il y donne rendez-vous à son meilleur ami.

Le Festival conviait tout ce qu'il existait de chanteurs populaires de l'époque qui souhaitaient défendre, pacifiquement et par la musique, les raisons évoquées plus haut.

On ne se le cachera pas et d'ailleurs l'auteur ne fera pas l'impasse sur les débordements festifs du cadre avec son titre " Acid Summer" ( Été sous acides, référence aux substances illicites qui faisaient aussi des ravages en échange d'un peu de transcendance spirituelle).

Nous nous demanderons peut-être avant d'aller plus loin dans la lecture, pour ceux qui connaissent les faits, si Christophe Lambert fera référence aux pluies torrentielles et aux masses de boue dans lesquelles les participants avaient décidé de patauger envers et contre tout pour profiter de leur ticket.



L'auteur nous promet un coup de foudre, un amour sans artifices.

Oui, lecteurs, John croisera une belle apparition, voire mieux, il la prendra en stop.



Penelope était différente des autres filles que connaissait John. Elle était incollable sur la SF. Une fille comme ça, il ne faudra pas la perdre de vue dans cette foule bien dense.

L'auteur nous fait sourire et transforme le récit en escapade presque romantique, donnant au jeune John Hudson toutes les chances de changer son destin...après s'être fait remercier chaleureusement par la demoiselle, qui poursuivra son chemin à l'arrière d'une Harley Davidson.



Vous en découvrirez l'exacte circonstance en lisant le roman et poufferez aussi de rire devant l'intervention du vieux Monsieur Erickson, qui assistera au pied de sa maison au triste épisode et jouera les "jimmy criquet".

Il faut croire en sa bonne étoile, même si tu es à pied.



Si elles sont vraies, certaines anecdotes liées au festival seront jugées captivantes à suivre. Christophe Lambert joue de références, comme il aime à le faire sur certains de ces romans, nous immergeant de manière pédagogique dans L Histoire par le croisement de dates clé, de thèmes littéraires, cinématographiques et musicaux en même temps.

Pour nous mettre dans le bain, l'auteur devra restituer les propos enflammés et sans concession d'une époque.

C'est parfois un peu violent.



Le concert.

Nous visualisons la mer immense de foule, notre coeur palpite presque à sa densité, à l'ambiance électrique des guitares.

John suivra, au travers des grillages, les centaines de refoulés du festival pour raisons de sécurité, ceux qui en avaient plein les pieds d'avoir marché et qui ne voulaient pas céder à la frustration.

On craint déja les débordements avant d'aller plus loin dans la lecture et cela représente une "intrigue de plus" pour atteindre la fin des 3 jours sur 233 pages.

Plusieurs années après la sortie des "10 commandements" de Cecil B. de Mille au cinéma, on sait qu'ici cette mer-là ne va pas s'écarter pour que John fasse de ce week-end à Bethel sa terre promise.

Va t-il continuer à forcer sa chance?



Penelope sera un sorte de "lapin blanc" à rattraper, un fil rouge apportant un peu de légèreté dans le parcours quelque fois chaotique de John qui croisera tout de même, il faut le dire, un certain nombre de personnages égarés, entre désillusions et illusions artificielles.

Christophe Lambert ajoute souvent un peu d'humour dans des retours plein d'amertume.



Peu de romans jeunesse osent aborder cette période sulfureuse de Woodstock et on comprendra bien pourquoi.

C'est tout de fois chose faite, pour L Histoire.



Ce roman vivant de chez Milan est à rapprocher des collections Exprim de chez Sarbacane et Scripto de chez Gallimard, pour un public avertis de grands ados en d'autres termes.
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Ce roman est un parfait road-trip d'été 2019 ! le lecteur part sur la route en coccinelle avec John, 18 ans, qui décide d'aller au concert du siècle : le concert de Woodstock en août 1969. C'est un concert très attendu qui dure 3 jours à New York. Sur la route, il va faire la rencontre de Pénélope, une auto-stoppeuse charmante dont il tombe totalement amoureux. Il finit par la perdre dans la foule et va tout faire pour la retrouver.
Ce roman célèbre les 50 ans du festival de Woodstock en août, cette année en invitant à une histoire d'adolescent à travers les générations très proche tout en étant très fidèle à l'esprit de l'époque. Une lecture très enrichie qui permettra aussi de suivre l'esprit mythique des groupes qui ont fait la notoriété du festival.
Lien : http://www.liresousletilleul..
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Dans Acid Summer, Christophe Lambert nous embarque dans un univers totalement différent de ses précédents romans puisque nous allons suivre John, le narrateur de 18 ans, dans la folie du mythique Festival de Woodstock, il y a tout juste 50 ans !

Cela commence assez mal pour lui, entre l'immense embouteillage des milliers de voitures convergeant vers le site du festival, et Pénélope, sa toute récente amoureuse qu'il tente de retrouver au milieu de cette foule innombrable, au rythme des concerts et des artistes qui se succèdent sur la scène. Mais l'auteur ne se contente pas de nous plonger – fort bien, d'ailleurs – dans cette ambiance Peace and love, mais aussi Sexe, drogue et Rock'n roll. Au gré de ses déambulations et de sa quête de Pénélope, John va croiser quelques célébrités (Martin Scorsese, Janis Joplin…) et également des personnages très variés qui incarnent chacun une facette de cette Amérique des années 60 : vétéran du Viêt-Nam, hippies, adepte de Charles Manson, Black Panther…

Christophe Lambert donne de l'épaisseur à ces personnages à travers des flashbacks qui s'intercalent dans l'histoire de John, de façon très documentée (parfois peut-être un peu trop didactique). Et bien sûr, la musique accompagne tout le roman, au gré des concerts qui ont enivré le public, malgré une météo des plus capricieuses : Sweetwater, Joan Baez, Keef Hartley Band, Canned Heat, Janis Joplin, The Who, Joe Cocker, Jimi Hendrix

Dans le "making off" du livre, l'auteur explique sa démarche et ce qu'il a voulu mettre en avant, au risque de choquer certains, car la description de l'Amérique de cette époque ne peut pas être "tiède"... Comme toujours, son texte est bourré de références cinématographiques et musicales, que les plus jeunes lecteurs n'ont pas forcément, mais c'est l'occasion de se plonger dans cette époque et de (re) découvrir tous les musiciens qui ont marqué ces années et sont restés dans l'histoire !
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Roman « de commande » devenu personnel, ACID SUMMER constitue la relecture de l'ODYSSEE par Christophe Lambert. Dans le rôle d'Ulysse nous découvrons John, jeune Américain se rêvant cinéaste, qui s'embarque pour les « 3 jours de paix et de musique » promis par le festival de Woodstock. Sur le chemin du concert, John rencontre Pénélope, jeune fille dont il tombe immédiatement amoureux mais qui le plante sur le bord de la route pour s'embarquer, avec un motard de passage, en direction du festival. John décide dès lors de la retrouver et, durant trois jours, multiplie les rencontres : un vétéran borgne du Vietnam en fauteuil roulant venu avec un flingue, dans l'idée de buter Bob Dylan (lequel ne viendra pas), une jolie rousse adepte de l'amour libre déjà usée par la vie, diverses nymphettes nues, une Janis Joplin très sexuelle, des militants Black Panthers, des drogués, des hell's angels,…Va-t-il retrouver sa promise et ces retrouvailles seront-elles à la hauteur de ses attentes ?
Rétrospectivement, Woodstock fut bel et bien l'apogée mais aussi la fin des « sixties » et de leurs utopies. Les deux plus grandes vedettes du festival, Janis et Hendrix, allaient mourir peu après, tout comme Morrison, et les Beatles allaient se séparer, enterrant définitivement l'insouciance de ces années-là, déjà bien malmené. Lambert capture cette période avec une certaine mélancolie au gré de diverses rencontres avec des individus qui tous, comme le précise les « bonus », se sont brulés les ailes contre la réalité. Car l'année 1969 symbolise aussi le déclin de l'utopie hippie alors que les drogues dures remplacent les douces. C'est aussi la conquête de la lune, le Vietnam, les Black Panthers, les guerres de gangs et les luttes pour les droits civiques. Et puis bien sûr la fin d'un certain Hollywood (le roman se réfère régulièrement aux westerns « qui ne font plus recette » et offre un clin d'oeil assumé au « Assaut » de John Carpenter) avec les meurtres de Charles Manson qui sont longuement évoqués dans un des flashbacks.
Le romancier saisit cette ambiance de manière nostalgique mais sans occulter les côtés sombres de l'époque. Il rythme son récit, entrecoupé de plusieurs flashbacks sur des personnages anonymes mais bien campés dans leur époque (la hippie libérée, le drogué, le vétéran de la guerre, le Black Panther), par les morceaux joués au festival qui se termine, évidemment, par l'hymne américain sublimé par Hendrix.
Riche en anecdotes et donnant un bel aperçu de ces 3 jours mythiques mais se permettant également quelques entorses à la réalité (toutefois moins que le Tarantino traitant de la même année !) avec, par exemple, la rencontre du héros avec un jeune Martin Scorcesse, ACID SUMMER constitue une lecture très plaisante et prenante. Une fresque que l'on eut d'ailleurs aimé un peu plus longue pour davantage approfondir cette période bouillonnante mais que l'on déguste avec plaisir en écoutant Creedence ou les Who, avec ou sans substances prohibées. Une bonne lecture estivale !

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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John se rend au fameux festival de woodstock en 1969. En chemin, il rencontre la belle Pénélope qu'il perd dans la foule assez vite. Durant les trois jours de Woodstock, il n'a de cesse de la retrouver. le déroulé du festival nous est conté : les artistes, la foule, les embouteillages, les défauts d'organisation et surtout le moment magique alliant musique et paix, idéal pacifique, communion humaine.
Roman hommage à la musique, aux idéaux de paix des années soixante, à la contre culture hippie, aux espoirs de l'époque mais aussi au travers des personnages rencontrés par John et aux flash-back à une face plus sombre de cette époque, des idéaux fracassés au réel (Le Vietnam, la drogue, la libération des femmes, les black Panthers, la violence).
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critiques presse (1)
Ricochet
13 août 2019
La fin abrupte un rien amère résonne dans la fin d'une certaine époque de liberté et d'insouciance. Parfait pour l'été, avec bande-son bien sûr.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Quelque part après Tuxedo Park, j’ai joué avec la molette de l’autoradio à la recherche d’une chanson potable. Je suis rapidement tombé sur les Doors : « And all the children are insane, waiting for the summer rain.1 » Il faisait une chaleur lourde, orageuse, et le ciel virait au gris, mais aucune goutte n’était encore tombée. J’ai ouvert la vitre à ma gauche, puis j’ai coincé une cigarette entre mes lèvres avant de l’allumer. Jim Morrison chantait, et sa voix s’est envolée, fantomatique. Les Doors ne se produiraient pas sur scène ce week-end. Leur leader était coincé à Miami, jugé pour attentat à la pudeur. (Quelques mois plus tôt, il avait eu la drôle d’idée de montrer son sexe à un parterre de spectateurs médusés, en leur jetant : « Vous êtes venus pour ça, hein ? ») Tant pis, on ferait sans
1. « Tous les enfants sont devenus fous en attendant la pluie d’été », extrait de The End des Doors.Morrison et ses copains. Il y avait du beau monde au pro- gramme : Jefferson Airplane, The Who, Joan Baez, Janis Joplin, Country Joe McDonald, Jimi Hendrix...
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Comme beau- coup de jeunes de l’époque, je ne lâchais jamais ma version poche du Seigneur des anneaux. J’avais même écrit au professeur Tolkien pour lui poser des questions sur son monde imaginaire, qui me paraissait tellement réel (parfois plus réel que le monde qui m’entourait), et pour lui dire à quel point je le trouvais génial. Je crois même que j’avais utilisé le mot « sensass’». J. R. R. Tolkien ne m’a jamais répondu, bien sûr. J’ai appris par la suite que les lettres de fans l’exaspéraient.
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J’ai pris la route le vendredi 15 août à l’aube, dans ma Volkswagen Coccinelle à fleurs avec un autocollant « Gandalf est vivant » collé sur la vitre arrière. Vous trouvez ça ringard ? Rappelez-vous qu’on était en 1969 et que la Coccinelle avait une cote d’enfer. On la voyait au cinéma, dans les publicités... partout!
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Cette histoire était destinée à être éphémère, pareille à un papillon de printemps. C'était même ça qui la rendait belle.
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Les blessures les plus profondes ne sont pas toujours les plus visibles.
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