Ce soir je vous conterai des faits venus d'un temps lointain où la magie régnait encore sur le monde.
Un temps où les hommes craignaient les sorciers tapis dans leurs hautes tours, les traîtrises des esprits des forêts et les monstrueux escogriffes.
Ne laisses jamais personne prendre ce qui t'appartient.
Rêve et réalité sont parfois étrangement mêlés dans nos vies, mon garçon.
Bien malin celui qui saurait trier le vrai du faux…
- Qu'est ce qu'on fait de lui ?
- Laisse le, il n'est que de passage. Notre bataille n'est pas la sienne.
La guerre des confins éclata un jour de fête. Je ne vous dirai pas quelle fut l'offense, ni qui avait tort ou raison. Certain racontent que le roi griffu trahit sa parole en offrant sa fille à un autre. Blessant dans son orgueil le jeune seigneur Leoden à qui la jeune fille était promise. Les seigneurs de la plaine se rallièrent à Leoden pour marcher sur le vieux clan. La guerre entre l'ours et le lion dura en années deux mains plaines. Au cours de combat furieux, nombreux furent les braves qui tombèrent dans chaque camps et les mères qui pleurèrent leurs enfants. Pour épargner se qui pouvait encore l'être, Leoden décida de défier le roi griffu en personne. Le jeune roi avait emporté avec lui une arme de pouvoir qui devait lui apporter le succès dans cette dernière bataille.Griffe contre acier, les deux champions s'affrontèrent pour vider leur querelle. A qui l'espérance, à qui le désespoir. Il ne devait y avoir d'autre issue que le trépas pour l'un et la victoire pour l'autre. Au terme d'un combat sans égal, Leoden eut raison du roi ours et s'empara de sa puissance. Dans sa fourrure épaisse, le grands Leoden fit enchanter un manteau de froid capable d'étouffer les flammes. Pour dominer la montagne et la mettre au défi de se soulevait à nouveau, il fit bâtir une tour inébranlable jetée en direction des cieux. Les anciens cultes disparurent. Il se dit que la magie du clan fut volée, emprisonner à jamais dans le crane du vieux roi.
À qui l'espérance, à qui le désespoir. Il ne devait y avoir d'autre issue que le trépas pour l'un et pour l'autre la victoire.
Le malheur de la jeune Elaine n’était pas d’être la cadette de ses frères mais d’être née fille.
Avec le temps, la guerre qui nous opposait au vieux clan avait faibli. Mal avisés ceux qui croyaient en avoir fini avec elle. Moi qui ai plus souvent qu'à mon tour donné la mort, j'en sais quelque chose. La guerre est une garce rancunière.
Un avenir tumultueux t’attend, jeune homme. Chasseur, soldat, renégat. Tu renieras ta bannière pour écouter ton cœur et on te couronnera.