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Critiques de Daniel Morin (4)
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Où est le problème ?

excellent
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Éclats de silence : L'indicible simplicité d'être

Un livre qui nous rappelle que la vie commence maintenant et qu'elle finit maintenant.
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Maintenant ou jamais : Le mirage du futur

Le second livre fondamental de Daniel Morin, pour faire sauter l’ego !







Comme je l’ai déjà dis dans ma recension de son premier ouvrage [Daniel MORIN – Eclats de Silence : l’indicible simplicité d’être], Daniel Morin est un pur dynamiteur. Ils sont peu ceux que je classe dans la catégorie « Explosif ! ». Daniel Morin a cet honneur de ma part, mais surtout, il a cette honnêteté de ne rien se cacher et de ne rien nous cacher. Beaucoup de choses en nous sont verrouillées car nous voulons bien (sur-)vivre dans la prison confortable que l’on se batît un eu plus chaque jour, n’osant pas sortir de notre zone de confort dorée, que ferment en silence à double-tour ceux qui pensent pour nous (« si tu ne t’intéresse pas à la politique, elle s’intéressera à toi…) pour nous éviter de réfléchir au présent qu’ils nous veulent vivre.

« Simple, efficace, direct, droit au but » sont les qualificatifs les plus courants au sujet de la pensée (?) de Daniel Morin. Si je devais partir rapidement de chez moi, je prendrais avec moi ses ouvrages. J’y tiens fortement. Daniel Morin a contribué à façonner ma vision de la vie et à foutre au feu mon ego. Il m’a fait voler en éclat mon mental pour que ne vive en moi que Cela, Maintenant. Daniel Morin m’a aidé à me déconditionner.



« L’auteur propose un retournement, une position radicalement opposée à l’idée de progression, qui consiste à vivre l’immédiateté comme étant l’expression exacte et impersonnelle de la Vie telle qu’elle est perçue. La dissolution de l’entité séparée n’est pas un but à atteindre dans le futur, car la vision de l’illusion d’être une entité autonome n’est possible que maintenant. »

Une seconde fois, nous retrouvons le plus célèbre Alexandre Jollien avec qui Daniel Morin discute, cette fois-ci, amicalement en deuxième partie d’ouvrage. Un autre ami, son disciple Adel Rifaat, « préface » d’une missive l’opuscule.

Justement, Adel Rifaat lui écrit dès le troisième paragraphe : « Tu as beau répéter sur tous les tons qu’il n’y a pas d’éveil tant que cette « personne » reste là, que l’éveil c’est justement la fin de cette « personne », parce que cette personne n’est rien d’autre qu’un concept, l’illusion d’être « un sujet, observant des objets » et que c’est cette illusion qui empêche le non-manifesté de se manifester« . On le voit : ça commence fort !

Cela m’est difficile de proposer des extraits de ce magnifique livre, car tout y est bon, tout agit tel une hache débitant à grands coups ou du papier de verre qui vient polir les imperfections de la pensée pensante.

Daniel Morin fait preuve d’un bon sens, d’une grande logique, d’une non-peur, d’un aplomb et d’une vision de la réalité que beaucoup souhaiteraient acquérir.



« Je vais marteler et répéter de différentes façons une seule et unique chose.

Le but est dans le point de départ, ici, dans le présent, expression exacte et impersonnelle de la Réalité, de Dieu.

La dissolution de l’entité séparée n’est pas un but à atteindre dans le futur, car la vision de l’illusion d’être une entité autonome n’est possible que maintenant, là où sont nos pieds.

Puisqu’aucune chose n’existe indépendamment des autres, étant en interrelation simultanée, il n’existe pas d’extérieur à la Totalité. Il n’existe donc pas de séparation ou d’autonomie d’un élément ayant un libre arbitre indépendant de son environnement.

J’observe que, bien que convaincus intellectuellement par la non-séparation, beaucoup d’enseignants spirituels ne placent pas cette évidence en priorité, et restent accrochés à leur croyance en une entité qui devra évoluer, se transformer, changer afin d’atteindre un état spécial personnel et permanent« …!!!

« Comment celui qui se croit séparé pourrait-il un jour vivre une non-séparation ? Comment les efforts d’un personnage pourraient-ils aboutir à sa propre disparition ? C’est aussi vain que vouloir faire l’expérience d’une absence, car il faut une présence pour pouvoir concevoir une absence« .

Voilà le genre de « fist in the face of God » [Darkthrone] que décoche Daniel Morin.



Je vous parlerais bientôt du troisième, « Où est le problème ? », le troisième livre de chevet de Daniel Morin que je garde comme un précieux trésor.



Excellente et décapante lecture ! Indispensable et bouleversant !



Zui Ho.
Lien : https://livresbouddhistes.co..
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Éclats de silence : L'indicible simplicité d'être

Prière de manipuler avec précaution – explosif !







« Le premier et le plus grand malentendu, c’est l’idée que l’individu peut se libérer, peut devenir libre… seule la conscience peut se libérer de l’individu et non l’individu se libérer de lui-même. » Daniel Morin.



Si vous voulez que ça fasse « Boum! » dans votre esprit et que tout y soit soufflé, je ne saurais que trop vous recommander ce petit livre de Daniel Morin, édité chez les fameuses Editions Accarias-L’Originel, en 2010.

J’adore cet éditeur – et j’adore Daniel Morin, ancien disciple et successeur d’Arnaud Desjardins (j’ai dis que je ne parlerais pas exclusivement du Bouddhadharma !). Si j’en avais les moyens, je remplirai ma bibliothèque des livres d’Accarias et je vous en parlerai chaque jour !



Accarias a publié 3 ouvrages, denses et peu épais, de Daniel Morin :

– Eclats de Silence : l’indicible simplicité d’être (2010)

– Maintenant ou jamais : Le mirage du futur (2013)

– Où est le problème ? (2017)

Daniel Morin se fait vieux (comme j’aimerai le rencontrer !) : il devient donc urgent de publier ses propos. Et de s’y intéresser.

Car non seulement c’est de la dynamite, à l’instar d’un autre français de chez Accarias, l’incroyable Stephen Jourdain, mais Daniel Morin, comme très peu savent le faire, dit en peu de mots l’essence de l’ainsité. Il est bien meilleur dans ce domaine qu’une foultitude de penseurs de ce genre. Et puis, qui a l’envergure de cet homme si simple ?



Daniel Morin (lisez sa biographie ci-dessus), n’est pas un « intellectuel » à la française : ancien ouvrier, il n’y va pas par 4 chemins. Ce n’est pas pour autant qu’il n’a pas médité sa vie !

Sorte de Ramana Maharshi français – non je rigole, mais on n’en est quand même pas loin – Daniel Morin est un être attachant qui a courageusement affronté le travail spirituel afin d’en sortir vainqueur. S’il n’y a pas de fruits à la vie spirituelle, à quoi bon se dire chercheur en la matière ?

Voyez ce qu’en dit Alexandre Jollien dans sa préface : « Au début, nous ne voulons pas être libres de l’ego. Nous voulons un ego libre, un ego grandiose, un ego superbe, un ego spirituel, aimant. » Le livre de Daniel Morin vient décaper et remédier à toutes les récupérations matérialistes de la spiritualité. Impossible après cette lecture d’aspirer à un bonheur pépère, dans son coin, coupé du monde. Cet éloge de la simplicité est un manuel pratique pour se faire la main et dire oui à chaque instant à la vie telle qu’elle se propose, c’est oser le grand saut, cesser de juger la vie pour la goûter sobrement, être « simplement simple ici et maintenant. »



Quoi que je rajouterai à ces propos, il vous faudra de toutes façons le lire pour le croire – si vous êtes assez courageux pour oser vraiment vous remettre en question de fond en comble.

Entre la Préface et l’Introduction, et les Dialogues suivis de petites poésies, se trouvent les Thèmes au coeur de l’ouvrage – les Éclats de Silence :

« Le manque. Le but spirituel. L’idéal. La comparaison. L’image. Libération, éveil, réalisation. Souffrance et culpabilité. Punition et récompense. La peur et le désir. L’entité séparée. Unicité. Vraie et fausse dualité. Les deux extrémités du bâton. La loi de cause à effets. L’écoute véritable. Je ne sais pas. »



La spiritualité n’est que pratique personnelle. Elle ne peut être que vécue, expérimentée, là où vous êtes, maintenant.

« Dans notre culture, ne pas savoir est vu comme un signe de faiblesse, une absence de réponse, alors que reconnaître que l’on ne sait pas est la seule réponse vraie du point de vue de l’Inconnaissable » (p. 66).

Chacune des pages écrites par Daniel Morin est un joyau. C’est de l’or en barre. Indispensable ouvrage de référence !



Bonne lecture !



Zui Ho.
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