Moritz, tu déploies ton corps morcelé : enfin libre de toute masculinité. Je découpe ta cravate. Trois coups de ciseaux : elle est en morceaux, ton torse et ton cou : ensanglantés. Ta souffrance : effacée. Delayed. Gelöscht. Vivre l’instant présent. Faudrait tout de même voir à ne pas effrayer le chat. Il fait plus frais. Tant qu’il ne pleut pas. La nuit glisse dans le jour et le jour dans la nuit. J’éteins tout, pour toi, mon amour, pour toi. Boire un coup, et sortir de chez moi. Comment supporter autrement ? Il faut bien ça pour supporter ça. La dope et l’alcool : mes deux consolations. Dans l’une, je fuis, avec l’autre, je vais au-devant. Fuite et poussée en avant : le mouvement même d’une vie.