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Citation de MarylineMartinol


Dans un jour ou deux, nous pourrions descendre vers la mer. Je sais qu’elle attend ça, c’est ce que tous les pensionnaires attendent. Ce que j’ai remarqué, c’est que tous ces gens qui passent par chez nous sont différents. Par leur physique, leur caractère, leur personnalité. Mais une fois face à l’océan, ils deviennent tous semblables. Comme si regarder la bande bleue de l’horizon, les vagues qui se brisent sur la plage, et l’éclat de l’écume, mélangeait les visages. Et les gestes. Les voix aussi, qui toutes finissent par dire : “Oh, comme c’est merveilleux !” Au début, il y a les bras et les jambes qui dessinent des étoiles sur le sable. Puis les corps s’alignent, comme des civières dressées côte à côte. Les yeux sont levés vers le ciel, comme s’ils le voyaient pour la première fois. Puis ils se ferment. Alors ils paraissent tous morts. Mais c’est une impression fausse. Parce que c’est peut-être le moment où ils sont le plus vivants.
Au début, j’étais étonné. Mais maintenant, je suis habitué. Et en réfléchissant bien, je me dis que c’est dans l’ordre des choses. Parce que les gens sont bizarres, et souvent incompréhensibles.
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