Il était une fois Kaguya-Hime, une jeune fille aussi fascinante que mystérieuse. Son père la trouva un jour au creux d’un bambou. Elle mesurait à peine 10 cm. En grandissant, elle devint la plus belle femme du royaume. Les prétendants se succédaient afin de lui faire la cour mais personne ne put jamais l’approcher. Devant l’insistance des trois derniers soupirants qui chaque jour depuis plusieurs années tentaient d’attirer son attention, elle finit par céder. Elle accepta de les recevoir mais pour être certaine qu’aucun d’eux ne devienne son époux, elle leur donna une tâche impossible à accomplir. C’est ainsi que le prince Kuramochi, le ministre Abe et le grand conseiller Ôtomo échouèrent à relever les défis proposés par Kaguya et durent renoncer au mariage. Et lorsque l’empereur en personne voulu l’épouser, elle dut avouer que si elle n’avait jamais accepté la moindre demande, c’est parce qu’elle venait d’un autre monde et qu’en tant que princesse du peuple de la Lune, il lui était impossible de se lier à un humain.
Écrit entre 850 et 950 après J-C, Le coupeur de bambous est considéré comme le conte japonais le plus ancien. Une œuvre inclassable qui, sous une forme des plus classiques, mêle des éléments traditionnels et d’autres relevant du récit fantastique. Le dessin et les couleurs de Nishimura Eri offrent un bel écrin à cette étrange histoire, même si les personnages sont parfois représentés d’une manière trop « froide » et manquent de ce petit supplément d’âme qui les rendrait davantage attachants.
Au final, ce conte médiéval japonais qui explore les thèmes les plus classiques de la science fiction se révèle être une œuvre incroyablement en avance sur son temps. Une bien jolie découverte à faire partager !
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