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Citations de Claire Allan (107)


La presse ne parlait que du drame, et j’avais assisté en direct à la mort de cette femme. Ses yeux étaient restés ouverts – et je les voyais à chaque fois que je fermais les miens.
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Elle avait tout pour elle, tandis que moi, eh bien disons que si je disparaissais de la surface de la terre sur-le-champ, personne ne le remarquerait vraiment. Sauf Andrew peut-être, qui ne tarderait pas à me demander des comptes.
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Je n’étais pas simplement sous le choc. Je me sentais coupable. J’avais l’impression que l’univers s’était planté de façon magistrale, et que la Faucheuse risquait fort de recevoir sa lettre de licenciement après ce quiproquo. Un tel raté était impardonnable.
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Une poupée de chiffon, c’est doux, voire malléable. Et l’impact n’avait rien eu de doux. Rien n’était venu l’amortir. Il n’y avait pas eu de course gracieuse dans les airs. Pas la moindre douceur.
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Elle fond en larmes et je la prends dans mes bras. J'aime le parfum de ses cheveux propres, la sensation de sa tête sur mon épaule. Je la berce en lui murmurant des mots réconfortants. Quand elle ne pleure plus, je la conduis jusqu'à sa chambre et l'aide à s'installer dans son lit en la bordant avec soin. [...] Je sais que je ne devrais pas dire ça, mais alors que je me laisse gagner par le sommeil à ses côtés, je me sens heureuse comme je ne l'ai pas été depuis bien longtemps.
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Le son rythmé et puissant, tel un cheval au galop ou un train prenant de la vitesse. Celui d'une vie prête à voir le jour. C'est un être minuscule et fragile, mais néanmoins bien vivant. Chaque pulsation me rappelle que des jours meilleurs sont à venir. [...] Cette âme innocente ne mesurera probablement jamais tout ce qu'elle apportera à ma vie. Après avoir été tant attendue, elle est d'ores et déja aimée.
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Une fois qu'elle l'aura dans ses bras, je suis certaine que ce sera le cas. Il faudrait avoir un cœur de pierre pour ne rien ressentir en voyant son enfant pour la première fois. L'instinct maternel vous pousse naturellement vers lui, vous enjoint de le protéger coûte que coûte. C'est le sentiment le plus puissant qu'il existe. [....] Au téléphone, sa voix paraît si juvénile, si vulnérable. J'en ai le cœur serré. J'ai un peu honte de l'avouer, mais savoir qu'elle a vraiment besoin de moi flatte mon amour-propre. Je me sens à nouveau utile.
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Je lui fais couler un bain, auquel j'ajoute un peu de mes huiles parfumées les plus précieuses. Fini, le Mixa Bébé. Fini, les éclats de rire que je déclenchais en lui shampouinant les cheveux à la mode iroquoise. Cette époque est révolue depuis longtemps, mais peut-être revivrai-je de pareils moments avec mes petits-enfants. Je souris en repensant à ma petite Eli quand elle prenait son bain du dimanche soir. Elle parlait à toute allure pour me raconter sa journée, me faire part de ses espoirs, de ses rêves, de ses souhaits de cadeaux pour sin anniversaire. Elle papotait de tout et de rien. Ce sont des moments qui font le bonheur d'être parent. Je la sortais du bain pour l'envelopper dans une gigantesque serviette, je lui mettais un pyjama tout propre et je lui brossais les cheveux. je ne me souviens pas exactement quand ça s'est arrêté. Mais petit à petit, elle avait eu de moins en moins besoin de moi. Elle était devenue cette jeune femme farouchement indépendante et certes, j'en étais très fière, pourtant j'avais la nostalgie de ces précieux moments.
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J’avais l’impression d’être transparente. Comme si je flottais, invisible. Car, si les gens m’avaient vraiment vue, ils auraient aussitôt cessé de rire et de plaisanter entre eux, mis fin à leurs messes basses. Ils ne m’auraient pas souri en me disant bonjour.

Et l’autre type ? Eh bien, jamais il ne m’aurait dit : « Courage, mon petit. Ça n’arrivera peut-être jamais. »

Je n’étais pas du genre violent, et pourtant j’avais adoré la sensation de ma main nue qui frappait son visage, sa barbe griffant ma peau. J’avais savouré la stupéfaction qui se lisait dans son regard. Je ne l’oublierai jamais, et je sais aussi que lui non plus n’oubliera jamais la colère qui se lisait dans mes yeux.
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Je veux m’asseoir, fermer les yeux, faire comme si rien de tout cela n’était jamais arrivé. Je voudrais parler à Martin, mais pour lui dire quoi ? Lui demander de but en blanc s’il a une maîtresse ? Sortir l’artillerie lourde ? Commencer illico à faire ses valises, et les laisser dans l’allée du garage, sous la pluie, jusqu’à son retour ? Ou alors c’est moi qui pars ?
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Un frisson me parcourt l’échine. On a évité le pire. S’ils l’avaient vue, s’en seraient-ils pris à elle ? Ou alors ont-ils pris la fuite parce qu’ils l’ont vue ? Je descends les marches pour examiner le projectile de plus près. Aucune trace de câble ou de fil électrique.
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C’était certes un contretemps, mais pas une défaite. J’arriverais malgré tout à mes fins. Dans ce bas monde, on n’avait rien sans rien. Après tout, j’avais imploré Dieu pour qu’Il m’envoie un signe, et Il l’avait fait. Il l’avait mise sur mon chemin.
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Ce ne devait pas être si difficile de filer quelqu’un, me disais-je. Surtout la nuit, quand les rues sont plus calmes. Je la suivis tandis qu’elle sortait du supermarché, abandonnant mon panier dans une allée. Je me contenterais d’un sandwich pour le dîner.
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Je ne suis pas obligée de lui révéler que c’est une fille. Je pourrais très bien lui laisser la surprise pour le jour J, sans pour autant lui cacher le fait que moi, je sais. Surtout maintenant, alors que je suis dans les affres d’avoir à m’imaginer qu’il pourrait me cacher quelque chose.
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Depuis le moment où je l’avais vue pour la première fois, j’avais les nerfs à fleur de peau. Les yeux rivés sur l’entrée du café, je passais mes journées à guetter l’arrivée des clients, désespérant de la voir à nouveau franchir la porte.
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— « Si je t’aimais… » ? Tu es sérieuse ? Et quoi, alors ? Je démissionnerais ? Je n’ai pas la force de revenir là-dessus, Eli. Tu es enceinte, je sais que c’est très dur. Je sais que tu as les hormones en vrac, mais… (Il secoue la tête.) Non, je ne le ferai pas. Pas maintenant. Bonne nuit, Eli.
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Il se retourne, m’adresse un sourire plein de douceur, puis se glisse sous les couvertures pour se lover contre moi. Je sens ses doigts passer sous mon peignoir, effleurer ma peau nue, et je frissonne à nouveau. De plaisir, cette fois. Mais ses mains filent directement vers mon ventre protubérant.
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Mais même à plusieurs mètres de distance, le parfum du vin me donne la nausée. J’inspire fort pour contenir mon haut-le-cœur. Si je prends quelques minutes pour me ressaisir, avec l’aide d’un autre comprimé anti-nauséeux, j’arrziverai peut-être à dîner avec lui.
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Épouser un architecte comportait certains avantages. Non pas que le travail de Martin ait eu grande importance : j’étais tombée follement amoureuse de lui en quelques semaines après notre rencontre. Mais Martin avait lui-même supervisé la rénovation de l’ancien corps de ferme, posé sur la rive du lac Enagh Lough, en périphérie de Derry. Les travaux avaient duré un an – au prix de beaucoup de sueur et de larmes –, mais il avait fait de notre demeure un bijou.
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Ce devrait être le meilleur moment de la vie. Le meilleur moment de ma vie, en tout cas. Je suis en train de donner vie à un nouvel être humain, au plus profond de moi, et de m’attacher à cette petite personne qui gigote et me donne des coups de pied. Le fruit de notre amour, notre futur bébé.

Moi qui croyais que j’allais aimer chaque instant de ma grossesse, je réalise aujourd’hui que j’étais bien naïve. Ce petit être qui gigote et me donne des coups de pied ne semble fait que d’angles droits, toujours prêt à cogner mon estomac, déjà endolori par mes haut-le-cœur quotidiens.
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