Nationalité : France
Né(e) : 1986
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Né(e) : 1986
Biographie :
Claire Musiol est écrivaine et née en 1986.
Avant d’écrire des livres, Claire Musiol a beaucoup voyagé, été diplômée en géopolitique, cadre à Paris, enseignante en Californie et chercheuse en Caroline du Nord.
Aujourd’hui, elle a posé ses valises près de la Méditerranée et promène sa plume entre les genres littéraires. Elle a publié plusieurs livres : romans, nouvelles et poésie. On la trouve également en anthologies et en revues littéraires.
Sont parus :
- Le recueil de poèmes "par tous les moyens, cheminer" (Gros Textes, 2018)
- "Avec ou sans enfant?" (Gros Textes, 2020)
- Le roman "Fan(n)y et la mer" (éd. d'Avallon, 2021)
- Le roman noir "Du Bleu au ciel" (éd. d'Avallon, 2022)
- Le roman "Les bonnes nouvelles arrivent surtout quand on ne les attend pas" (éd. d'Avallon, 2023)
Ses poèmes ont été sélectionnés pour "Les Nouvelles Voix d’ici" par la Maison de la Poésie Jean Joubert de Montpellier et sa pièce de théâtre, "Marianne", pour le Festival Texte en Cours.
Claire Musiol a également co-créé le festival Écrire en mouvement et anime des soirées littéraires.
Elle anime régulièrement des ateliers d'écriture auprès du grand public et en structures publiques (universités, musées, établissements scolaires, etc.)
On la retrouve sur scène pour des lectures lors de festivals littéraires (Comédie du Livre de Montpellier, Voix Vives de Sète, etc.) ou pour des performances d’écriture interactives lors d’événements (musées, universités, médiathèques, etc.).
Son site : http://www.clairemusiol.com/
Page Facebook : https://www.facebook.com/clairemusiol.auteur/
Instagram : Claire Musiol _ auteure (@clairemusiol)
+ Voir plusClaire Musiol est écrivaine et née en 1986.
Avant d’écrire des livres, Claire Musiol a beaucoup voyagé, été diplômée en géopolitique, cadre à Paris, enseignante en Californie et chercheuse en Caroline du Nord.
Aujourd’hui, elle a posé ses valises près de la Méditerranée et promène sa plume entre les genres littéraires. Elle a publié plusieurs livres : romans, nouvelles et poésie. On la trouve également en anthologies et en revues littéraires.
Sont parus :
- Le recueil de poèmes "par tous les moyens, cheminer" (Gros Textes, 2018)
- "Avec ou sans enfant?" (Gros Textes, 2020)
- Le roman "Fan(n)y et la mer" (éd. d'Avallon, 2021)
- Le roman noir "Du Bleu au ciel" (éd. d'Avallon, 2022)
- Le roman "Les bonnes nouvelles arrivent surtout quand on ne les attend pas" (éd. d'Avallon, 2023)
Ses poèmes ont été sélectionnés pour "Les Nouvelles Voix d’ici" par la Maison de la Poésie Jean Joubert de Montpellier et sa pièce de théâtre, "Marianne", pour le Festival Texte en Cours.
Claire Musiol a également co-créé le festival Écrire en mouvement et anime des soirées littéraires.
Elle anime régulièrement des ateliers d'écriture auprès du grand public et en structures publiques (universités, musées, établissements scolaires, etc.)
On la retrouve sur scène pour des lectures lors de festivals littéraires (Comédie du Livre de Montpellier, Voix Vives de Sète, etc.) ou pour des performances d’écriture interactives lors d’événements (musées, universités, médiathèques, etc.).
Son site : http://www.clairemusiol.com/
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Echange autour de l'ouvrage "Avec ou sans enfant", fruit de cinq années de réflexion autour de la question de la non-maternité, entre 28 et 32 ans. Rapport au désir ou non désir d'enfant. Récit autofictionnel fragmentaire. Claire Musiol éclaire ses questionnements au long d'une interview au long format par Xavier Fos. "Par tous les moyens, cheminer" est un recueil poétique issu de l'expérience de l'autrice en Caroline du Nord et en Californie du Sud. Comment ces cheminements répondent à la crainte exprimée par Adèle Van Reeth sur "La vie ordinaire". Reprendre le désir de littérature et de poésie de Juliette Gréco. Le festival de la nouvelle érotique. Les ateliers d'écriture. Site web : www.clairemusiol.com Plus d'infos sur le livre à partir d'ici : http://www.clairemusiol.com/livres Site vers les ateliers d'écriture : www.lalucioleecritures.fr
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Citations et extraits (38)
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Un jour il m'a dit, Chacune de tes larmes est le reflet de ma tristesse. Depuis je sais qu'avec chacune d'elles il souffre peut-être autant que moi.
(...) quelque chose se tisse avec Pierre. Quelque chose comme on fait avec l'aiguille et le fil. Petit à petit, point après point, jusqu'au nœud final. Elle n'a jamais aimé coudre. Rester concentrée sur une tâche restreinte, la vision limitée à un carré de textile quand il y a tout ce ciel, dehors. Mais cette couture-là est différente, elle se fait à deux, ils en ont tous les deux sélectionné le fil, en tout cas c'est ce qu'elle ressent.
Sous et entre ses doigts arrimés au sol, des cailloux blancs acérés. Les minéraux se taisent. Ils renvoient la violente lumière de l'été. Ils sentent la terre crue, la terre sableuse qui les a faits naître. Ils vivent en amas, roche fendue ayant enfanté cette multitude. Ils forment un tapis de nacre dans la montagne. A côté, des arbustes, petits, secs, broyés de vent et de soleil. Des arbres nains de trop peu d'eau, la vie concentrée dans chacune de leurs feuilles épaisses, étroites, d'un vert plus puissant qu'ailleurs, moins vif mais plus accumulé. Des arbres aux pieds enfoncés dans la caillasse. Fany ferme les yeux. Elle écouté leur odeur de sable. A l'abri de son regard clos, elle distingue la danse de leurs racines jusque sous elle, lit leurs messages cryptés. Elle inhale la farandole des feuillus dans les claques du vent. Et le vent lui-même arraché aux grandes étendues est venu se briser sur le flanc des montagnes. Elle avale le silence de ces résonances. Et son cœur reprend petit à petit le rythme de la sève, un rythme lent et parfumé, extrait d'une symphonie de forêt. Quand Fany est redevenue arbre, elle rouvre les yeux.
- On se régalait de tout ce qui pousse justement.
- Par exemple...
- Par exemple ? Mais il y en a partout des exemples. Partout où on pose les yeux.
- Donc...
Anouk continue à l'interroger, à vouloir la pousser dans ses retranchements pour découvrir les failles de son récit. Dans le silence qui germe, Fany reprend son souffle. Elle a de quoi dire.
- Par exemple le long des sentes, sous des ombrelles de petites fleurs blanches, presque pareilles à celles du sureau, on tirait des carottes sauvages. Pâles à l'intérieur, avec des doigts de racines tout autour, elles ont une odeur poivrée qui chatouille la gorge. Il y a aussi la vesce avec ses fleurs violettes en amas de clochettes et ses gousses à hauteur de main, ses graines comme céréales, et le sainfoin.
- On ne mange pas le sainfoin ! On donne ça aux animaux !
- Ah, s'étonne à peine Fany, c'est dommage, les jeunes pousses sont délicieuses.
- Par exemple...
- Par exemple ? Mais il y en a partout des exemples. Partout où on pose les yeux.
- Donc...
Anouk continue à l'interroger, à vouloir la pousser dans ses retranchements pour découvrir les failles de son récit. Dans le silence qui germe, Fany reprend son souffle. Elle a de quoi dire.
- Par exemple le long des sentes, sous des ombrelles de petites fleurs blanches, presque pareilles à celles du sureau, on tirait des carottes sauvages. Pâles à l'intérieur, avec des doigts de racines tout autour, elles ont une odeur poivrée qui chatouille la gorge. Il y a aussi la vesce avec ses fleurs violettes en amas de clochettes et ses gousses à hauteur de main, ses graines comme céréales, et le sainfoin.
- On ne mange pas le sainfoin ! On donne ça aux animaux !
- Ah, s'étonne à peine Fany, c'est dommage, les jeunes pousses sont délicieuses.
Le ciel pour Fany est ici trop petit. Elle a l'habitude des voûtes vues depuis le haut des causses, des ciels qu'on aperçoit seulement au complet. Ici, elle le trouve trop fade, comme un brouillon de ciel. Il y a bien les étoiles et la lune, mais un pan entier échappe au regard, des constellations ont filé avant l'heure. Elle, ce qu'elle aime dans les firmaments, c'est la dimension. Ça lui semble juste, cette grandeur, à la taille de la vie. On peut se coucher dessous, contempler, suivre la trajectoire des astres. Elle s'est toujours représenté la mer comme ça mais à l'envers. Une vaste étendue plate, une voile tirée, quelques remous en façade.
Ses traits tirés sont des rivières flétries. Il semble à Fany qu'il a pleuré sans larmes et elle sait que seules les nouvelles tristesses, ou les trop anciennes, sont capables de faner les visages comme cela.
- Où as-tu appris à nager ?
- Jean.
- Jean ?
- Il a un temps habité avec nous. Ma mère voulait que j'apprenne. Il savait. Elle lui a demandé de m'enseigner.
- Juste avec lui alors ?
- Et avec l'eau.
- Oui, forcément, dans l'eau ! la reprend Milie.
- Non. Pas dans l'eau. Avec l'eau. Dans l'eau bien sûr. Mais avec elle aussi.
- Parfois, je ne comprends rien à ce que tu dis !
- C'est normal, affirme calmement Fany sans se froisser. Il faut avoir vécu dans les éléments pour les entendre parler.
- Jean.
- Jean ?
- Il a un temps habité avec nous. Ma mère voulait que j'apprenne. Il savait. Elle lui a demandé de m'enseigner.
- Juste avec lui alors ?
- Et avec l'eau.
- Oui, forcément, dans l'eau ! la reprend Milie.
- Non. Pas dans l'eau. Avec l'eau. Dans l'eau bien sûr. Mais avec elle aussi.
- Parfois, je ne comprends rien à ce que tu dis !
- C'est normal, affirme calmement Fany sans se froisser. Il faut avoir vécu dans les éléments pour les entendre parler.
La surprise réside (...) dans l'infiniment petit, jusque dans la forme anguleuse d'un gravillon, dans l'infiniment grand, quand des étoiles nouvelles apparaissent en traînée éphémère, et dans tout ce qui vit au grand air. La jeune femme à la robe-nuit garde son ébahissement pour un battement d'aile au sortir d'un cocon, pour une mousse humide devenue mare et toutes ces choses invisibles qui lui sautent aux yeux.
Elena possédait le terrain et la maison en pierre. Elle avait toujours vécu là. Les causses étaient son jardin. Elle parlait aux arbres comme d'autres à leurs voisins. Elle caressait les cailloux comme d'autres leur chat. Elle lisait les plantes comme d'autres des livres. Fanny avait enseigné à sa fille la lecture, l'écrire et le calcul. Elena avait enseigné le reste. Tout le reste.
Qu'est-ce qui nous fait réagir à ce qu'on dit ou pense de nous, aux limites qu'on nous pose quand on se les est déjà imposées à soi-même ?
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