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Citation de Polomarco


Le Pendino di Santa Barbara est fameux par les nombreuses naines qui y habitent. Elles sont si petites, qu'elles arrivent à peine au genou d'un homme de taille moyenne. Laides et ridées, elles sont parmi les naines les plus affreuses qui soient au monde. Il existe, en Espagne, des naines très belles, aux membres et aux traits bien proportionnés. Et j'en ai vu, en Angleterre, qui étaient vraiment très belles, roses et blondes, presque des Vénus en miniature. Mais les naines du Pendino di Santa Barbara sont horribles, et toutes, même les plus jeunes, ont l'aspect de très anciennes vieilles femmes, tant leur visage est flétri, leur front rugueux, leurs mèches rares et décolorées.
Ce qui est le plus étonnant dans cette ruelle fétide, parmi cette horrible population de naines, c'est la beauté des hommes, qui sont tous de haute taille, ont les yeux et les cheveux très noirs, des gestes lents et nobles, la voix claire et sonore. On ne voit pas d'hommes nains, dans le Pendino di Santa Barbara. Ce qui porte à croire que les nains mâles meurent au berceau, ou que la petitesse des membres est une monstrueuse hérédité réservée par le sort aux femmes seulement.
(Chapitre I - La peste - page 41 de l'édition Livre de Poche de 1963).
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