Vous me demandez si la gent masculine ne me paraît pas bien étrange. J’avoue, à la vérité, que je l’ai pensé maintes fois – mais je trouve tout aussi singulière la méthode d’éducation qu’on lui applique : elle prémunit singulièrement mal contre les tentations. On élève les filles avec un luxe de précautions qui conviendrait à des êtres débiles et, disons-le, ineptes, tandis qu’on lâche les jeunes hommes la bride sur le cou à travers le vaste monde, comme s’il n’existait pas de créatures plus sages et moins susceptibles d’égarements.