J'aperçois quatre degrés : lecture, méditation, prière, contemplation. C'est l'échelle des cloîtriers, qui les fait monter de la terre au ciel (...)
J'aimerais dire que la lecture porte la nourriture substantielle à la bouche, la méditation la triture et la mâche, la prière la goûte, et que la contemplation est la douceur même qui réjouit et refait.
La lecture s'arrête à l'écorce, la méditation dans la moelle, la prière exprime le désir, mais la contemplation se délecte dans le savourement de la douceur obtenue.
Guigues II, "Lettre sur la vie contemplative"
La perception, la recherche et la pénétration de cette physionomie chrétienne particulière de la contemplation va alors jusqu'à tracer des parcours, à montrer des pistes, afin que tous les hommes puissent les emprunter.
Des routes et des sentiers dans un désert de silence qui, aujourd'hui encore, à mesure que l'on y avance, deviennent de plus en plus riches en signes et en paroles posées qui sont la nourriture du coeur.
(Cardinal Carlo Martini, dans la préface)