L'hospitalité offerte par l'Argentine de Peron à des criminels nazis est certainement un sujet de recherches historiques toujours actuel. Sur le plan littéraire, c'est un thème éculé. Parmi les livres les moins anciens, citons seulement "La disparition de Josef Mengele" d'Olivier Guez ou le remarquable "Une douce flamme" de Philippe Kerr. A travers une enquête policière de son anti-héros de fiction, Bernie Günther, cet auteur brosse un tableau très documenté et cruel de la politique d'accueil des anciens responsables nazis par le régime péroniste. On est bien loin de cette maestria avec l'écrit laborieux et plat de C. Funes-Noppens. N'évoquons même pas les allusions à une éventuelle cavale d'Hitler en Amérique de Sud, canard auquel tous les historiens ont depuis longtemps tordu le cou et qui ne fait plus guère les honneurs que des chaînes de TV conspirationnistes. Que dire aussi d'une prose aussi comique que celle-ci : "Klaus baissa son pantalon et la saillit comme l'aurait fait un animal" ... N'écrit pas de la littérature érotique qui veut ... On se demande décidément quelle mouche a piqué le pauvre Mark Eyskens qui préface un livre aussi médiocre qu'improbable.
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