Une souris ne passe jamais en même temps par deux trous, une porte n’est jamais en même temps ouverte et fermée...
Le désir et la volonté d’avoir, de saisir, de s’accaparer, sont les expressions de la conscience la plus élevée et complexe. Ils sont l’expression parfaite de cette conscience bien différenciée qui existe par ses manques et ses frustrations, dans un univers développé, empli de phénomènes chatoyants et fascinants. Lorsqu’on se maintient ainsi au niveau du désir, on est comme enchaîné à la conscience développée, phénoménale, on est dans la situation où l’on doit accomplir de grands efforts pour changer quelque chose dans le monde, pour obtenir ce que l’on veut en transformant le monde.
De plus en plus, pour les physiciens, ce que l’on appelle et reconnaît comme la réalité matérielle, tout ce que vous goûtez, sentez, ressentez, touchez, entendez, voyez, qu’il s’agisse de votre enfant jouant à vos pieds ou des galaxies lointaines discernées au travers d’un puissant télescope, tout cela n’est qu’une gigantesque hallucination, la traduction sous forme de phénomènes perceptibles dans nos consciences, d’une information qui en est le substrat.
Ainsi, cette nouvelle conception du multivers, comme hypermatrice ontonomique informationnelle, jointe à la pratique d’une efficace technique de neutralisation mentale, vous donnera, je vous le souhaite, toutes les chances de… changer d’univers ! Lama Darjeeling Rinpoché.
Pour prendre une image, nous sommes comme une abeille engluée dans un pot de mélasse et qui se débat ; ou encore, comme une bactérie au milieu de l’océan, assaillie de toute part par l’agitation des molécules d’eau et qui se demande comment modifier sa situation.
Les expressions “d’amour” ou de “compassion” de la part des religions sont des impostures, car cet “amour” que prônent toutes les religions est totalement conditionné à la soumission de tous au système de solidification de l’Ego religieux.
Le tout jeune enfant croit que ses cris lui amènent « magiquement » le lait de sa mère, ignorant encore que sa mère est une personne autonome qui lui donne son lait de par ses motivations propres.
L’erreur la plus grave est celle de la prière comme action de demander quelque chose à une entité supérieure. Car la prière ainsi formulée implique l’entretien de la croyance au moi incarné dans un univers, cet univers. Même si l’on franchit la première étape qui consiste à renoncer à l’action pour demander à la divinité, on ne renonce pas pour autant aux fruits de l’action. Même si l’on demande en prière pour autrui, on ne renonce pas pour autant à cet univers et l’illusion persiste.
Ce second ouvrage, intitulé « Changer d’univers », est un outil, d’abord de compréhension, et ensuite, d’encouragement. Si vous avez déjà lu le premier volume, il est possible que vous ne soyez pas encore parvenus à changer d’univers. Si vous êtes dans cette situation, ce second livre va vous permettre de mieux appréhender ce qu’est la Réalité ultime et son substrat informationnel. Vous allez parvenir à la conception exacte de ce que sont l’univers, les univers.
Le bien, la compassion et l’amour ne sont pas destinés à satisfaire autrui, ni à nous faire gagner des bons points pour l’au-delà, mais à nous amener sur la voie du détachement. La haine et l’égoïsme nous lient fondamentalement à cet univers qui est le nôtre, d’abord au travers de nos désirs, de nos fascinations, de toutes ces ambitions de pouvoir sur les choses et les êtres.