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Citation de lafilledepassage


Je retournai souvent marcher là-haut dans les forêts, cette fois sans filet de camouflage, sans but précis, juste pour user le chagrin. Quand un soir, j’ai entrevu au loin une ombre. Sa solitude était si grande qu’elle m’avait ramenée à une désolation très ancienne, enfantine, au soir où je m’étais retrouvée soudain dans le dortoir vide d’un internat. Était-ce le vieil Apollon de retour ? Il semblait se frayer un passage à travers les siècles, forçant l’épaisseur des siècles. S’éloignait-il ? Remontait-il le temps vers le début ? Ou bien, fidèle, s’avançait-il avec nous au-devant de l’inconnu – pour ne pas dire l’abîme qui allait interminablement se creuser, toujours un peu plus loin, la fin ?
J’aurais voulu lui crier : Sauve-toi, Apollon ! Sauve-toi !
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