Etrange qu'ils passent tous une journée ordinaire, quand la nôtre a déraillé ?
Il ne put s'empêcher de frissonner à l'idée d'avoir la corde au cou quand le monde était plein d'hommes qu'il n'avait pas encore rencontrés. Qu'il n'avait pas ajoutés à sa liste de coups d'un soir, une liste à laquelle il ne voyait aucun intérêt à mettre fin.
— Crois-moi, les gens font les choses les plus étranges, les plus incroyables de leur vie, quand ils sont au bord du gouffre. Cette période est terminée. Tu ne peux pas te juger éternellement pour ce qui s’est passé. Tu n’as pas demandé que ça t’arrive. Tu n’as rien demandé. Tu as juste géré ça du mieux que tu pouvais.
Il enroula ses bras autour du cou de Theo pour que ses derniers commentaires soient étouffés.
— On fait ce qu’on peut pour survivre, même si ça semble irrationnel pour les autres. Ce n’est pas quelque chose d’évident, comme des os cassés, qui prennent du temps à guérir.
— Je t’aime.
Theo ne put pas s’en empêcher. Les mots étaient sortis tous seuls, et ils étaient sincères.
Ton écriture est un désastre. Une araignée soûle pourrait faire mieux.