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4.11/5 (sur 14 notes)

Nationalité : Belgique
Né(e) à : Bruxelles , 1967
Biographie :

Née à Bruxelles, Constance Chlore vit actuellement à Paris.
Romancière et poète, elle a reçu le prix Yvan Goll de poésie pour son livre Atomium.
Elle a publié deux romans : Nicolas jambes tordues (Éditions La Fosse aux ours), et A Tâtons sans bâton (Éditions Punctum).
Elle donne régulièrement à lire ses poèmes dans des revues (Midi, Koan, Fusées).
Elle donne régulièrement des lectures publiques.

Source : printempsdespoetes.com
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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Constance Chlore
Pierre étincelante (incipit),


Je     Pour franchir la porte      La taille n’est pas la bonne
- - - - - - - - - - - - - - -
Je      Tout est bizarre   Dans quel sens ? dans quel sens ?
                  M’aurait-on changée au cours de la nuit
                           Imperceptiblement
                        Je ne suis plus identique
       Je bouge je change          Sous le baiser de l’œil même
- - - - - - - - - - -
Je     Cette agitation     Chaotique, archaïque, violente
                         Mes cellules Au Péril menaçant
- - - - - - - - - - - - - - - -
                         Cassent mon premier corps
      Au Péril menaçant
                         Cassent mon métal ailé


                OI         Aï
                                           IO
- - - - - - - - - - - - - - -
Je
- - - - - - - - - -
- - - - - - - - - -

                          Je suis sur un axe : lequel ?
                     Si je ne suis plus moi-même : qui suis-je ?


Constance Chlore, Revue Kôan, Numéro 2 ― « La Métamorphose »
Éditions Éoliennes, Bastia, mai 2011.
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La diagonale de l’animal, II


Extrait 2/2

Écoute Écoute à l’Est Écoute
Quelques lampes allument encore ce que la digue retient
Seule devant les eaux
Les ombres rapides du vent Scrutent ce que je ne peux plus voir :
Tu cherches ma bouche avec ton œil profond.

Voir est plus prudent que toucher
Voir est déjà te toucher
Dans la mâchoire et l’œil
Le soleil couve, habillé de mains.
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                                   LES HOMMES FUYAIENT PAR BANDE



Il y eut de grands appels d’air
esprit planant dans le vif des courants
                                   les oiseaux fuyaient par bande
                                   à la recherche d’un ciel plus ample
                                                             loin des gouttes du néant

Toutes les guerres sont une seule guerre
alors tous verront
l’ongle humain, le cri humain, le sol humain
Dans cette grande agitation
le cou est la tige la plus frêle

                            a tué des mouches
                            a tué des lièvres
                            a tué son père, son meilleur ami
                            a tué 129 personnes
                            L’état de vielle
                            ne supporte plus
                            la moitié basse, la moitié haute
                            cornes transparentes
                            où passe le couteau

Au milieu des forêts
plus nombreux que les hommes
les animaux fuyaient par bandes
La vie se souvient :
cette étendue vivante
aux secrets des battements
                            les hommes fuyaient par bandes.
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La diagonale de l’animal, II


Extrait 1/2

L’ÉTÉ N’EN FINIT PLUS…

L’été n’en finit plus
Silencieuses baies rouges, noires Pétales colorés
Partout : tes pas.

Longues tiges mauves qui m’atteignent aux genoux ; mouvants des lumières des chemins éclairent l’épreuve en sa faim perpétuelle. La vie sonne l’indéchiffrable au visage.

J’entre avec précaution
Dans une végétation sans air : je cherche un nu de lumière
L’ombre pleine de jambes me frappe au visage
Avancer, avancer à grands coups de respiration
Brusquement ce fut la fièvre
Des yeux étincelaient dans l’herbe haute
Ondulante et mystérieuse
Alors commença l’ascension sur un étroit sentier
Les herbes s’étendaient en eaux sources, en eaux fleuves, en grandes
eaux transporteuses de flux, remous assourdissants
Glissades À toute vitesse Le sang fit le tour de tout mon corps
Pour oublier ton nom au mien mêlé
Pour endormir ma fièvre
Je n’ai rien vu
Non
Je n’ai rien vu
J’ai senti tant de mouvements
Me creusant
Me vidant
Tant de plaisir….
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Un cri immense la déchire ; la forêt s’étend dans tout son corps. Sarah est écrasée d’un coup. Bue, aspirée par une respiration profonde. Elle est la forêt, chaque branche en forme de piège. Elle est la forêt ? Elle se sent oppressée. Qui est moi ? qui est la forêt ?

Une explosion.

Sarah la ressent à l’intérieur. Elle s’y tient à la limite de l’existence ou de la disparition : en un point très léger et pointu.
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Super , je suis allée lire le dernier chapitre à l'atomium que je vois de ma fenêtre depuis des années, quelle bonheur et passion cette traversée haletante vécue comme un premier rendez-vous amoureux et que de poésie , Félicitation et vive les stroumpfettes (-:
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Ceinturée de verdure
L'ombre de l'Atomium se dessine sur la forêt
200 hectares : le plateau du Heysel
Entre les espaces verts
Des téléphériques permettent de circuler
Selon les jours et la température
Le frisson du nombre attend
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Le temps se mangeait lui-même ; dilaté, respiré. Jour et nuit se confondait [sic]. Sarah se dilatait elle-même, devenait une sorte de boue, corps délité au moindre mouvement.

Solitude hérissée d’angoisse ; l’ombre rampait, lourde. Comment exister sans les regards ? Une masse confuse se soulevait en elle, l’engloutissait. Il lui semblait perdre jusqu’à son nom. Et cette fatigue : le sommeil mimait sa disparition.
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Le sommeil l'emporta si loin qu'aucun rêve ne la trouva.
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"Les branches claquent, elle les écarte ; les branches craquent, elle les écrase : ça craque, craquette, cric crac."
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