Les hélices du ferry tracent leur sillon aux remous blancs. L’aigle noir à deux têtes du drapeau byzantin se contorsionne sous le vent. Accoudés au bastingage, des passagers contemplent la haute silhouette de l’Athos, encore lointaine, mais qui offre déjà à la vue ses flancs verts et son sommet coiffé de nuages. Des moines, des pèlerins, des ouvriers employés par les monastères et qui sait, peut-être d’autres fugitifs en quête d’un lieu où être sains et saufs.
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