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Critiques de Clara Richter (33)
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Il était une fois la vie

Ma petite soeur lit.

Beaucoup moins que moi et pas du tout le même genre de littérature.

Son truc à elle, c'est plutôt le "feel-good", les romans au style simple, ceux qu'on lit rapidement et facilement.

Je ne boude pas pour autant les livres qu'elle me prête car c'est l'occasion pour nous d'échanger nos points de vue et de partager un bon moment ensemble.

Et donc... Clara Richter s'est invitée dans ma PAL...



Lou, 24 ans, habite Rennes et écrit...des romances.

Lou est obsédée par son personnage principal, Jake.

Lou a une grand-mère un peu dingue et électrosensible qui dort dans une cage de Faraday.

Lou a une meilleure amie, June, et deux amis homosexuels sur le point de convoler.

Bien que travaillant à mi-temps comme Community Manager dans une start-up, Lou n'a pas de vie sociale et vit sa vie sentimentale par procuration, à travers ses romans.

Alors, pour son bien, ses amis l'envoient en séjour d'intégration tout en la mettant au défi de changer de style littéraire.

Bien que fortement perturbée par l'idée, elle part accompagnée de sa grand-mère et c'est la rencontre avec Simon , "25 ans, 1,85m, brun à tomber, des taches de rousseur sur les joues qui donnent envie qu'on les lui mange."

Une rencontre qui donne évidemment naissance aux fameux papillons dans le ventre et, croyez moi, ici, il y en a une belle flopée qui, selon ses propres termes, se montrent parfois "hystériques".

Lou se pâme devant le torse musclé du jeune homme, se désintègre à son sourire, fond devant son petit cul, implose au son de sa voix, s'autorisant tous les superlatifs...



"Oh, ce sourire ! Bon Dieu, ce sourire ! Mon coeur a fondu et dégouliné jusque sur mes chaussures, si bien que je n'étais plus qu'une chose flasque et sans consistance."



Bien sûr, Lou a très peu d'estime pour elle-même, allant jusqu'à se qualifier de "flaque" et à se considérer comme débile dans sa façon de se comporter avec lui.

Tous les poncifs y sont, de la jalousie au chagrin d'amour en passant par les malentendus et les scenarii fleur bleue.

Et pas toujours dans un langage fleuri...



"Quand on a le coeur brisé, on se sent comme un balai à chiottes. Non, pire : comme la raclure d'excrément incrustée dans le poil d'un balai à chiottes."



Tout ça, c'est bien gentillet, sauf que Lou boit beaucoup trop.. dès que son moral baisse ou qu'elle se sent honteuse, elle fonce sur la bouteille et ça arrive (trop) souvent.

Était-ce bien nécessaire ?



Bref, vous l'aurez compris, un livre qui ne me laissera pas un souvenir impérissable mais dont je serai contente de parler avec ma soeur.

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Ma bonne étoile

Un roman d'amour ado sympathique. Une histoire qui reste originale avec deux héros touchants. Mais l'auteure ne m'a pas embarqué entièrement dans son histoire.

Ma bonne étoile, c'est le premier amour extrêmement fort entre Alix et Elyas. Alix a perdu son frère lors d'un jeu stupide et Elyas pratiquement toute sa famille pendant la guerre en Syrie. Elyas réfugié syrien va dévoiler tout son charme à Alix.

Le point fort de Clara Richter, c'est le personnage d'Elyas. Elle nous brosse un portrait tout autre des héros habituels. Une rencontre évidente qui va entrainer de très belles séquences. Certaines dures, d'autres émouvantes ou parfois drôles. Mais voilà, je n'étais pas à 100% dans le roman. Je l'ai trouvé parfois long, qui tourne en rond. Il manquait du rythme. J'ai trouvé que l'auteure n'approfondissait pas le personnage d'Elyas et lui faisait faire du sur place. J'ai compris le mal être du jeune homme. Mais c'était souvent bizarre et mal amené son côté double face. Il y a encore des scènes que je n'ai pas comprises. Comme la psychologie des héros est très importante, je trouve que cela lui a fait défaut à certains moments.

J'ai trouvé aussi un manque de fluidité à certains passages mais cela reste une lecture sympa.

Un roman à deux voix aurait été un peu plus intéressant pour moi. Mais l'auteure se rattrape en nous l'offrant dans l'épilogue.

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Des bleus au corps

J'ai lu ce roman pour ados qui m'avait été plus que chaudement recommandé à la médiathèque mais j'ai été déçue.

La couverture ne m'aurait pas attirée spontanément et je ne la trouve pas du tout "raccord" avec le contenu, les adolescents photographiés ont peu à voir avec ceux décrits dans le roman. Mais cette couverture peut attirer un public à qui l'histoire pourrait plaire.

Le début de l'histoire et les thèmes abordés ou sous-jacents auraient pu me plaire mais je dois surtout avouer que j'ai trouvé l'écriture plate et pour tout dire faible .

Estelle entre dans un nouveau lycée à Rennes après avoir déménagé suite au décès de sa mère morte d'un cancer du sein. Elle peur de ne pas réussir à se faire d'amis et cache le secret de ses scarifications passées. Elle se lie d'amitié avec Eléonore et Etienne, deux "riders" qui lui permettent de rencontrer le bel Enzo dont elle tombe immédiatement amoureuse au skatepark.

La vocation de la jeune fille pour le métier de vétérinaire est intéressante, le talent d'Enzo pour le dessin aussi, leur amour des chiens également mais pour le reste…

J'ai eu du mal à accrocher avec l'univers de jeunes issus de milieux bourgeois (apparemment), qui passent leur temps libre à se saouler.

Ce que l'héroïne comprend à la page 210, je l'avais subodoré au bout de 30 pages et ce qu'elle met tout le roman à décider de faire n'est finalement pas mis en valeur par l'attente.

Il y avait un potentiel mais ce livre en fait à la fois trop (vouloir caser trop de malheurs et de faits de société sans en développer aucun complètement avec ses causes et ses conséquences qu'il s'agisse de la maltraitance, de la scarification, de la sexualité, du deuil d'une mère castratrice…).



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Des bleus au corps

En commençant ma lecture, j'étais loin de me douter que j'allais autant apprécier ce titre ! J'aurai dû le voir venir, avec "Ma bonne étoile", j'avais été conquise et avec ce titre, l'auteur réitère le même exploit. Estelle et Enzo sont des personnages hors du commun qui ne vous laisseront pas indifférents, vous pouvez me croire ! L'auteur nous propose des romans vraiment touchants avec des sujets difficiles, délicats à aborder.







Dans ce livre, nous allons suivre le récit avec Estelle. Après le décès de sa mère, son père a décidé de reprendre le court de leur vie et pour ça, il faut déménager. Le spectre de sa mère susbsite dans leur habitation, ils ont besoin de changements, ils ont besoin de reprendre leur vie en main, ils prennent donc la direction de Rennes.







Estelle va vite s'intégrer à sa nouvelle vie, se trouver un groupe d'amis avec qui elle passera beaucoup de bons moments. Parmi ses amis, il y en a un qui va se démarquer du groupe. Il s'appelle Enzo, il n'est pas dans le même lycée qu'elle mais il fait parti du même groupe de rider qu'elle fréquente. Ils se voient quasiment tous les soirs pour faire du roller dans un skatepark. Enzo a pour objectif d'atteindre le championnat de France (je ne savais pas que cela existait !) mais la froideur dont il fait preuve avec Estelle ne s'explique pas juste à cause d'un championnat...







Enzo est un jeune homme attirant, intriguant, qui a une attitude un peu bizarre... Ses réactions sont souvent colériques, elles cachent un mal mais il n'en parle pas, il garde tout pour lui alors que se confier lui ferait un bien fou. Tout le monde est en admiration face à son talent indéniable ! Tout le monde aimerait atteindre le même niveau que lui, c'est un peu le Messi du Roller. Le groupe dans lequel il se trouve est très soudé et pourtant personne ne peut expliquer son étrange attitude sauf Estelle qui va vite s'intéresser à lui, elle veut apprendre à le connaître en profondeur... Elle va tout faire pour se faire remarquer par Enzo et tous les moyens sont bons pour y parvenir !







Estelle va vite se laisser charmer par ce beau gosse, elle va en tomber amoureuse. Tous deux vont finir par se rapprocher notamment grâce à la chienne d'Enzo, puis des cours particuliers de maths pour enfin terminer sur un besoin de se voir sans inventer de prétexte... Mais Enzo est difficile à cerner, dès qu'Estelle s'approche de trop, il s'éloigne. Dès qu'elle tente quoi que ce soit, elle se fait rembarrer. Le comportement d'Enzo la laisse perplexe, elle ne comprend pas son comportement vis-à-vis d'elle et nous non plus...







Ces deux adolescents ont vécu tous les deux des choses bien difficiles. La vie ne les a pas épargné et pourtant, ils sont si jeunes, ils n'auraient jamais dû connaître à leur âge de pareilles expériences. L'auteur aborde des thèmes forts liés aux problèmes que peuvent rencontrer les jeunes gens mais d'autres problèmes, bien plus grave. Malheureusement, ils ne peuvent en parler, ils n'ont personne vers qui se tourner, à qui se confier. Lorsque l'on va connaître les secrets d'Enzo, c'est une claque magistrale que l'on se prend parce qu'on se s'y attend pas du tout ! Estelle va tout faire pour l'aider et lui va refuser tant bien que mal, il va se retrancher derrière ses défenses. Estelle est prise entre deux feux. Elle l'aime, elle veut l'aider mais il refuse son aide. Depuis son arrivée à Rennes, on ne peut que constater avec bonheur qu'Estelle est plus heureuse qu'avant malgré un Enzo qui lui lutte contre elle et ses sentiments...







Estelle n'a pas eu une enfance facile, elle a vu sa mère malade, elle a vu sa mère mourir, ce n'est pas dans l'ordre naturelle des choses, cela aurait dû être bien plus tard que ça. Nous allons découvrir le rôle que sa maman a joué dans ce qu'elle a subi, cela a laissé des traces indélébiles sur Estelle mais Enzo saura panser ses plaies, l'aider à tourner la page, l'aider à avancer dans la vie. Estelle aimerait en faire de même avec lui mais il ne se laisse pas approcher, il ne se laisse apprivoiser le bougre ! Cela ronge de l'intérieur la pauvre Estelle, on ne peut que la comprendre. On se sent autant impuissante qu'elle dans cette situation sauf qu'elle, elle vit ça comme un échec, comme une faute, comme un rejet de sa part car il ne se laisse pas approcher par celle qui l'aime.







J'ai beaucoup aimé la lecture de ce roman. On suit une bonne partie du roman du point de vue d'Estelle puis, Enzo prend la parole le temps de quelques lignes pour notre plus grand bonheur ! La plume de l'auteur est délicate, poignante, fluide, émotive, addictive.







J'ai aimé le petit clin d'œil de l'auteur qui a fait intervenir le temps de quelques lignes les personnages de "Ma bonne étoile".







En conclusion, ce roman m'a énormément touché ! J'ai aimé la façon dont l'auteur a traité les premiers émois des adolescents, Clara Richter a su me toucher, me bouleverser, me faire réfléchir durant ma lecture. Ces deux adolescents qui ont finalement des blessures similaires ont su se rapprocher, trouver le soutien dont ils avaient besoin pour aller mieux l'un et l'autre...







Une lecture que je vous recommande vivement, c'est un concentré de tout un panel d'émotions fortes dans un one shot.




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Ma bonne étoile

Ce livre est une douce romance young adult. La relation entre les deux personnages Alix et Elyas est vraiment le centre de l'histoire de ce livre. Deux personnages attachants, si jeunes et déjà si torturés...Effectivement, les personnages sont adolescents mais la morale de l'histoire peut tout aussi bien servir à des adultes: la vie n'est souvent pas très tendre et même carrément moche mais il faut se dire qu'il y a peut-être pire que soi. L'auteure a voulu nous montrer que quoiqu'il arrive, malgré les difficultés, les horreurs, la guerre, le deuil, que malgré les terribles aléas de la vie, l'espoir fait vivre et que parfois la lumière est au bout du chemin. Il ne faut jamais sous-estimer la force de l'Amour et ce, à tout âge. J'ai beaucoup aimé le fait que l'auteure pointe du doigt les préjugés qui sont souvent malfaisants et terribles pour les personnes concernées. Elle a su manier avec brio l'actualité (la guerre en Syrie racontée grâce à l'histoire d'Elyas et les réfugiés) et la fiction. Que dire de l'écriture? C'est moderne (sms, dialogues...), c'est posé et fluide. À lire si vous êtes adaptes du genre.



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Ma bonne étoile

En découvrant le résumé de [Ma bonne étoile] j’ai tout de suite su que ce roman allait être différent de tout ce que j’avais lu dans le genre. Clara Richter nous signe là l’histoire d’un premier amour hors du commun. Elyas et Alix ne sont pas des personnages lambdas, ils s’ancrent à merveille dans notre réalité et mettent en lumière des thèmes déchirants et lourds de sens.



Le synopsis est suffisamment explicite pour que je ne revienne pas sur l’histoire que vous allez découvrir. Il en dévoile peut-être légèrement trop ^^ Vous allez de suite être sous le charme de la plume de Clara Richter. Elle a choisi des thèmes actuels et qui ne vous laisseront pas indifférents. Elyas, notre héros, est syrien. Il a fui son pays en laissant derrière lui les souvenirs de ses parents et de ses frères et sœurs morts sous ses yeux… Le traumatisme est intense mais au contact d’Alix, Elyas va trouver du réconfort. Notre héroïne a perdu son frère Paul quelques mois auparavant, elle a du mal à reprendre le cours de sa vie tant elle se retrouve aux prises avec des émotions qui l’étouffent. Elyas et Alix se comprennent, ensemble ils vont aller de l’avant mais notre héroïne est obnubilée par la mort de Paul, elle a besoin de réponses, se lançant dans une enquête pour comprendre la disparition de son frère. Pendant ce temps-là, elle ne se rend pas compte qu’Elyas est au plus mal…



Ce roman c’est une explosion d’émotions. J’ai eu très peur en découvrant les thèmes abordés par Clara Richter. Elle a pris des risques et je ne peux que l’en féliciter. Elle aborde des thèmes d’actualité avec la situation dramatique qui se passe en Syrie… Elyas est un héros ravagé par la guerre, il a perdu une partie de sa famille. Il renferme beaucoup de colère en lui et malgré son autodérision on sent bien qu’il cache son mal être. Elyas est un jeune homme très attirant et l’auteure a su lui donner une personnalité solaire malgré son histoire. J’ai aimé son personnage, il m’a vraiment touché et cela m’a permis de comprendre encore plus ce que les Syrien vivent en fuyant leur pays. L’auteure s’est appuyé sur des éléments très pertinents pour tisser l’histoire d’Elyas et de son frère. Elle n’a rien laissé au hasard. Alix quant à elle est une héroïne attachante, elle traverse une période très dure au sein de sa famille qui ne se remet pas de la disparition de Paul. Ils ont chacun une façon bien à eux de surmonter cette épreuve… Alix se perd un peu plus dans sa quête de réponses. On pourra croire qu’elle est un peu autocentrée mais elle est jeune et elle ne sait pas comment faire son deuil. Alix est une adolescente tout ce qu’il y a de plus normale, elle va ressentir les premiers émois avec Elyas. Son évolution est touchante et cela m’a souvent fait chaud au cœur de la voir avec Elyas. Alix nous démontre aussi qu’il est parfois difficile de percevoir la détresse des gens qui nous entourent. Les personnages secondaires sont très bien insérés dans l’histoire. Ils ont tous un rôle très important et j’avoue que je les ai tous aimé.



L’intrigue est très addictive, elle mêle habilement suspense, romance et sujets d’actualité. Ce roman a vraiment un côté qui sensibilise les lecteurs, que ce soit en ce qui concerne la situation catastrophique de la Syrie, mais aussi les relation familiales, amicales et amoureuses. Elle aborde aussi d’autres thèmes qui parleront aux adolescents qui sont à la croisée des chemins, qui se cherche dans la vie et dans leurs préférences sexuelles. Cette histoire est vraiment très bien narrée, tout y est, rien n’est écrit au hasard et j’ai trouvé la plume de Clara Richter très mâture. Elle a réussi à rendre son récit aussi addictif qu’il est inspirant. Elle a gardé un équilibre tangible entre le côté dramatique de l’histoire et la légèreté de l’histoire d’amour. Le récit n’est pas dénué d’humour, elle a réussi à nous proposer une ambiance très douce malgré le contexte percutant des rebondissements. Je vous avoue que j’ai eu le cœur qui battait à tout rompre par moment. J’ai ressenti l’angoisse de nos personnages, leurs troubles face à ce qui leur arrivaient.



La narration est originale, Clara Richter a une écriture qui lui est propre. Elle a su équilibrer les phases de narration, de dialogue et de description. L’histoire d’Alix et Elyas a quelque chose de particulier car le contexte est percutant mais que… car dans ce récit on perçoit aussi tout ce qui se passe dans la vie de deux adolescents, on perçoit la différence de compréhension et d’acceptation par rapport aux adultes.



En bref, [Ma bonne étoile] est un roman touchant et déchirant mais plein d’espoir et de lumière. Clara Richter a su me divertir en me faisant réfléchir à des sujets d’actualité. Ce récit est accessible aux jeunes lecteurs qui se délecteront de la romance très mignonne et du contenu plus sérieux de l’intrigue. Ce roman sensibilise les lecteurs à certains sujets qui ne manqueront pas d’éveiller leur curiosité. C’est une magnifique lecture que je vous recommande. Clara Richter a su se démarquer avec son histoire qui touchera son lectorat.




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Il était une fois la vie

IL ÉTAIT UNE FOIS LA VIE… UN TITRE SI BIEN TROUVE !

Le titre de ce roman est vraiment parfait, il illustre à merveille ce que la vie nous offre, avec son lot de hauts et de bas.



Clara Richter est une autrice que je suis depuis la parution de son premier roman Young Adult, paru aux éditions Dreamland. Ici, elle nous revient avec une romance feel good totalement géniale.



Nous allons faire un bout de chemin avec Lou, notre héroïne. Vous voyez, Lou est écrivaine, elle écrit de la romance et on pourrait croire qu’elle est hyper calée dans le domaine de l’amour ? Alors qu’en fait c’est tout le contraire, sa vie sentimentale est inexistante, Lou ne vit qu’à travers ses romances, elle vit l’amour par procuration en s’enfermant dans un quotidien morne et sans saveur… Jusqu’à ce que ses meilleurs amis lui posent un ultimatum… Stop à la romance, ils forcent Lou à sortir de sa coquille et à vivre enfin sa vie.



DES PERSONNAGES LOUFOQUES, ATTACHANTS ET TERRIBLEMENT HUMAINS !

Dans ce roman, vous allez rencontrer des personnages en tout genre, je vous avoue que je les ai tous adoré ! Lou, notre héroïne est adorable, c’est une romantique dans l’âme, elle aime l’amour mais elle n’a pas encore rencontré l’âme sœur… Lou est une jeune femme qui avait besoin qu’on la pousse à sortir de ses habitudes. Elle est séduisante, drôle et elle a tout ce qu’il faut pour plaire aux hommes. Mais elle est aussi très maladroite et un peu imprévisible. Notre héros, Simon est un gars très attirant, son histoire est très intéressante et j’ai aimé son tempérament. Les personnages secondaires sont assez nombreux et ils trouvent leur place facilement dans l’histoire. J’ai aimé les découvrir au fil des pages, savoir ce qu’ils allaient apporter à nos héros.



UN SCÉNARIO PLEIN D’HUMOUR? D’AMOUR ET DE VÉRITÉ !

Clara Richter a su s’en sortir avec brio en se lançant dans une romance feel good. Ce roman est rafraîchissant, il y a énormément d’humour, d’autodérision et aussi beaucoup de vérité qui vont devenir limpides pour notre héros. Lou va faire une véritable introspection sur sa vie, sur ce qu’elle veut et ce qu’elle devrait faire pour l’avoir. Lou n’est pas parfaite, et elle va s’apercevoir de la femme qu’elle veut être. La vie de Lou va être truffée d’embûches, elle va comprendre que pourvoir ce que l’on veut il faut être prêt à prendre des risques.



Le scénario est intéressant, drôle et touchant. Vous allez suivre notre héroïne, la maudire pour des choix ou des attitudes qu’elle va adopter. Vous allez ressentir de l’empathie pour elle mais vous allez aussi avoir envie de la secouer ^^



UNE ROMANCE MODERNE, DANS L’AIR DU TEMPS !

Le récit est moderne, franchement j’ai adoré l’ambiance générale de l’histoire. Il faut dire que notre héroïne est tout de même une autrice de romance… Donc forcément j’ai été captivée par tout ce que cela représente. La romance n’est pas commune, elle ne suit pas un schéma pré-définie. Clara Richter n’y a pas été de main morte avec Lou, franchement chapeau, elle a osé prendre des risques, elle a mis son héroïne face à ses choix en l’obligeant à assumer les conséquences de ses actes.



Malgré son côté léger, l’histoire conserve un fond très sérieux qui engendre de la réflexion chez le lecteur. La psychologie est finement travaillée, Clara Richter a su traiter différents thèmes avec beaucoup de finesse et de tact. Elle nous montre que la vie est pleine de surprises, que c’est humain de faire des erreurs et que quoi qu’il arrive on suit notre chemin.



EN BREF :

Clara Richter a su nous offrir une romance feel good très moderne, menée avec beaucoup de sincérité. L’histoire de Lou est captivante, drôle et pleine de vérité. L’écriture de Clara Richter a su me séduire et m’émouvoir aux côtés de personnages humains et attachants. Cette histoire m’aura donné le sourire jusqu’à la fin. [Il était une fois la vie] est un roman rafraîchissant à découvrir sans plus attendre.




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Ma bonne étoile

« Clara Richter est enseignante en Bretagne. Elle a remporté le concours littéraire organisé autour de la série U4 publiée par Nathan. Avec Ma bonne étoile, elle signe un premier roman, un coup de maître dans la lignée de Nos étoiles contraires ou 13 reasons why. »



Ma bonne étoile est une Young-Adult traitant de thèmes difficiles tels que la guerre en Syrie et le décès d’un proche. A côté, nous avons une très belle histoire d’amour. Profonde, touchante et percutante.

Alix a perdu son frère. Sa famille se déchire.

Elyas, toute sa famille, sa vie en Syrie.

Ils n’étaient pas censés se rencontrer… ou bien, si. Dans de terribles circonstances ayant fait bifurquer leurs routes afin qu’elles s’entrecroisent pour ne plus se séparer.

Chacun a ses doutes, ses interrogations, des fêlures. Des plaies béantes qui, à défaut d’être cicatrisées, ne demandent qu’à se refermer au moins un peu.

Ma bonne étoile est une magnifique leçon de vie et d’amour. A vrai dire, bien que cette histoire soit classée en Young adult, nous ne sommes pas plongés au cœur d’une vie de lycée trop adolescente. Il est catégorisé dans ce genre, mais dans le fond, l’on s’en détache pour nous présenter une histoire mature, des héros de seize ans qui, force de leur passé, en paraissent dix de plus.

C’est l’une des grandes forces de ce récit.

Une maturité croissante sur fond de philosophie accessible, loin de la lourdeur, en traitant d’un sujet terrible, voire effroyable, tel que la guerre en Syrie.

Clara Richter a osé.

Et c’est bien.

Elle a osé mettre des mots, d’en faire des dialogues parfois légers, parfois cyniques, et d’autres fois encore plus dramatiques. Elle joue entre les différentes émotions, équilibrent sa balance sans forcément pointer du doigt ce qui s’y passe tout en nous secouant dans tous les sens. Cet équilibre, elle le trouve aussi à travers l’histoire d’Alix, une jeune fille meurtrie et perdue après le décès de son frère suite à un accident qu’elle peine à comprendre. Ou, tout du moins, à cautionner. Les deux backgrounds tantôt se confrontent, tantôt s’harmonisent pour mieux trouver leur centre de gravité.

L’on peut sentir le travail de recherches de l’autrice (le contexte, la Bretagne, les lieux, les festivals, les groupes musicaux…), son désir de rendre le témoignage d’Elyas et d’Aylan vrai, crédible et, de facto, émouvant. C’est ce qui touche le plus : on sait. C’est la vérité. Un message passé au travers d’une fiction au service du deuil, de l’apprentissage, du pardon et de la reconstruction. Il faut s’attendre à des larmes versées, au cœur qui se serre, à d’affreuses images que l’Imaginaire va se plaire à façonner, à des grimaces… Sans pour autant entrer dans le documentaire, bien qu’il est vrai que certains dialogues s’y prêtent un peu plus et peuvent parfois couper un peu la rythmique, sans que ce ne soit gênant pour autant.

L’histoire d’amour est, bien entendu, le noyau central. Mais elle a un but, un objectif. Elle n’est ni trop niaise, ni trop complexe. Elle suit son cours et fait écho au premier amour que l’on est tous susceptibles d’avoir connu un jour. La véracité, la profondeur des sentiments sont fluides. Si, parfois, on peine à comprendre certaines réactions alambiquées d’Elyas, l’autrice sait tempérer au travers d’Alix, le roman étant entièrement de son point de vue. L’on se pose alors et pouvons murmurer « D’accord, j’ai compris. Un peu. »

Parce qu’il est difficile de comprendre foncièrement le personnage d’Elyas ou encore celui d’Alix sans avoir traversé les mêmes souffrances. Et Clara Richter l’a respecté. Chacun fait son deuil à sa manière. Alix et Elyas ont la leur.

Mais il n’y a pas que les deux héros : il y a aussi les parents d’Alix que l’on découvre à travers ses yeux, surtout sa mère, mais aussi Aylan, le frère ainé d’Elyas. D’autres protagonistes font partie de la sphère : la meilleure amie, quelques rivaux sans que ce ne soit lourd, une inspectrice, une psychologue… Aucun personnage est inutile. Ils servent tous plus ou moins l’intrigue, le background des héros ou encore, leur évolution et prise de conscience. Chaque détail est soigné, l’Humain est travaillé au corps pour en soutirer tout son fiel et mieux l’apprivoiser.

Le crescendo est maintenu tout du long, notamment lors de la dernière partie du roman. Clara a gardé tendu le fil de sa bobine avec fermeté, sachant pertinemment où elle souhaitait aller avec ses personnages et leur histoire. Le final en est l’apothéose : pas de frustration, d’amertume ou de questions sans réponses. Quoiqu’après coup, oui, il y en aura sans doute… mais les réponses appartiennent à Elyas et Alix et sans doute que même leur créatrice n’en saura rien ! Tout comme elle l’a fait avec nous, lecteurs, Clara a donné les clés à ses personnages. A eux de continuer leur voyage.

Clara Richter nous offre un excellent premier roman, écrit d’une plume riche, fluide et modeste dans le respect des émotions et de l’histoire qu’elle nous raconte. Ce livre est superbement bien écrit, ni plus ni moins.

Une ode à la vie sous toutes ses formes.

Bravo.




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Il était une fois la vie

Une chouette lecture !

J'ai tout de suite accroché avec Lou, qui aurait pu être une super copine dans la vraie vie. Elle m'a tout à la fois fait rire, émue et j'ai plusieurs fois eu envie de la prendre dans mes bras pour la consoler ... une belle histoire sur l'amour, l'amitié et la famille. Un roman feel-good plein de beaux messages, sans tomber dans le cliché.

Bonus : l'histoire qui se passe en Bretagne (ma région) et qui m'a donné envie de prendre la route découvrir les lieux d'action.
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Des bleus au coeur

Suite de Des bleus au corps.



J'avais eu un immense coup de cœur pour le premier opus Des bleus au corps. J'avais donc hâte de retrouver Enzo et Estelle, ces deux ados déjà bien malmenés par la vie.

Dans ce deuxième opus, ils ont évidemment grandi, muri... la vie leur réserve toujours de belles et moins belles surprises...

Je ne veux pas trop en dire pour ne pas prendre le risque de trop en dévoiler n sur l'intrigue du premier tome ni du second mais je peux dire que là encore, c'est un immense coup de cœur !

Clara Richter nous offre un roman aux thèmes puissants : ces difficiles décisions que l'on doit prendre à tout âge de la vie et dont on ne ressort pas indemnes... le pardon, la reconnaissance, la résilience et toujours l'amour, plus fort que tout...



Un véritable coup de cœur que je n'ai pu lâcher qu'une fois fini.



Une suite aussi belle, émouvante et envoutante que Des bleus au corps.

Une série qui mérite d'être lue par le plus grand nombre !
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Il était une fois la vie

Super roman feel good, quelques clichés, on veut savoir ce qui va arriver à Lou
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Il était une fois la vie

J’ai eu un énorme coup de cœur pour ce livre. Il est léger, beau et il fait du bien. Malgré sa légèreté, les messages qu’il contient sont très importants. C’est exactement le genre de lecture que je cherchais, ce livre à clairement dépassé mes espérances. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre en commençant ma lecture, et j’étais loin d’imaginer ce qui m’y attendait.



En résumé, je recommande ce livre à 100 %, pour son fond de décor breton, pour ses personnages si humain et si attachant. Pour sa légèreté et son humour, mais aussi pour les messages qu’on y trouve.
Lien : https://rowenabookine.wordpr..
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Des bleus au corps

Des les premières pages j'ai été plonger dans l'univers de l'auteur.

Il m'a été très difficile de laisser Estelle et Enzo.



Estelle est une fille fragile mal dans sa peau, qui arrive avec son père dans une nouvelle ville suite au décès de sa mère.



Lors de sa rentree des classes en premiere, elle croise la route d' Eleonore, fille pétillante et sur d'elle qui l'inclu dans le groupe des ''riders''. De là naît une belle amitié.



Au skatepark, elle rencontre Enzo, un jeune homme en terminale dans un autre lycée, considéré comme le dieu du roller, il degage quelques choses de très mystérieux, au regard sombre qui ne s'ouvre à personne.



Les deux jeunes ados, apprenne à se connaître, des sentiments naissent, mais Enzo repousse Estelle qui commence à percevoir qu'Enzo cache un lourd secret. De la maltraitance.



S'ensuit une histoire à déchirer le cœur, un amour qui naît dans la souffrance, il soigne autant qu'il détruit.



Comment réagir face à autant de violence? devant la supplique de l'homme que vous aimez qui vous demande de garder le silence ? Comment aidez un être aimé quand celui ci vit dans la tourmente? Vous vous accrochez, vous êtes présente... mais vous voyez que cela ne suffit pas ... Alors lorsque la possibilité de mettre fin à toute cette horreur se présente devant vous, que faite vous ? Mettre à jour cette cruauté et risquer de mette fin à cette amour si intense.



Mais ne vaut il pas mieux se dire qu'on a aimé et savoir l'autre en vie.



Un véritable coup de cœur. Hâte d'être replonger dans la suite de cette histoire. Car je vous previent, la fin n'est pas digne des beaux romans d'amour. Elle fini dans un déchirement sentimental.
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Il était une fois la vie

C'est un beau livre, décrivant la vie avec ses bons moments et ses heures tristes dans l'attente de jours heureux.
Lien : https://le-guide-du-livre.bl..
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Il était une fois la vie

un Véritable Coup de Cœur

Je me suis littéralement laissée happée par ce roman.

J'ai adoré cette histoire, j'ai eu des papillons dans le ventre en même temps que Lou, j'ai eu les larmes qui ont coulé.

L'écriture de Clara Richter est juste belle.

C'est un livre qui fait un bien fou.

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Il était une fois la vie

Lou Rivoli vit à Rennes et est à 24 ans une autrice de romances érotiques qui commence à faire parler d’elle. Parallèlement à ses droits d’auteur encore timides, elle occupe un poste de community manager dans la start-up de son meilleur ami Will.



Mais si elle raconte si bien l’amour, elle ne le vit pas, préférant ses personnages à la vie réelle. Pour pousser la jeune femme à sortir de sa bulle et à se socialiser, Will, Karim et June l’inscrivent à un stage intergénérationnel à Kerfornédic et lui proposent de sortir de sa zone de confort en écrivant un roman dans un autre genre littéraire.



Pour Lou, c’est impossible de s’imaginer auteure de littérature blanche mais elle accepte bon gré mal gré de faire le stage avec sa grand-mère zinzin qui fuit les ondes comme la peste.



Lors de ce séjour, elle fait la connaissance de Simon et se rapproche de lui peu à peu. De nouvelles idées germent dans la tête de la jeune écrivaine. Et si ce voyage était une deuxième chance ?



Clara Richter est enseignante en Bretagne. Elle est l’auteure d’un récit qui a remporté le concours littéraire organisé par Nathan autour de la série U4 ainsi qu’un roman Young adult, Ma belle étoile. Il était une fois la vie est sa première romance.



En tant que bretonne d’adoption, j’aime bien lorsque mes lectures ont pour cadre des décors que je connais bien, comme c’est le cas ici. Le récit est très actuel, il est beaucoup question des réseaux sociaux et c’était intéressant de suivre une jeune écrivaine en cours d’écriture de son prochain roman : son travail avec son éditrice, les séances de dédicaces, les relations avec les blogueuses et les youtubeuses…



L’auteure traite également d’un sujet très intéressant et que je n’avais jamais vu aborder dans un roman : les possibles méfaits des ondes sur nos organismes et notre quotidien à travers le personnage d’Endora la grand-mère de Lou.



Les relations intergérationnelles sont aussi au cœur du livre : parents/enfants et grand-parents/petits-enfants, tout comme les relations amoureuses des personnages du troisième âge, l’homosexualité et le mariage pour tous.



La relation très tendre qui unit Endora et Lou est touchante, les personnages qui peuplent le récit sont également très attachants. L’auteure parsème son histoire de touches d’humour, de SMS, d’une dose de romantisme et de chaleur humaine.



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Des bleus au corps

S’il y a bien une chose que j’adore lorsque je lis plusieurs ouvrages d’un même auteur, c’est lorsque l’auteur en question créé des liens entre ses différents romans. L’un des exemples les plus flagrants à mes yeux, c’est Sarah Dessen, chez qui l’on retrouve les mêmes personnages secondaires dans plusieurs romans, c’est fort sympathique parce que ça illustre bien à quel point « le monde est petit » ! Ce fut donc une belle surprise que de voir que Clara Richter semble également apprécier de genre de petit clin d’œil : j’ai eu la joie de recroiser, l’espace d’une scène, Alix et Elyas, héros de Ma bonne étoile ! Sachant que c’est mon coup de cœur pour ce premier roman qui m’a donné envie de découvrir Des bleus au corps, ça m’a fait vraiment plaisir de retrouver brièvement ces deux personnages. Ils vivent au-delà de leur propre roman, ils s’immiscent dans le quotidien d’autres héros d’une autre histoire … Histoire toute aussi émouvante que la précédente, d’ailleurs !



Un an après le décès de sa mère, Estelle vient de déménager avec son père. Nouvelle ville, nouvelle vie. Mais surtout, nouveau lycée … Le jour de la rentrée, malgré sa timidité, elle se lie d’amitié avec Eléonore et Etienne qui la présentent à leur petit groupe de riders. Estelle n’a jamais mis les pieds dans des rollers, mais elle se sent rapidement à l’aise. Seul Enzo, petit prodige du groupe, garde ses distances … distance qu’Estelle rêve de combler. Car elle ne peut le nier : elle se sent irrémédiablement attiré par le jeune homme, malgré son sale caractère, malgré ses sautes d’humeur … Peut-être parce qu’elle sent que, tout comme elle, Enzo cache une grande souffrance intérieure. Parviendra-t-elle à briser la carapace, à découvrir le secret d’Enzo ? Et surtout, parviendra-telle à l’aider, à apaiser ses tourments ?



Je dois l’avouer, au moment d’entamer ma lecture, et malgré toute mon envie de découvrir ce livre, j’avais un petit peu peur : peur de me retrouver face à un « remake » de Ma bonne étoile. Après tout, dans un cas comme dans l’autre, on a une fille et un garçon brisés par la vie, qui se rencontrent, et ça fait des étincelles … Mais fort heureusement pour moi, ce ne fut pas le cas ! Je me suis rapidement attachée à Estelle : c’est une jeune fille adorable, pleine d’empathie et de compassion, qui fait bien souvent passer le bien-être des autres avant le sien, qui aime profondément les animaux … et surtout, qui manque profondément de confiance en elle. Estelle apprend à vivre seule, sans la direction de sa mère, qui avait toujours son mot à dire sur tout et ne cessait de critiquer ses choix, ses actes, ses paroles … Il y a beaucoup de colère chez Estelle, une colère qu’elle n’ose pas exprimer, qu’elle n’ose même pas ressentir, et cela la rend incroyablement fragile. Malgré tout, j’ai eu quelques difficultés à m’identifier à elle : elle est bien trop fêtarde à mon gout ! C’est d’ailleurs le seul reproche que je peux faire à ce livre : présenter les fêtes alcoolisées comme une chose parfaitement normale à l’adolescence, et pour moi qui ait toujours eu horreur de ce genre de choses, cela me semble très cliché : non, tous les ados n’aiment pas se saouler à frôler le coma éthylique tous les samedis soirs !



Ce roman, c’est donc une histoire d’amour compliquée. Compliquée parce qu’Enzo n’est pas prêt à laisser quelqu’un découvrir ses secrets, ses faiblesses, ses souffrances. Compliquée parce qu’Estelle a ressenti cette douleur chez lui et tient absolument à l’aider, parce qu’elle l’aime, de toutes ses forces, de tout son cœur, de toute son âme. Elle l’aime tellement qu’elle est prête à le perdre, si cela peut le sauver … Voici l’une des grandes questions cachées derrière ce livre : que doit-on faire, lorsqu’on est tiraillé entre sa raison et ses émotions ? que doit-on faire lorsqu’on sait que suivre la voix de sa conscience, c’est prendre le risque de trahir un secret, de trahir la confiance que quelqu’un nous a accordé ? Pour Estelle, qui jusqu’à présent n’avait jamais eu l’occasion de prendre des décisions, puisque sa mère choisissait tout pour tout le monde, c’est un déchirement : elle va devoir faire un choix. Et on se sent tiraillée avec elle, et alors on souffre avec elle. Ce livre, c’est comme une cocotte-minute d’émotions : ça commence doucement, et puis progressivement, sans qu’on ne s’en rende vraiment compte, la tension augmente, enfle, s’accumule, et ça finit par exploser. Et alors arrive le final, ce final qui n’a rien d’une happy end à la Disney, ce final qui m’a littéralement fait éclater en sanglots, parce que c’est atrocement déchirant, comme final. On a tellement envie de la réécrire, cette fin !



Mais cette fin, elle se comprend. Parce que ce livre n’est pas seulement une jolie romance pour adolescentes. Ce roman, il aborde des thématiques sensibles, très dures : le deuil, la maltraitance, l’automutilation … Bien plus qu’un roman sur le premier amour, c’est vraiment un roman sur la souffrance que nous propose l’auteur. La souffrance qu’on s’inflige, que l’on nous inflige, que l’on inflige aussi, parfois … Cette souffrance que l’on peut soit tenter d’oublier, soit au contraire dont on veut se souvenir car elle fait partie de nous, de notre histoire, parce qu’elle a fait de nous celui ou celle que nous sommes … C’est vraiment un roman difficile, par moments, parce que cette souffrance est présente un peu partout, même lorsque les personnages tentent de la masquer. J’ai deviné beaucoup de choses bien avant qu’elles se soient « dévoilées », parce que les indices étaient nombreux … Et on est d’autant plus triste pour Enzo et Estelle que l’on sent que tout cela ne pourra pas finir bien, ce serait trop beau pour être vrai … On a envie d’y croire, jusqu’à la fin, on a envie que l’amour règle tous les problèmes, mais ce livre n’est pas une romance à l’eau de rose, alors forcément tout ne s’arrange pas comme sur des roulettes ! Pour ma part, j’espère bien recroiser le chemin d’Estelle et Enzo dans un futur roman de Clara Richter, afin d’avoir de leurs nouvelles, en espérant qu’elles soient bonnes, parce que je les aime bien, ces deux zigotos !



En bref, vous l’aurez compris, ce livre est un nouveau coup de cœur. C’est triste, oui, mais c’est beau. C’est dur, oui, mais c’est beau. C’est un très beau roman, très bien écrit. C’est un roman qui fait pleurer, mais qui fait sourire aussi. C’est une ode à l’amour et à l’espoir, à l’amitié et au pardon. C’est un véritable condensé d’émotions, qui aborde avec beaucoup de finesse, de douceur, de justesse, des thématiques graves, des sujets terribles … C’est un livre dont on ne ressort pas indemne, c’est un livre qu’on ne peut pas oublier facilement, parce que c’est un livre qui ne laisse pas indifférent. On ne peut pas s’empêcher de s’attacher à Enzo et Estelle, si fragiles mais si forts à la fois, si complexes, si humains … C’est un livre qui fait réfléchir sans que l’on ne s’en rende compte, un livre qui pose des tas de questions, un livre qui invite chacun à trouver sa propre réponse … C’est donc un livre que je conseille sans hésitation, sans restriction, parce que c’est un très beau livre, une très belle histoire portée par une très belle plume !
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Des bleus au corps

Je suis ravie de retrouver la plume de Clara Richter, que j'ai pu découvrir avec le roman Ma bonne étoile. Elle nous propose des romans Young-Adult qui abordent des sujets délicats et qui nous touchent. Ici aussi, encore une fois elle nous offre des personnages qui vivent des moments difficiles alors qu'ils sont bien jeunes.



C'est un roman qui se fait quasiment tout du long en narration unique, nous suivons l'héroïne de ce livre, Estelle. Elle vient d'arriver à Rennes pour faire sa rentrée en première. Son père a souhaité déménagé car depuis la mort de sa mère, tout chez eux la leur rappeler et il avait besoin de changements. Estelle va vite s'intégrer et se trouver un groupe d'amis très sympathique, avec qui elle va passer de très bons moments. Parmi eux, Enzo, qui n'est pas dans son lycée. Il fait parti du groupe de rider qu'elle fréquente : ils se retrouvent quasiment tous les soirs, dans un skatepark pour faire du roller. Enzo est très bon et vise le championnat de France mais il a aussi un comportement très étrange, la considérant avec beaucoup de froideur.



Enzo est un jeune homme attirant, mais qui a aussi une attitude très ambigüe ! Ses réactions sont souvent colériques et elles cachent certains faits, qu'il ne souhaite pas évoquer. Tous sont en admiration deavnt son talent, et il est un peu le modèle qu'ils aimeraient tous égaler. Le groupe auquel il appartient est assez soudé et pourtant personne ne sait réellement pourquoi il agit ainsi de façon un peu bizarre. Estelle va vite s'intéresser à lui, au delà de son physique avantageux, elle est intriguée par son personnage et elle va chercher à le connaitre. Elle va lui répondre quand il ne s'y attend pas et elle va indéniablement rechercher sa présence à tout instant. Dans le coeur de la jeune fille de seize ans, Enzo devient ce jeune homme dont elle va tomber amoureuse. Tous deux se rapprochent, par le biais de la chienne de Enzo pour commencer, ou encore par une aide à faire des maths pour ensuite finir par avoir besoin l'un de l'autre mais sans qu'aucune relation ne soit réellement établie et officielle. Il est difficile de suivre le cheminement des pensées d'Enzo, qui prend vite ses distances si Estelle tente quoique se soit de plus intime. La situation est compliquée et Estelle ne comprend pas son comportement.



Nous avons ici, deux adolescents qui ont tous deux un vécu difficile, à des degrés différents mais tous deux vont s'avoir être là pour l'autre. L'auteure aborde des thèmes forts liés aux problèmes que peuvent rencontrer les adolescents mais aussi à des problèmes encore plus graves que beaucoup cachent et vivent sans pouvoir en parler. Le roman n'en sera que plus percutant, quand nous prenons conscience des secrets d'Enzo. Estelle va tout faire pour l'aider mais il refuse catégoriquement d'en parler et se braque à chaque fois. Elle est tiraillée entre son amour pour lui et la raison qui quelque part prennent tous deux le même chemin de raisonnement, bien qu'il soit en contradiction avec ce que souhaite Enzo. Tandis que nous constatons l'évolution d'Estelle depuis qu'elle est arrivée à Rennes, nous permettant ainsi de la voir beaucoup lus épanouie qu'au départ. Il est d'autant plus difficile de voir qu'Enzo continue de lutter contre elle et ses sentiments.



Estelle a vécu des moments difficiles, bien avant la maladie et la mort de sa mère déjà. Nous découvrons ainsi quel rôle sa mère a joué dans ce qu'elle a pu subir. Elle n'est plus là, mais elle a laissé une trace sur elle, au fond d'elle et Enzo va lui permettre de refermer la porte sur le passé pour accepter ce qu'elle est, ce qu'elle a vécu pour pouvoir avancer. Elle aimerait tant pouvoir faire la même chose pour lui, mais il le refuse et elle va devoir vivre avec la culpabilité d'être impuissante, lâche ou que sais-je encore. Bien des sentiments qui vont perturber leur belle histoire, celle qui a permis à deux âmes en peine à se trouver.



J'ai bien aimé la subtilité de la narration, comme je le disais plus haut, elle se fait quasiment tout du long du point de vue d'Estelle. Mais Enzo prend les reines, le temps de quelques paragraphes, mais ils ont alors un impact certain. Parfois aussi, la narration passe au tutoiement quand la narratrice s'adresse directement à lui, apportant une dimension supplémentaire aux propos de l'héroïne et donc aux émotions ressenties. Clara Richter a une plume délicate pour évoquer des sujets forts poignants et elle reste proche de la réalité des faits, apportant d'autant plus d'intensité à ce qu'elle avance. J'aime sa plume, c'est le deuxième roman que je lis d'elle, et j'espère en découvrir d'autres car je me suis plu dans les deux romances qu'elle a proposé. J'ai pu ressentir ce que peuvent vivre ces adolescents et de voir l'impact des réalités sur leur vécu est très poignant.



Ce roman m'a encore énormément touché, j'aime la façon dont l'auteure évoque les premiers émois des adolescents, c'est à la fois doux et percutant tellement on sait à quel point les sentiments sont vite portés haut à cet âge. Elle a su encore une fois me bouleverser avec l'histoire de ses deux personnages, l'un comme l'autre ont su me toucher. Et quand on se dit que les faits sont prévisibles, elle arrive à les amener de façon à ce qu'ils vous percutent de toute manière, c'est ce que j'ai ressenti à la lecture de ce roman. C'est autour d'un thème similaire aux personnages qu'elle leur a permis de se rapprocher, comme le font des adolescents lorsqu'ils trouvent en écho chez l'autre une compréhension de leur propre peur et nous allons découvrir de quelle façon ils vont être là l'un pour l'autre, au dépend parfois de l'amour qu'ils éprouvent pour l'autre.



A noter un petit clin d'oeil à ses deux héros de Ma bonne étoile, qui font partis des connaissances d'Enzo et que l'on a plaisir à retrouver le temps d'une scène. Mais bien entendu, vous pouvez lire les romans sans avoir lu l'autre, puisqu'ils n'ont rien à voir l'un avec l'autre.
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Des bleus au corps

Très bonne lecture ! J’ai frôlé le coup de cœur
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Ma bonne étoile

Cela fait quatre mois que l’existence d’Alix a basculée. Quatre mois que Paul, son frère ainé, s’est noyé dans le canal suite à une soirée entre amis. Quatre mois qu’Alix se demande comment cela a bien pu arriver, comment son frère si raisonnable et si posé a pu finir au fond du fleuve. Quatre mois que sa famille s’effrite progressivement, que son père se noie dans le travail et sa mère dans l’alcool. Quatre mois que sa meilleure amie Fanny tente à tout prix de l’aider à remonter la pente. C’est ainsi qu’un soir, en venant diner chez Fanny, qui vit dans un « habitat collectif participatif », Alix fait la connaissance d’Elyas, qui vient d’arriver de Syrie avec son frère ainé Aylan et qui loge chez l’un des étranges voisins de Fanny. L’âme et le cœur d’Elyas sont tout aussi cabossés, si ce n’est plus, que les siens … C’est peut-être cette souffrance commune qui les a rapproché, ou c’est peut-être autre chose, mais une chose est désormais certaine : c’est à deux qu’ils vont affronter leur peine et leur douleur …



Avant d’être une histoire d’amour, ce roman est donc une histoire de reconstruction. Depuis la mort de Paul, cette mort inexpliquée, inexplicable, Alix est complétement perdue. Haine et culpabilité, accablement et incompréhension se mélangent et s’affrontent en elle, et ce ne sont pas ses parents qui vont l’aider à surmonter ce deuil : sa mère sombre progressivement dans l’alcool et la dépression tandis que son père se réfugie dans son travail de chirurgien-pneumologue. Son seul véritable soutien est sa meilleure amie, Fanny, qui veille sur elle sans tomber dans la compassion dégoulinante des voisins et amis qui s’obstinent à la traiter comme une enfant en cristal. Alix est une héroïne vraiment attachante, à laquelle je me suis beaucoup identifiée grâce à son amour inconditionnel pour la lecture et son désintérêt profond pour les soirées alcoolisées et autres « loisirs » adolescents, grâce à sa fragilité et sa sensibilité … Elyas m’a énormément touchée, également : encore hanté par les horreurs de la guerre syrienne et de la traversée jusqu'en France, c’est un jeune homme en équilibre très instable, tantôt insouciant et souriant, tantôt renfrogné et ombrageux, en colère contre le monde entier.



Deux âmes abimées, deux cœurs blessés. Entre eux, ce n’est pas le coup de foudre, pas vraiment. C’est plutôt comme si chacun reconnaissait sa propre souffrance dans le regard de l’autre … et cela va les rapprocher. On a beau s’y attendre, on a beau s’en douter, cela semble tellement naturel, tellement évident, que cette prévisibilité ne choque pas, ne dérange pas. La relation entre ces deux ados à la dérive est tout simplement bouleversante. C’est beau, c’est cruellement beau. Car cet amour ne suffit pas à effacer la douleur, à mettre fin à la peine et la culpabilité qui hantent Alix et Elyas - la première persuadée qu’elle n’a pas été une petite sœur assez perspicace, le second persuadé qu’il aurait dû mourir avec ses parents, ses sœurs, son petit frère -, cet amour va même être menacé par la fragilité et le déséquilibre psychologique de nos deux cœurs déchirés. L’amour n’est pas un remède miraculeux, n’est pas un antidote magique. Ce n’est pas un roman à l’eau de rose, même si certains passages sont mignons tout plein. Elyas et Alix s’aiment, mais il va leur falloir beaucoup de temps pour commencer à revivre, et non plus à survivre à deux : ils ne guériront jamais de leur souffrance, ils n’oublieront jamais ceux qu’ils ont perdus, mais ils savent désormais qu’ils peuvent compter l’un sur l’autre pour avancer.



Qu’ajouter de plus ? Je pense qu’il me suffit de conclure en affirmant que l’auteur nous offre ici un roman bouleversant, émouvant, une histoire captivante, déchirante, une histoire qui fait pleurer mais qui fait aussi rire, une histoire qui fait trembler mais qui fait aussi sourire. Il va me falloir du temps pour me remettre de cette lecture, qui m’a fait l’effet d’une véritable claque : c’est dur, c’est dramatique même, mais c’est aussi, et surtout, une véritable ode à la vie et à l’espoir, à l’amour et à l’amitié, mais aussi au respect et à la tolérance, à la bienveillance et à la générosité. C’est un livre qui fait du bien, même si on a les larmes aux yeux du début à la fin, même si les thématiques abordées sont graves et terribles. C’est un livre magnifiquement bien écrit, porté par une plume aussi belle que simple, une narration qui va à l’essentiel et pleine d’émotions. Vous l’aurez donc compris, je recommande vraiment chaudement ce roman, qui s’adresse aussi bien aux adolescents qu’aux adultes !
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