Marissa Irvine se retrouve confrontée au pire cauchemar de tous les parents lorsque son fils Milo, âgé de quatre ans, disparaît alors qu'il joue pour la première fois chez un élève de sa nouvelle école.
UN GARÇON DISPARAIT
Marissa Irvine arrive au 14 Tudor Grove, avec l'intention de récupérer son jeune fils Milo, qui joue pour la première fois chez un garçon de sa nouvelle école. Mais la femme qui répond à la porte n'est pas la mère qu'elle connaît. Ce n'est pas non plus la nounou. Et Milo n'est pas chez elle. C'est ainsi que commence le pire cauchemar de tous les parents.
QUATRE SUSPECTES
Alors que la nouvelle de la disparition se répand dans la paisible banlieue de Dublin et qu'un suspect inattendu apparaît, des rumeurs commencent à se répandre sur les femmes les plus étroitement liées à cet événement tragique. Car seule l'une d'entre elles a pu avoir enlevé Milo - mais elles pourraient toutes être coupables...
DANS UNE COMMUNAUTÉ PLEINE DE SECRETS, QUI EST VRAIMENT EN TORT ?
« Captivée dès la première page... l'autrice a joué sur mes pires angoisses et n'a eu de cesse de faire monter le suspense... » Sarah Pearse, autrice best-seller du Sanatorium (Le livre de Poche)
« Un thriller domestique délicieusement mystérieux et cauchemardesque. » Emma Curtis, autrice best-seller
« Un coup de coeur pour une autrice au sommet de son art » Claire Allan, autrice best-seller
- Best-seller du Sunday Times et de l'Irish Times.
- 700 000+ exemplaires vendus au Royaume-Uni.
- Lauréate du prix Crime Fiction Book of the Year (Fiction policière de l'année) à l'An Post Irish Book Awards 2021.
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Elle baissa les yeux à son tour, et je décelai alors ce que je n’avais jamais pensé voir chez elle : de l’amour maternel. Malgré la fatigue, malgré sa grossesse difficile, on voyait qu’elle avait le désir d’être une bonne mère.
On partage trop, vous savez. Tous autant que nous sommes. Même ceux d'entre nous qui affirment le contraire. Notre comportement nous trahit. Ce qu'on "like" - ou pas. Les comptes que nous suivons. Les vêtements que nous portons sur nos photos. Les citations que l'on poste - ou pas. La musique que l'on partage. Ce qu'on écrit quand on est fatigué. Quand on est sous le coup d'une émotion. Ou quand on est pompette.
Toute une vie que l'on expose à la vue des autres. Toute une vie que l'on s'invente. On en arrive bizarrement, en désespoir de cause, à prendre notre existence virtuelle sur Facebook pour notre vie réelle.
.....quand j'aperçois la boulangerie Kitty's Kitchen, dont la gérante est une ancienne camarade de classe.
Je réalise alors que je ne l'ai pas vue depuis une éternité. Elle me manque beaucoup. Inséparables durant toute notre adolescence, nous ne pensions pas nous éloigner un jour l'une de l'autre. Contrairement à ceux qui pensent que Facebook permet aux gens de rester en contact, je considère que ce n'est qu'une illusion, entretenue par le fait que le réseau nous donne un aperçu furtif de la vie des autres.
En réalité, ce n'est pas d'une mère dont a besoin un bébé. Une fois mis au monde, tout ce qu'il lui faut, c'est quelqu'un qui subvienne à ses moindres besoins. Quelqu'un qui le nourrisse, qui le change, qui lui tapote délicatement le dos après le biberon pour lui faire faire son rot. Quelqu'un qui lui donne le bain, l'habille, le berce tout doucement pour le faire s'endormir.
D'autres pouvaient très bien s'en charger.
Comme moi.
Comment faisons-nous pour surmonter tout ça ? ai-je pensé. Toutes ces tragédies que la vie nous inflige. Toutes ces embûches semées sur notre route.
Aimer.
Aimer à en avoir le coeur qui déborde.
C'était terrifiant comme expérience.
Je me sentais tellement vulnérable.
Dire "je t'aime", aimer pour de vrai, sentir que c'est la chose la plus intense qui vous soit donnée de vivre, c'est aussi s'abandonner. Se rendre vulnérable.
Tant que le sexe sera utilisé comme une arme contre les femmes, il n’y aura pas de véritable égalité.
Aucune photo du véhicule n’avait été prise – mais un type était en train de filmer cette femme qui se vidait de son sang sur la chaussée. Il essaierait de vendre sa vidéo aux journaux, à moins qu’il ne la publie sur Facebook. Car elle ne manquerait pas d’attirer les « likes ». Une fillette, huit ans environ, hurlait. Ses cris perçants couvraient tout le reste. Sa mère l’a prise dans ses bras pour l’empêcher de regarder la scène. Mais c’était trop tard. Le mal était fait. Tout autour on s’activait pour faire le nécessaire. Quant à moi, je restais plantée là – à soutenir son regard.
Car ç’aurait dû être moi. C’est moi qui aurais dû être étendue sur la chaussée, l’asphalte se teintant de rouge écarlate tout autour de moi.
Je t'aime. La phrase la plus simple du monde. Combien de fois l'ai-je dite au cours de ma vie ? À mes parents. À mes grands-parents. À mes amants. Au petit corps froid et silencieux du bébé reposant dans mes bras.
Je me demande combien de fois j'ai prononcé ces mots en les pensant. En les pensant pour de vrai. Combien de fois les ai-je dits en pesant chacun d'entre eux, en ayant l'impression que les dire ne suffisait pas car ils ne parviendraient pas à décrire mon sentiment profond ? Je les avais si souvent prononcés machinalement. Sans y songer.
Moi, j’avais accueilli avec joie tous les symptômes de ma grossesse, sans exception. Les nausées. Les seins douloureux et gonflés. Les saignements de gencives. Les chevilles gonflées. Le mal de dos. Et même les reflux gastriques. Ils étaient la preuve qu’en moi se produisait un miracle. J’allais mettre au monde une vie nouvelle, une âme de plus sur cette terre.