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Critiques de Dan Lungu (18)
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BEST OF proza scurtă a anilor 2000

Une quarantaine de textes courts pour 435 pages de pur bonheur.

Chapeau à Marius Chivu pour le travail de sélection et surtout à T.O. BOBE dont j’ai adoré « Răpirea din serai » [L’Enlèvement au sérail] (p. 25-36), même si j’ai beaucoup aimé l’ensemble des nouvelles.
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Qu'est-ce tu lis ?

Sympa, ce "mais qu'est-ce tu lis ?" L'idée est de faire écrire à des grands pour les petits.

Les premiers sont surtout de « grands » (et Dieu sait à quel point les Roumains raffolent de ce qualificatif) écrivains tels que Mircea Cartarescu, Dan Lungu, Ioana Parvulescu (p. 169), Calin Torsan, Fanny Chartres traductrice, pour ne citer que certains, dont les livres traduits se retrouvent ici. Les « petits » ce sont les jeunes lecteurs, avec comme cible particulière les adolescents de 10 à 14 ans à qui la collection (dirigée par Liviu Papadima dont ce livre constitue le premier opus) est destinée. Il s'agit de tenter de se souvenir pour de "f"vrais ou en fiction (se me suis trouvé un point commun avec Paul Cernat : une scarlatine à l'âge de 5 ans) d'une première lecture…exemplaire. Je retiens surtout Florin Bican et sa "selle".



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Comment oublier une femme

Puisque « les explications ne servent à rien dans une séparation » il apparaît en effet plus sage d'aller boire une bière. Résonne alors pour moi, l'écho amusant d'une anecdote sur le chanteur du groupe Meat loaf qui disait « Who am I, Why am I here? Forget the questions! Someone gimme another beer! ». La bière est bien la belle blonde des hommes comme Andi et dans une certaine mesure (sans jeu de mots aucun!) elle permet de sauver son âme bien (ou parce ) qu'elle brûle moins la gorge que la vodka (la vraie de vraie) ou le « truculent » breuvage offert par Tacké en l'honneur du surprenant « sponsor austalien » (page 244). Toute « clarté effrayante » ne peut être que farce?

Ses « jambes arachnéennes », la femme (et peu importe qu'elle soit une sacrée inconnue posant pour Susan Fox, le personnage de Magda, ou une sœur pocaïte) « devait les laver dans le goulet d'une bouteille d'eau-ou d'une bouteille de lait » (page 210) pense Andi. Vous savez, de celles que j'utilisais enfant en guise de tire-lire, car parfaites pour les pièces légères de 5 lei.
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Je suis une vieille coco !

« Pauzele lungi și dese cheia marilor succese » [De longues et nombreuses pauses fais, si tu veux triompher].

Mes pauses se sont considérablement raccourcies depuis que j’ai trouvé le plaisir du labeur de traduction, du tête-à-tête avec les mots des autres qui sont souvent aussi les maux de tous. J’ai cependant envie d’une pause aujourd’hui pour revenir sur une lecture ancienne. Comprendre la nostalgie du communisme c’est comprendre le paradoxe de ses sept merveilles : je crois que la citation a déjà été postée avant moi. Sinon, je dirais que c'est bien d'avoir une littérature roumaine, mais l'idéal serait de tendre à présent vers la "qualité" aussi, vers une forme de maturité qui exige des livres plus construits.
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Le paradis des poules

La rue des Acacias dont il est question ici a spontanément suscité en moi le souvenir du cirque de Bucarest, qui se trouvait à l'époque au bout d'une longue allée bordée de tilleuls, de sorte que tout le mois de juin les clowns sentaient si bon. J'ai longtemps confondu les tilleuls et les acacias. Ici ce sont les relents, surtout d'alcool, qui l'emportent de sorte qu'il me semble que cette rue porte bien mal son nom. On soupçonne d'ailleurs l'alcool d'avoir quelques degrés de parenté avec l'acide sulfurique : les infusions de calendula ou millepertuis n'ont plus aucun effet après. Cliché aussi la présence, ou l'omniprésence des chiens : les Roumains devraient envisager de les manger, comme les Chinois. Dommage aussi que la femme soit sotte, tout juste bonne à cacher les bouteilles de rhum ou folle comme cette ancienne professeure des écoles revenue dans son village et retrouvée déchiquetée par des chiens vagabonds. L'œil de sociologue de l'écrivain remarque la télévision et son pouvoir : le feuilleton de 17 heures rend la rue déserte et, quand la fenêtre devient elle-même télévision, c'est du seul spectacle de la rue que les voisins se contentent. L'humour nostalgique, toujours à la limite du tragi-comique nous sauve parfois, mais suffira-t-il pour nous faire avancer vers une Calea Victoriei de la littérature roumaine ?
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Je suis une vieille coco !

Je suis une vieille coco mélange la petite histoire et la grande, l’avant et l’après de la période du bien-aimé-fils-du-peuple connu aussi sous son petit surnom de Génie des Carpates.



Emilia Apostoae est troublée par la dernière conversation téléphonique qu’elle a eue avec Alice, sa fille ingénieur expatriée au Canada et membre actif de la communauté roumaine là-bas: des élections libres arrivent en Roumanie et d’anciens membres du parti communiste se présentent, idée qui lui pose un problème. A Emilia aussi car depuis la révolution, son train de vie n’a cessé de chuter. Il lui faut aujourd’hui deux mois de salaire pour s’acheter un ticket de bus alors qu’avant… avant, c’était le bon temps. Sur le thème du G.O.D (the Good Old Days), Dan Lungu, maître de conférences de sociologie, nous guide à travers l’histoire rocambolesque de la Roumanie profonde et celle de son héroïne haute en couleurs.



Emilia ne partage pas les vues de sa fille, le communisme ayant été pour elle une bénédiction. D’accord, il y avait les files d’attente devant des magasins vides, tout se négociait avec des pots-de-vin, le flicage faisait partie du quotidien comme les discours interminables du grand leader, mais pour cette fille de paysan dont l’unique ambition était de devenir citadine, la vie lui a souri. Elle a renoncé à certains rêves mais les souvenirs qu’elle garde de sa jeunesse communiste sont joyeux. Pistonnée par la famille, elle obtient rapidement une place à l’atelier de confection métallique, s’amuse avec ses copines du foyer ouvrier, ses collègues de l’usine, vit de trocs, gâte sa famille restée à la campagne l’argent coulant à flots depuis. L’évocation joyeuse de ses souvenirs s’appuie sur un présent fait de dénuement. Depuis la révolte populaire, les usines ont fermé, l’économie du pays est à genoux, de jeunes retraités sont repartis à la campagne, tout va à vau l’eau! alors pourquoi voterait-elle pour un régime démocratique qui n’a fait que grignoter son faible pouvoir d’achat? Fantasque, nostalgique d’un paradis à jamais perdu, égocentrique, fabulatrice, Emilia part interroger ses anciens collègues s’attendant à partager les mêmes regrets.



Le livre, plutôt cette farce est racontée par un seul personnage totalement coupé des réalités dont on suit le cours erratique de ses souvenirs le sourire aux lèvres. Un récit aussi cocasse que son titre, unique raison pour laquelle je l’ai acheté. C’est une comédie qui épingle l’incohérence des sentiments d’un peuple ayant subi un régime totalitaire et qui le regrette. Un style fluide, un roman simple qui rappelle » Le communisme est-il soluble dans l’alcool », de Antoine et Philippe Meyer, un recueil d’anecdotes collectées auprès de dissidents soviétiques. Ne pas rechercher autre chose qu’une bonne détente.
Lien : http://www.immobiletrips.com..
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Le paradis des poules

Ce livre a atterri dans mes mains un peu par hasard, devenant ainsi l'une de mes lectures estivales.



L'histoire se déroule dans une banlieue de province de la Roumanie post-Ceaucescu, la rue des Acacias, un endroit où l'on cancane, où l'on est à l'affût des dernières rumeurs à commenter, et à colporter. Il y a de sacrés personnalités, pleines de gouaille... et de mauvaise foi aussi. Et dont certaines possèdent un certain penchant pour la bouteille...



Ny aurait-il pas aussi cependant un petit brin de nostalgie de l'époque communiste ? Certains personnages, plutôt désabusés, semblent en tout cas le penser.



Un roman sympathique, qui aborde, sous la forme de tranches de vie, et avec une certaine légèreté, l'histoire récente de la Roumanie. Une agréable lecture sans prise de tête, idéale pour la période.
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Comment oublier une femme

Marga a quitté Andi sans lui laisser d'autre explication qu'un petit mot : « Je suis partie, un jour tu comprendras ». Leur histoire d'amour est donc interrompue au moment où il s'y attendait le moins et il ne comprend pas pourquoi. Etant un très modeste journaliste dans une feuille de chou sans envergure, il tente de rassembler quelques bribes de leur histoire pour remettre un peu de logique dans leur histoire.

Malheureusement, la mayonnaise ne prend pas. Le lecteur peine à s'intéresser à cette histoire d'amour qui n'en a peut-être jamais été une entre une étudiante un peu fantasque et un scribouillard alcoolique et paresseux. Manque de consistance de l'intrigue, discours allant de digressions en digressions. Lungu nous parle un peu de tout (souvenirs d'enfance, vie des potentats locaux corrompus, mentalité d'un patron de presse qui appelle « veaux » les lecteurs, moeurs des adventistes du septième jour, etc...) dans un pénible désordre. Et pour ne rien arranger, il utilise autant le « je » que le « il » pour plusieurs personnages, ce qui ne facilite pas le travail de compréhension de son pauvre lecteur. Sans oublier qu'il passe de l'un à l'autre comme du coq à l'âne et parsème son discours de termes roumains qui ne sont pas tous traduits dans le petit glossaire de fin. Résultat : on peine et on s'ennuie à lire ce bouquin écrit grâce à une bourse et à un séjour à la villa Marguerite Yourcenar offerts à l'auteur par le Conseil Général du Nord. Encore de l'argent du contribuable qui aurait pu être mieux utilisé !
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Comment oublier une femme

Dan Lungu est un auteur roumain, avec plusieurs romans à son actif : Le paradis des poules : faux roman de rumeurs et de mystères, Je suis une vieille coco par exemple. Mais ici nous allons parlé de Comment oublier une femme, acheté il y a un an au salon du livre l’an dernier. Et bien, je suis vraiment désolée de la faible qualité de ce qui va suivre. Je suis aussi déçue, parce que j’ai peiné à lire le peu que j’ai lu…

La situation de départ, avec le brin d’absurdité qui l’accompagnait, était intéressante. Marga laisse un mot d’adieu à Andi qui n’y croit pas. Il la cherche dans tout son appartement, jusque dans le four ou dans ses poches, et reste persuadé qu’elle lui joue encore un mauvais tour et qu’elle va réapparaitre. Après cela, et bien l’histoire s’est très vite enlisé. Il n’a plus vraiment été question de Marga et les nombreuses digressions et descriptions ont achevé de me lasser. Pour rajouter à cela, l’auteur nous embrouille un moment avec des passages du « je » au « il » d’un chapitre à l’autre, deux pronoms attribués à Andi.

Cette expérience me fait penser à celle que j’ai eu avec un roman japonais. J’en avais acheté deux, le premier L’éclipse d’Hirano Keiichiro m’est tombé des mains, et le second ( Fantomes et samouraïs, de Kidô Okamoto) fut plus agréable. J’ai un autre roman dans ma PAL, espérons que l’expérience sera meilleur avec Le turbulent destin de Jacob Obertin, de Catalin Dorian Florescu.
Lien : https://aucafelitterairedece..
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Je suis une vieille coco !

La vieille coco, c’est Emilia Apostaoe, ouvrière roumaine à la retraite, qui reçoit un coup de téléphone de sa fille qui va la replonger dans l’époque, pour elle bénie, du communisme à la sauce Ceaucescu.

Au grand dam d’Alice, sa fille exilée au Canada, Emilia s’apprête aux prochaines élections à voter pour les communistes qui tentent un retour. Alice va tenter de la raisonner et Emilia de se justifier en racontant, expliquant, faisant une sorte de bilan de sa vie quotidienne avant et après Ceaucescu. Sa préférence allant tout simplement au régime sous lequel elle a le mieux vécu.

Une lecture très agréable, un style alerte, plutôt brut de décoffrage à l’image de l’héroïne ; Lungu dit que ses livres ont été écrits en riant et c’est aussi comme cela qu’on les lit.

On rit beaucoup, mais on réfléchit aussi car la nostalgie dont fait preuve Emilia nous interpelle. Peut-on regretter une dictature ? C’est la question qui revient en filigrane au long de ce roman, qui n’épargne pas plus ce régime que le capitalisme ambiant qui lui a succédé.

« Je suis une vieille coco » est la suite de « Le Paradis des poules » mais les deux peuvent parfaitement se lire indépendamment.


Lien : http://www.reseau-colibris.fr
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Comment oublier une femme

Une analyse de la vie de couple et des égoïsmes qui la régissent. Un portrait de la Roumanie convertie au capitalisme et les dérives qui en découlent. La vie d'une rédaction d'un journal de province dont les lecteurs sont traités de "veaux". Une plongée dans les arcanes du néo-protestantisme, religion en plein essor. Comment oublier une femme, le troisième roman de Dan Lungu, brasse une grande variété de thèmes en un plus de 250 pages, riches et un peu indigestes.

Le roman est à l'image de son héros Andi, velléitaire, ancien alcoolique, qui trouve la vie franchement maussade depuis que Marga l'a quitté. Du coup, il se cherche, mais sans grande énergie. Le livre reflète cette indécision, assez lâche dans sa narration, épicé de ci, de là, de quelques considérations ironiques, qui ne le rendent pas passionnant pour autant. La partie la plus intéressante est sans aucun doute celle qui concerne les néo-protestants, que Lungu semble considérer aussi fascinants que repoussants. Mais il ne s'engage pas trop, préférant manier une causticité bienvenue, parfois un peu lourde.

Comment aimer une femme laisse une impression mitigée comme un après-midi passé dans un terrain vague à regarder les gens vaquer à leurs occupations. Avec un brin de curiosité qui retombe vite. Oui, le fond de l'air est maussade. Vraiment.
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Je suis une vieille coco !

Une lecture agréable, amusante, mais pas que. Est-ce si facile de se remettre en question et de critiquer un système qui nous a réussi, personellement. C'est la question que se pose Emilia, à l'occasion d'une élection après la chute de Ceausescu : est-elle communiste ? Et si oui, qu'est-ce que cela veut dire ? Et pourquoi ceux qui comme elle, vivaient mieux sous le régime communiste que maintenant, le critiquent-ils autant ? Sous couvert d'humour et de légéreté, avec une chronique de la vie en Roumanie sous le régime communiste, ce roman pose de vraies questions politiques, sur les choix individuels, l'engagement ou la soumission... (Février 2013)
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Je suis une vieille coco !

Une très jolie "suite" au paradis des poules. Beaucoup de tendresse chez cet écrivain.
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Le paradis des poules

Très mignon petit livre de chroniques, d'instants de vie très provinciaux... dans un contexte particulier (la transition roumaine) et qui reste pourtant universel!
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Pas question de Dracula...

Une autre façon de voir la Roumanie.
Lien : http://clubdelecture.tubize-..
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Comment oublier une femme

Sur fond d'apres communisme en Roumanie, l'histoire d'Andi qui essaye d'oublier sa copine Marga qui l'a quitté sans raison....

Un pays qui se tourne vers le capitalisme et qui échoue en se perdant dans les pots de vin de toutes sortes, la nouvelle mafia qui envahit tous et tout.

Finalement, sa porte de salut sera les Pocaïtes, une sorte de néo-protestants qui sont très gentils envers lui et qui lui tendent enfin la main......
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Je suis une vieille coco !

Dan Lungu explore avec humour et tendresse les faits et gestes de son peuple, englué dans l’économie de marché. [...] Le ­roman va cahin-caha du passé au présent et vice versa. Les passages drôles ne manquent pas.
Lien : http://www.humanite.fr/cultu..
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Le paradis des poules

(Lecture partagée de 2013)



Littérature roumaine



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