L'État n'est pas en droit d'intervenir dans la sphère religieuse: "son droit expire où règne celui de la conscience."
Il ne faut pas comprendre le mot "péché" dans le sens légaliste de faute, mais dans le sens existentiel de rupture avec Dieu, les autres et soi-même. L'antonyme de péché n'est pas "acte de justice" ou "bonne action", mais "communion".
Jésus recadre le fondamentalisme de telle sorte que celui-ci passe d'une soumission au texte à la liberté individuelle devant le texte. Il faut oser donner à la règle des perspectives pragmatiques et existentielles qui conduisent à l'accomplissement de soi-même. Le fondamentalisme scripturaire fige dans le passé, le fondamentalisme existentiel de Jésus met en marche vers le futur. Le premier met la personne au service du texte, le second invite à placer le texte au service de l'individu.
Baptême et eucharistie sont des sacrements parce qu'ils laissent surgir la Parole de Dieu: je t'aime, tu es ma fille/mon fils, tous autant que vous êtes. Ce n'est pas parce qu'il y a baptême et eucharistie qu'il a Amour de Dieu: c'et parce qu'il y a Amour de Dieu qu'il y a baptême et eucharistie.