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Nationalité : France
Biographie :

Claire Bosc-Tiesse, chargée de recherche au CNRS (UMR 8171 - Institut des mondes africains), rejoint le DER en tant que conseillère scientifique pour le domaine Histoire de l’art du XIVe- XIXe siècle en septembre 2017.

Spécialiste de l’Éthiopie, Claire Bosc-Tiesse mène des recherches sur la production artistique dans le royaume chrétien sur une période longue, du XIIIe au XIXe siècle. Ses recherches développent une anthropologie historique des images, s’intéressant particulièrement aux différents aspects de leur fabrication, à leurs statuts et leurs utilisations. Elle co-dirige plusieurs projets sur l’art rupestre chrétien, les matériaux des peintures et les processus de création. Elle a publié à ce sujet plusieurs livres, Peintures sacrées d'Ethiopie. Collection de la mission Dakar-Djibouti avec Anaïs Wion (Sépia, 2005) et Les îles de la mémoire. Fabrique des images et écriture de l'histoire dans les églises du lac Tana (Ethiopie, XVIIe-XVIIIe s.) (Publications de la Sorbonne, 2008). Plus largement, ses travaux s’inscrivent dans une réflexion sur les conditions et les modalités d’écriture d’une histoire des arts d’Afrique avant le XXe siècle et ses enjeux ("L'histoire aux oubliettes? Actualité et inactualité de la recherche française en histoire des arts d'Afrique", Perspective, 1, 2015; "Comment écrire l'histoire de l'Afrique ancienne avec de l'art?", L'Afrique ancienne. De l'Acacus au Zimbabwe, 20000 avant notre ère - XVIIe siècle, sous la direction de François-Xavier Fauvelle, Belin, 2018). Elle a aussi animé le débat sur les "collections muséales d'art 'non-occidental': constitution et restitution aujourd'hui" paru dans la revue Perspective à l'été 2018.
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Source : www.inha.fr/fr/
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Conservateurs, historiens de l'art, spécialistes et restaurateurs partagent leur savoir et leur passion autour de manuscrits et de documents originaux, exceptionnellement sortis pour l'occasion des magasins de la BnF, de l'INHA et de l'École nationale des chartes. Cette séance est consacrée aux carnets de voyage et les manuscrits d'Éthiopie d'Antoine d'Abbadie. Par Vanessa Desclaux, BnF, conservatrice au département des Manuscrits, Claire Bosc-Tiessé, INHA, conseillère scientifique pour le domaine Histoire de l'art du XIVe- XIXe siècle, et Anaïs Wion, chercheuse au CNRS Entre 1837 et 1849, Antoine d'Abbadie est l'un des premiers savants européens à séjourner longuement dans la Corne de l'Afrique. Il y observe les peuples notamment chrétiens de la Corne de l'Afrique, documente leurs langues, leurs cultures et leur histoire, et tente aussi de localiser les sources du Nil. Il rédige alors une vingtaine de carnets de notes. Ces observations restées en grande partie inédites sont progressivement redécouvertes grâce à la transcription collaborative des carnets. Pour donner une vue globale de la littérature et du savoir éthiopiens, il constitue aussi la première collection raisonnée de manuscrits, dont un exemplaire enluminé des Miracles de Marie daté du XVIIe siècle (Ethiopien Abbadie n°114). Cycle organisé par la BnF, l'INHA et l'École nationale des chartes En savoir plus sur le cycle des Trésors de Richelieu : https://www.bnf.fr/fr/agenda/les-tresors-de-richelieu

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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Le récit des faits d'arme de Mikà'ël Sehul à la passe de Çacaho est par ailleurs haut en couleur, relatant comment il réussit ce que personne avant lui n'avait fait. Le lieu est décrit avec un précipice à sa droite et à sa gauche comme une passe si étroite qu'elle ne pouvait contenir que « la plante du pied d'un seul homme » et le texte ajoute que Yohannes Ier n'avait, lui, pu passer par cette route qu'après y avoir lutté pendant huit jours contre l'obscurité. Cette description épique de la passe de Çacaho fait écho à la description du Làstâ écrite quelques années auparavant, après la campagne de lyàsu II en l 746-1747, et qui raconte combien ses routes sont étroites et tortueuses au point que les rois éthiopiens y étaient toujours vaincus, tel Susenyos obligé de passer une saison au pied de la montagne d'Emmakinà tourmenté par la faim et le froid, tandis que le roi lyàsu II affiche sa puissance en traversant le Làstà de part en part. Alors que la réalité du gouvernement du Làstà montre que la région est composée de différents territoires, l'écriture de l'histoire par le pouvoir de Gondar construit un autre Lâstâ comme une forteresse inaccessible.
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Les enseignements de ces recherches relèvent également d'échelles plus locales. Le site des églises rupestres ne naît pas ex-nihîlo. Il est au contraire le produit d'un apprentissage long et constant, d'expérimentations de la taille de la pierre et du creusement de la roche, des compétences et des savoirs développés localement et réinvestis lorsque le roi Làlibàlà fait creuser des églises de toutes pièces ou fait transformer des creusements antérieurs en édifices chrétiens. Il y a donc un avant le règne de Làlibàlà, qui donne un autre sens à l'action de ce souverain sur le site.
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