Christophe Morhange par lui-même : "Géomorphologue spécialiste de la mobilité des niveaux marins, je dirige un programme ANR depuis 2009 sur les littoraux du delta du Nil et de Malte à l’Holocène en collaboration avec des archéologues, des historiens, des architectes, des minéralogistes, des géochimistes et des palynologues... Depuis quelques années, je me suis ouvert à des zones littorales périméditerranéennes comme la Mer d’Oman (coll. université de Téhéran), où je dirige un projet Egide sur les dépôts de méga-blocs liés aux tsunamis et aux typhons. Depuis 2010, je m’engage dans une collaboration avec l’université de Shanghai (ECNU) sur le détritisme deltaïque depuis le Néolithique. Mes principaux outils sont les bioindicateurs (côtes rocheuses et meubles), la sédimentologie, la géo-archéologie et la géomorphologie par plongée en scaphandre autonome. En Méditerranée, je développe actuellement une recherche sur le colmatage sédimentaire des ports antiques de Pollentia (Baléares, coll. université de Barcelone), Accre (Israël, coll. université de Haïfa) et Myrina (Turquie, coll. université d’Izmir, Le Louvre et l’EPHE). Mon objectif est d’aboutir à une « grammaire géoarchéologique des ports antiques », thématique que j’ai initiée il y à 20 ans, lors des fouilles archéologiques de Marseille. Par application des méthodes de paléoécologie quantitative, je suis passé de la caractérisation à la quantification des impacts de l’anthropisation à l’intérieur et à l’extérieur des bassins."