Sous le couvert de ce qu’on a appelé une guerre civile, des groupes mayas ont été victimes d’un véritable génocide, surtout au cours des années 1980-1984, un génocide dirigé essentiellement par l’oligarchie au pouvoir. Le bilan : 200 000 mort·es, 100 000 déplacées, 626 villages détruits, d’innombrables viols, torture et mutilations ; 83% des victimes sont des Mayas
Le Guatemala illustre clairement les conséquences de ces expérimentations néolibérales : l’ouverture des marchés aux investisseurs étrangers a nécessité des coupes draconiennes dans les services à la population, notamment dans les écoles et les hôpitaux
Le refus d’augmenter davantage les ponctions fiscales compromet tous les engagements sociaux du gouvernement, y compris la promesse d’une consultation populaire sur le développement rural et celle sur l’accès amélioré à la terre
Mais avant tout, les Mayas veulent que l’Etat nomme les responsables de ces massacres et qu’il les poursuive devant les tribunaux, que les responsables soient présidents, généraux, simples soldats ou paramilitaires
Ces ex-militaires en viennent à constituer un bassin de recrutement pour les éléments du crime organisé ; d’ailleurs, plusieurs avaient déjà des liens avec ce milieu
Les soldats travaillent réellement à briser la capacité des villageois·es de fonctionner en s’attaquant en priorité aux dirigeant·es et aux ancien·nes des villages