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Citation de fbalestas


Parvenu en Lombardie, Henri Beyle décide de passer par Pavie en évitant soigneusement Milan : en janvier 1828, il s’était fait expulser de cette ville qu’il aime tant par les autorités autrichiennes. Inutile précaution que ce détour par Pavie, les sombres sbires de la police impériale l’ont déjà repéré. On lui confisque son passeport, qui ne comporte pas les visas requis. Obligeant, le consul de France à Milan s’entremet diligemment auprès du chef de la police et du gouverneur de la Lombardie, tout en se demandant in petto comment, au ministère à Paris, on a pu concocter pareille boulette diplomatique : nommer consul à Trieste, ville encore plus autrichienne que Milan, un homme considéré comme subversif.
Les libéraux arrivés tout récemment au pouvoir avec Louis-Philippe se révèlent d’une singulière incompétence !
Henri Beyle récupère son passeport, remercie son collègue de Milan et se hâte de reprendre la route sans plus s’émouvoir de cet incident diplomatique et policier. Tandis qu’il est secoué par la patache entre Vérone et Vicence, que ça remue dans son ventre obstrué où s’entassent pasta, grives, vino rosso, polenta et noix, il s’interroge : au fait, n’aurais-je pas commis une erreur en mettant des cigales peuvent-elles survivre au froid hivernal du Jura ? Non, sans doute pas, voilà ce que c’est d’avoir rédigé une partie de ce roman alors que je séjournais en pays méditerranéen. Et puis qu’importe, la vérité romanesque n’a cure du réalisme !
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