Citations de Christopher Golden (87)
Et il était devenu tellement étranger à son propre point de vue qu'il se contentait de répéter la phrase, presque mot pour mot. Tellement étranger à lui-même qu'il n'effectuait plus la simple rectification nécessaire pour voir le monde par ses propres yeux.
L'horreur moderne est rarement subtile. La plupart de ceux qui pratiquent cet art de l'angoisse emploient trop souvent les gros moyens et vous sautent à la gorge en oubliant que les meilleurs prédateurs sont aussi les plus furtifs. Comme eux, les écrivains de talent ont plus d'un tour dans leurs sacs.
Introduction au recueil Fantômes de Joe Hill
Bon Dieu, mais comment la poésie va-t-elle nous aider à gagner la guerre si elle n'est pas épique ?
Être mort, ça veut dire ne plus jamais devoir s'essuyer le cul, ne plus jamais être déconcentré par nos divers besoins corporels ni par un collègue venu bavasser dans vos oreilles pour du vent. Ça veut dire qu'on peut ne plus jamais s'arrêter si on veut.
Bien sûr, jamais c'est long. C'est un putain de long, long, long moment.
Depuis le moment de l'impact, il avait mentalement passé en revue un catalogue de choses avec lesquelles il aurait pu entrer en collision - une voiture en stationnement, un chien, un cerf, quelqu'un - mais il n'était pas convaincu. (...) Pourtant, il avait bel et bien heurté quelque chose, et en arrivant côté passager, il repéra la bosse qui le prouvait. Il examina la rue et jeta un coup d'oeil sur le trottoir. Rien. Remontant les traces laissées par ses pneus sur une dizaine de mètres, il ne découvrit celles d'aucune autre voiture. Pas d'empreintes. Pas de sang sur la neige. Rien qui indique la présence de quoi que ce soit.
On est passés à la vitesse supérieure. Ce n’est plus juste toi et moi qui sortons ensemble, dit-il de sa voix grave. On est tous là, réunis. Un couple. Avec nos enfants, ça ressemble à une famille.
Pourquoi sommes-nous fascinés par les zombies? Peut-être parce que rien n'est plus terrifiant que la mort venant frapper à notre porte, sous quelque forme que ce soit.
- Salut Danny. Tu vois l'écran qui apparaît quand on perd au jeu Pac-Man ?
- Ouais.
- Eh bien, entre nous c'est Game Over.
Les rumeurs vont bon train, mais le gouvernement nie avoir créé un virus engendrant des zombies dans le but de se débarrasser des populations gênantes. Il est grotesque de... Non mais, on se fout bien de notre gueule, moi je dis !
Elle s'ennuyait tellement qu'elle s'était mise à étudier.
Le docteur Hidalgo détestait cligner des yeux car, à chaque fois, elle revoyait les monstres assassiner des gens dans le labo médical et emmener les autres pour servir d'incubateurs.
- Faites ce que vous avez à faire, docteur Reese. Vous aussi, Mori. Je vous dirais bien de faire attention à vous mais, en vérité, c'est ce que vous faites de mieux, l'un et l'autre.
_ Vous savez quoi? Je me disais que... C'est comme si nous avions toujours vécu dans une grande maison construite à partir de nos vies et de tout ce que nous avons subi. Puis, nous en sommes sortis, la porte s'est refermée derrière nous et nous ne pouvons plus nous retourner.
_ Qu'est-ce qu'on fait si ton sort ne fonctionne pas?
Anya sourit.
_ Vous vous ferez massacrer tous les deux, parce que cette entité dispose de tous les pouvoirs de Buffy. Mais si ça peut te réconforter, Willow et moi, nous admirerons votre immense courage.
Alex se rembrunit.
_ Je tenterai de m'en souvenir pendant le massacre.
_ Camazotz, souffla-t-elle, surprise et dégoûtée par la terreur qui vibrait dans sa voix.
_ Je suis touché que tu me reconnaisses, dit le monstre.
_ Pas étonnant que vous viviez dans une caverne! Qui oserait sortir avec une tête pareille?
- Tu devrais emprunter ce livre.
Alex fronça les sourcils.
- L'emprunter ?
- Ben oui, à la bibliothèque...tu sais, cet endroit où on fait pousser les livres.
_ Quand ils auront compris que vous m'aidez, vous deviendrez vous aussi des cibles.
_ Nan... objecta Drake, un grand sourire aux lèvres. Qui voudrait faire du mal à un type aussi charmant que moi?
_ Moi, parfois, lâcha Sully. Bon, allez, filons d'ici.
- Il est mort, Jack. Quelle importance ?
- Mais il était vivant, avant !
Les yeux brûlants, Jack fit un pas vers Charlie, qui recula comme sous l'effet d'une gifle.
- Ben il est mort, maintenant !
Rester en vie, tous les jours, chaque heure, chaque seconde, mais surtout chaque ennui font que nous sommes des survivants.
Buffy témoignait très rarement de la reconnaissance à Giles. La plupart du temps, elle râlait parce qu'il lui imposait une discipline jugée trop sévère.
Mais le bibliothécaire lui avait appris pratiquement tout ce qu'elle savait.
C'était grâce à lui qu'elle ne s'était pas encore fait tuer en remplissant ses devoirs d’Élue. Elle n'aurait voulu personne d'autre dans son coin du ring quand on sonnait la dernière reprise.
Si seulement elle n'avait pas eu à livrer autant de combats...
Sortant du Bronze, la boîte la plus cool de Sunnydale, Buffy Summers s'immobilisa, à l'écoute de la plainte.
La porte s'ouvrit derrière elle et son ami Alex la bouscula.
- Buffy, c'est une entrée, ici, pas un parking ! protesta-t-il.